Volverte a Ver - T.1 {CNCO} // Terminée

Chapitre 17. Perte de contrôle

    🎶Christopher🎶    

La scène qui se joue devant moi me donne la nausée. Luna a les bras enroulés autour du cou de l'autre crétin et elle l'embrasse. Mon sang se met à bouillir dans mes veines. Je sens la colère qui monte en flèche. Mon envie de le massacrer est plus forte que jamais. Ce sentiment de jalousie qui me prend aux tripes ne me ressemble pas du tout. Sérieusement, qu'a-t-il de plus que moi ? Tout, marmonne mon petit diable intérieur. C'est un gars simple. Il n'a pas un millier de groupies à ses trousses. Il ne doit pas non plus se coltiner un manager, qui l'oblige à être une autre personne. Et puis lui, apparemment, sait la rendre heureuse, il n'y a qu'à voir la façon dont elle le regarde.

À une époque, on se regardait comme ça, nous aussi. À un moment, notre amour l'un pour l'autre était inconditionnel et notre amitié aurait pu défier tous les obstacles. Mais ce soir, et depuis des semaines, tout ceci me paraît bien loin et je ne suis pas sûr qu'un jour nous arriverons à retrouver ce que nous avions. Personnellement, je rêve de tellement plus. Il y a bien des années que je ne vois plus Luna comme une simple amie. Elle a pris une place tellement plus importante dans mon cœur. Alors pourquoi tu l'as abandonné crétin ? me questionne ma conscience.

Je me dirige vers le bar, j'ai envie de boire pour oublier ce que je viens de voir. Tandis que je bois une gorgée du liquide translucide et alors que sa chaleur se répand dans mon être, je ne cesse de me poser des questions. Pourquoi faut-il que ce type fasse partie de l'équation ? C'est déjà assez difficile comme ça.

Accoudé au comptoir de la cuisine, je dois en être à mon troisième verre, en moins de trente minutes, quand une main se pose sur mon épaule. Je me retourne violemment, renversant au passage un peu de vodka sur ma chemise.

— Merde ! pesté-je.

Zabdiel se tient devant moi, l'air complètement surpris.

— Qu'est-ce que tu fous,Christopher ?

— Ça ne se voit pas ! Je bois ! dis-je en levant mon verre dans sa direction.

— Tu es sérieux, mon pote ? me sermonne-t-il.

— Absolument ! affirmé-je.

— À quoi joues-tu ?

— Je dois oublier ! me lamenté-je.

Je suis d'un pathétique affligeant.

— Oublier quoi ? me demande-t-il avec incompréhension.

— Que je l'ai perdu.

— Bah, pourtant ta surprise à eu l'air de lui faire plaisir. Je ne comprends pas, tu m'expliques ?

— Elle a un mec ! m'énervé-je.

— Je sais !

— Tu étais au courant et tu m'as laissé faire ! lui reproché-je.

Je vais prendre mon verre, quand la main, de mon ami m'intercepte. Je le foudroie du regard et le défie de me l'interdire. C'est moi le plus vieux, donc en l'occurrence, j'ai le droit de faire ce que je veux. Zabdiel m'arrache littéralement le verre des mains, ce qui me fait lâcher un grognement de mécontentement.

— Laisse-moi boire ! pesté-je.

— Non, c'est bon pour ce soir !

— Tu es lourd Zabdi.

— Et toi, tu es saoul !

Je souffle bruyamment et m'éclipse de la cuisine. Dans le salon, les invités ont commencé à vider les lieux. Il ne reste plus que quelques personnes, qui se meuvent encore sur notre piste de danse improvisée.