La mécanique du mensonge

Chapitre 40

J'étais perdu dans mes pensées quand la voix de Sylvia me parvint, ma belle-mère et moi étions devenus très proches après l'accident de Rachel. La relation que j'entretenais avec elle était relativement étrange malgré le fait que sa fille et moi étions divorcés depuis presque deux ans maintenant, mais elle était toujours resté auprès de nous. Cependant j'avais beau m'être rapproché de Sylvia, elle ne savait pas tout pour autant, comme les vraies raisons de ma séparation avec Stéphanie.

-Comment elle va ?

-Pas bien du tout, elle a perdu la mémoire comme je vous l'ai expliqué au téléphone, elle croit avoir six ans. Elle a demandé où était Stéphanie mais je n'ai pas pu lui expliquer donc je lui ai dis qu'elle avait beaucoup de travail et qu'elle essayerait de passer ce soir. De plus je n'ai plus de contact avec elle depuis le divorce.

-Je l'ai eu. Je lui ai expliqué la situation et elle m'a dit que cela lui était égal qu'elle vive ou qu'elle meure. Elle m'a dit que quoiqu'il t'arrive à toi ou à votre fille elle n'en aurait rien à faire et qu'elle se réjouirait que vous disparaissiez de la terre pour toujours.

Sylvia avait les larmes aux yeux, et j'étais dans le même état qu'elle. Mon ex femme était vraiment quelqu'un d'odieux et j'avais mis trop de temps à m'en rendre compte. J'avais appris au fil des années à quel point elle avait été violente envers Rachel et envers elle même sans que je ne m'en rende compte. Si j'avais divorcé c'était suite à un accident qui s'était produit quand j'étais rentré.

Flash-back

Le travail que j'avais a effectuer étant terminé j'avais pu partir de bonne heure pour faire une surprise à ma femme et ma fille qui se plaignaient de ne pas assez me voir. En entrant dans la maison j'avais été surpris par le calme qui y régnait. J'avais posé mes affaires de travail et avais rejoint l'étage pour voir où se trouvait les grands amours de ma vie. Quand j'avais été voir dans notre chambre, elle était vide. Je commençais à me diriger vers celle de ma fille quand j'entendis des bruits de cris étouffés. Je me dépêchais et quand j'ouvris la porte je vis l'horreur. Ce que j'avais en face de moi personne ne souhaitait y assister et encore moins un père. Rachel était allongée par terre, inconsciente et sa mère la rouait de coup au ventre, au visage, au dos et au partie intime.

-Ça va faire des années que je t'infliges la douleur que tu mérites et tu t'accroches toujours à la vie ? Tu ne mérites même pas de vivre, à cause de toi j'ai perdu le travail que j'aimais, j'ai perdu le corps de rêve que j'avais et par dessus tout j'ai perdu les regards que les hommes me lançaient. Mais heureusement qu'il y en a quelques-uns pour me complimenter et me donner du plaisir parce que ce n'est pas ton père qui le ferait étant donné qu'il n'est jamais à la maison.

Dans un élan de lucidité, je poussais violemment Stéphanie contre le mur tandis qu'elle allait de nouveau frapper Rachel.

-NE T'APPROCHES PLUS JAMAIS D'ELLE TU M'ENTENDS ? TU ES MALADE MA PAROLE ! TU NE LA TOUCHERAS PLUS JAMAIS, JE PARS AVEC ELLE ET JE DEMANDE LE DIVORCE ET LA GARDE EXCLUSIVE ET N'ESSAYE MÊME PAS DE JOUER LES VICTIMES DEVANT LE JUGE !

-T'en mieux, dégages, je ne veux plus vous voir vous m'avez assez pourri la vie comme ça et je m'en fous d'elle tu peux avoir la garde exclusive tu n'imagines pas à quel point ça me soulage de ne plus avoir à m'occuper d'elle, c'est un vrai boulet. Ah et avant que tu partes saches que j'étais enceinte il y a trois ans quand j'ai été hospitalisée et je me suis frappée pour tuer ce truc qui allait encore gâcher ma vie.

Fin du flash back

Ce jour avait littéralement tout changé, j'avais fais nos valises en vitesse, j'avais fais une demande de mutation et j'avais emmené Rachel avec moi. Nous avions logés pendant deux semaines dans un hôtel afin d'organiser les derniers préparatifs de notre départ précipité. J'avais trouvé une grande maison et un poste de shérif sur Miami et j'avais sauté sur l'occasion. La seule chose que j'avais regretté c'était de ne pas avoir découvert avant ce qu'elle faisait vivre à notre fille.