Symbole de pureté et d'innocence

Chapitre 2 (2ème partie) : Ethan

Lizzy se posa en tailleur sur son lit et ne bougea pas de la nuit. Naomi quant à elle se réveilla plusieurs fois en sursaut afin de voir l'état de Lizzy et à chaque réveil c'était toujours la même chose, elle se levait, entrait dans la chambre de Lizzy, qui était assise au milieu du lit et s'approchait d'elle pour savoir comment elle allait. C'était la même réponse à chaque fois « Ethan revient, il s'approche » comme si elle était possédée.

Le dimanche elles se décidèrent pour aller au café libraire pour voir Madame Bosling afin d'en savoir plus. Elles étaient toutes les deux épuisées par la nuit qu'elles venaient de passer, leurs cernes étaient bien prononcés. Elles trainèrent le pas mais finirent par arriver.

- Bonjour les filles, c'est rare de vous voir un dimanche ici. Dit Madame Bosling en se dirigeant vers elles.

- Oui, mais Lizzy avait besoin de vous parler après l'appel d'hier soir.

- Ah, je vois ! Tu ne voulais pas que je prenne contact avec lui Lizzy ?

Lizzy la regardait mais ne bronchait pas. Son visage ne laissait rien transparaître, on ne pouvait déterminer si elle était en colère ou heureuse, elle était fermée. Madame Bosling reprit voyant qu'elle n'avait pas de réponse.

- Tu sais Lizzy, Naomi s'inquiétait pour toi, c'est la raison pour laquelle je lui ai téléphoné, rien ne me garantit qu'il va revenir de façon définitive en ville. Mais au moins le temps de répondre à tes questions sur ta situation et ton changement d'attitude depuis qu'il est parti.

Lizzy ne dit mot et tourna le dos à Madame Bosling. Elle regarda la porte et s'avança pour sortir. Elle tendit la main pour attraper la poignée mais Madame Bosling l'arrêta et poursuivi sur un ton moralisateur.

- Lizzy, je veux juste te dire une autre chose, ce n'est pas en ignorant ce que l'on te dit ou en ne nous répondant pas que tu vas avancer, sache-le. Naomi fais le nécessaire pour te venir en aide, de ton côté fait le nécessaire pour la remercier.

Elle voulait lui faire un électrochoc afin qu'elle ne retombe pas dans un mutisme de plusieurs mois, elle appréciait beaucoup cette enfant et ne voulait que son bien.

- Je vais essayer, merci. Répondit Lizzy dans un murmure avant de s'élancer à l'extérieur pour rentrer chez elle.

Naomi remercia de tout cœur Madame Bosling avant de rejoindre Lizzy qui avait déjà atteint la fontaine.

Le lundi matin, le verdict allait tomber, Ethan allait-il vraiment se présenter en cours ? Lizzy trainait pour tout, se lever, prendre le petit-déjeuner, se doucher et s'habiller. Naomi était obligée de lui courir derrière pour la faire accélérer allant même jusqu'à lui préparer toutes ses affaires et ce n'était pas sans l'agacer. Une fois prêtes, elles se mirent en route en direction du campus. Habituellement il était toujours adossé contre le mur à l'entrée, le regard naviguant de droite à gauche attendant l'heure exacte pour aller en cours. Or ce matin-là, il n'était pas présent.

- Tu vois Lizzy, il ne revient peut-être pas au campus ou peut-être même qu'il ne reviendra pas en ville du tout.

- Si, il est revenu Naomi, je le sens. Répondit Lizzy sèchement sans même regarder Naomi.

La journée passa, les cours, les pauses, le repas, encore des cours et enfin le retour. Sur le chemin, Lizzy s'assit sur le banc où il l'avait laissé seule un peu plus de six mois auparavant et dit à Naomi de rentrer sans elle ce soir.

Elle attendait assise sur son banc regardant l'eau de la fontaine glisser entre les doigts de l'ange et couler jusqu'à atteindre l'eau déjà tombé et stagnant au pied de ce dernier. D'un coup son cœur se mit à battre de plus en plus vite, elle posa sa main dessus il n'arrêtait pas de s'accélérer. Elle releva la tête et il était là, debout, devant elle. Elle l'analysa de haut en bas, il était complètement décoiffé, ses yeux verts étaient toujours aussi beaux, ses pommettes étaient légèrement rosées comme s'il avait couru. Son style vestimentaire n'avait pas changé, un jean délavé, une veste en cuir, moins foncée que celle dont elle se souvenait, et les mêmes chaussures montantes en cuir. Elle le trouvait tellement attirant maintenant qu'elle le revoyait.