anatole était un grand rêveur.
dans les constellations
il voyait le sourire de ceux
qui étaient partis.
dans les rues,
des centaines de souvenirs laissaient
sur l'asphalte mouillé -il s'était convaincu qu'on laissait tous
notre trace ici. quelle douce naïveté-.
dans les arbres,
des centaines de feuilles vagabondes
qui voleront à leur gré,
qui feront un bout de voyage,
qui ne verront jamais les mêmes paysages pour finir un jour
épuisés de leur périple,
et se laisser mourir après un long effort.
dans les nuages,
des messages envoyaient par
d'autres personnes.
sur les champs de mimosa qui
chantaient en face de la fenêtre
de sa petite chambre
des bouts de soleil qui se seraient échoués
c'est bien le soleil.
c'est beau le soleil.
rien ne peut dominer le soleil.
puis en plus, il est jaune
-en tout cas, sur les dessins qu'il
faisait enfant-.
sur sa marinière
-rouge et blanche-
quelques souvenirs d'antan.
des souvenirs à n'en plus finir
quelques rires cristallins,
des larmes invisibles,
des cris invincibles,
et des douleurs qui suintent.
mais anatole va bien.
son imaginaire dépasse la réalité.
ses rêves finissent par fuiter.
des météores de fleurs
qui exploseraient,
des champs de fleurs infinis
qui joueraient une grande symphonie,
des nuits qui s'ébruiteraient
dans d'éternelles chansons mélancoliques,
des blessures qui laisseraient
fleurir des jonquilles,
des gens qui pleureraient des confettis.
-anatole embellissait la tristesse pour l'éviter-.
anatole.
triste anatole,
doux anatole.
il était dans son univers.
il voyait dans un monde morose,
gris,
des panoplies de couleurs.
un tableau qu'il raffinait un peu
plus chaques jours,
pour qu'il finisse comme il le voulait.
rouge cerise,
vert pomme,
bleu nuit,
rose bonbon,
jaune pastel,
marron café au lait,
et tout ce qu'il aimait.
moi,
je l'aime bien anatole.
il sourit avec ses émois,
il rit avec moi,
et des fois,
sous la lumière d'un réverbère,
il respire un grand coup
comme pour se rappeler qu'il est là,
qu'il est bien en vie.
anatole,
faisait ce que beaucoup de monde
n'arrivaient pas à faire
il aimait la vie.
il aimait voir la bonté là où
il n'y en avait pas.
anatole était le pansement qu'on pouvait
mettre sur nos plaies.
être avec anatole
c'était voir
un petit bout de couleur
dans une toile de noirceur
-des couleurs pastels, très douces, des couleurs qui le représentaient-.
rêvons comme anatole,
voyons les fleurs,
les arbres,
le vent,
les immeubles,
les lampadaires danser
regardons la lune se
bourrer la gueule.
-elle a bien le droit,
elle porte sur ses épaules
tous les malheurs des humains-.
mettons-nous nus pieds
et
rigolons avec l'herbe
qui nous chatouille.
laissons-nous
la chance de voir la vie
comme anatole.
laissons-nous le droit de l'aimer.
laissons-nous le droit de vivre
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une faille dans mes pensées
Non-Fictiondans ma tête, il y a une tornade de mots et parfois j'arrive à les aligner pour former quelques phrases sans importances. - il faut que je le corrige, donc je suis désolée pour vos yeux -