pendant un certain temps
j'ai réussi à me convaincre
que j'étais quelqu'un de fort.
putain,
comment j'ai pu être si naïve.
je crois que je suis la personne
la plus lâche qu'on puisse connaître.
sans cesse dans l'angoisse.
de quoi ?
aucune idée,
enfin si,
j'ai peur des autres.
impossible de tenir une conversation
avec des gens sans
que je parte en crise d'angoisse.
impossible de traverser une foule,
impossible de sortir de chez moi.
d'ailleurs,
je crois que j'ai réussi à me
dégoûter des relations humaines.
le si peu de gens avec qui j'arrive à parler
ne reste pas plus de deux semaines dans ma vie.
je me lasse,
je me blesse,
je stresse,
ça m'énerve clairement de parler.
et pour ceux qui restent,
ce n'est pas forcément l'envie qui me garde,
juste,
je crois que je me dis
qu'il faut bien que j'aie quand même
quelques amis par-ci
par-là,
pour prouver à maman que je suis normale.
malgré tout ce qu'elle a pu voir
de moi,
j'essaie de la rassurer.
«regarde maman, je suis normale.
je suis ta fille
et
je
suis
normale.»
pourquoi me croit-elle pas ?
pourquoi les gens ne me croient pas.
à vrai dire,
les gens n'ont pas besoin de me croire,
je n'ai pas envie qu'il sache que j'existe.
je suis censée faire comment
si je n'arrive pas à me faire à la vie sociale,
mais que je n'arrive pas non
plus à supporter ma solitude ?
je ne trouve pas de place,
peu importe où je me place.
alors,
vous savez quoi ?
si vous n'avez pas de nouvelle de moi,
c'est que je suis dans ma chambre,
mon monde à moi,
et que j'angoisse à l'idée d'un futur proche.
mais ne vous inquiétez pas pour moi,
je vais bien,
je vais bien comme toujours.
KAMU SEDANG MEMBACA
une faille dans mes pensées
Nonfiksidans ma tête, il y a une tornade de mots et parfois j'arrive à les aligner pour former quelques phrases sans importances. - il faut que je le corrige, donc je suis désolée pour vos yeux -