Chapitre 2: Eiudo et Eiuda

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Après les terrible événements du front, père aidait ma mère du mieux qu'il pouvait, elle retrouvait peu a peu le sourire. A mon sens cette période mutique lui permit de mieux rassembler ses pensée. Elle qui ne priait pas tant que ça, devint une croyante très fervente. Le petit autel de Kärdasen  possédait tout le nécessaire a un bon recueillement. Ma mère m'amenait avec elle quand elle sortait se recueillir. J'avais alors 10 ans.

L'autel était sculpté dans le bois et faisait a peu près 2 mètre de largeur, de quoi accueillir les offrande des fidèles. Il était décoré simplement avec 2 personnages au dessus des nuages qui représentait Jäfre et Röth les premiers dieux. Röth est le roi de L'Hëeläa c'est un endroit où toutes les âmes se réunissent après la mort en attendant leur jugement. On assimile Röth comme le protecteur de l'humanité mais aussi comme le juge de nos actions. D'après ma mère, c'est la bonté de notre vivant qui permet d'avoir une place dans le Pergir.

Le Pergir est un endroit où les âmes les plus vertueuse vivent une vie de plaisirs et de tranquillité. Dans le Pergir se trouve les champs d'Ädin, un endroit réservé aux héros de légendes et a ceux dont la destinée est bénie par les dieux.

Jäfre est la femme de Röth elle est assimilée a la fertilité mais aussi a la protection du Tinoncente. C'est en générale elle que les femmes louent pour enfanter. Le symbole de Jäfre est une femme transportant une cruche tandis que Röth est souvent représenté avec une balance ou un homme portant une balance.

Mais ma mère ne priait pas ces dieux. Elle se recueillait envers notre dieux de la guerre, Ädin. Elle souhaitait que la guerre cesse. Elle voulait que j'hérite d'un monde dans lequel ni la violence ni la mort serait mon quotidien. Malheureusement les prières restent des prières et elles ne sont pas forcement entendue. J'ai parfois aperçu ma mère en train de se laver, parfois seule, parfois avec mon père. Mais chacun d'eux étaient déjà marqué par les affres du combat. Leurs dos et leurs ventre étant recouvert de multiples cicatrices plus ou moins grande témoignant  des épreuves qu'ils avaient enduré.

Les paroles de ma mère ainsi que sa condition me faisait beaucoup réfléchir pour un enfant. Je passais parfois des heures dans la forêt voisine a interroger les arbres sur notre futur. Je m'attendais qu'un jour un de ces brave conifère me réponde "n'ai crainte petite Ajël, le monde sera a jamais en paix". Cependant, les arbres sont muet et personne ne peut prouver le contraire. Je ne jouais pas beaucoup avec les 8 autres enfants du village, l'age de 12 ans approchait a grand pas et mon père m'avait mainte fois conseillé de ne pas trop m'attaché aux autres car cela pourrais me faire plus de mal qu'autre chose. En suivant ce conseil j'écopais du sobriquet Ajël Ruso , ce qui veux dire "Ajël l'ours". L'année passait inlassablement jusqu'à ce que le Jour de la fête des mois chauds arrive.

Pour la première fois j'allais entrer dans le monde des adultes. tous les habitants se réunirent pour partir vers l'Est. Le lac étant en territoire SuO il était impossible pour nous de nous réunir la-bas. Les villages et tribus de l'alliance NE se réfugiait ainsi près de la mer ou les festivités pouvaient continuer. Je n'avait qu'une consigne donné par mes parent, faire connaissance avec d'autres gens de mon âge, de préférence des garçons. Ce fut la semaine la plus catastrophique de mon existence. Mais pour une enfant de 10 ans c'était merveilleux. Je me sentais pleine d'assurance, j'y ai découvert des enfants de culture différente venant parfois de très loin.

La semaine révolue, chacun retournait chez soi. Nous avions un peu plus d'une journée en charrette pour retourner a Kärdasen. Le village repris alors vie. Chacun des enfants racontais qui il avait rencontré, les parents faisant de même. Mais moi j'étais différente, j'ai continué a jouer dans les bois questionnant les arbres sans vraiment attendre de réponse. Sauf ce jour étrange.

J'avais l'habitude de prendre toujours le même chemin qui menait a une clairière. Pendant les mois froid, la neige recouvrait celle-ci de ses flocons blanc. Durant les 2 premiers mois des mois chauds, on pouvait tout de même apercevoir des pointe d'herbe qui sortait du sol. Mais cette fois-ci je n'etais pas seule. Une femme siégeait  sur un rondin. Elle était fine, habillé d'une robe bleu pastel complètement transparente laissant apparaître tous les attributs féminins convoité par les hommes. Ses cheveux était gris argenté, flottant de manière surnaturelle dans les airs. Elle portait des sortes de dessins sur chacune des épaules. Intriguée je me suis rapprochée de cette figure peu singulière, d'autant que chaque nordien possède des cheveux blonds.

"bonjour madame? vous êtes perdue?

-Non mon enfant, je savoure l'air pur et la tranquillité de ce lieu. j'ai entendu dire par mes amis que quelqu'un murmurait aux arbres depuis cet endroit."

Je rougis instantanément, quelqu'un avait découvert mon endroit secret mais en plus avait découvert que je conversait avec les arbres, j'allais passer pour quelqu'un de dérangé. La femme gloussa.

"C'est donc toi? amusant. Pourquoi parles tu aux arbres?

 - ce sont les seuls êtres qui n'ont pas de mauvaises pensées, ils sont si vieux qu'ils connaissent le passé et peu être le futur, répondais-je d'un air gênée.

-Certe, ce sont des êtres fascinant, mais je pense que tu surestimes leurs pouvoirs. Quel est ton nom jeune fille?

-je m'appelle Ajël. et vous?

-Je m'appelle Mignaar

-Comme la déèsse? 

-Oui, mes parents m'ont donné ce nom pour exprimer ô, combien je suis spéciale. Nous nous ressemblons en beaucoup de point toi et moi. Aimes-tu la caresse du vent contre ta joue? préfères tu peut-être observer les poisson nager sous la glace? La nature est belle et tu as de la chance de la percevoir comme je la perçois: une fresque animée, cachant ses secrets sous chaque ombre de feuille et chaque nuage.

Ses yeux bleux clair me scrutait sous tous les angles, comme si elle analysait mon être entier. Elle gloussa une seconde fois.

"tu es très amusante petite Ajël, j'espère que tu vivras heureuse. On ne sait pas de quoi est fait le futur et malheureusement les arbres n'ont pas la réponse. Je dois a présent rentrer chez moi, on m'attend."

La femme me fit un signe d'au revoir. Me laissant encore plus troublée. Je l'observait qui se déplaçant gracieusement. Mais le temps d'un battement de cil, la magnifique femme disparut. Quand je retournais chez moi je gardais cette rencontre plus qu'étrange pour moi. Ma mère et mon père était occupé a leur tâches quotidienne. Mais ce jour était spécial, car ma mère annonça quelque chose qui me suivra pendant des années.

"aujourd'hui est un jour spécial, nous mangeons du saumon"

Je ne le savais pas encore, mais ça allait être l'aliment que j'adorerais le plus au monde.

Ej Retie Ajël.Where stories live. Discover now