-RÉÉCRITURE-
Addyson Romero. Voici son nom. Une fille sans cœur et renfermée. Complètement détruite par un drame familial, à seulement seize ans, la jeune adolescente essaye de faire face à la vie misérable que sa mère et son frère aîné lui font...
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Je me redressais du lit. Du lit ?! Qu'est-ce que je faisais ici alors qu'il fallait encore tuer Maqom et sauver des milliers de personnes qui risquaient de mourir ce soir et dans les jours à venir ? Je sautais rapidement du lit, bien trop rapidement malheureusement ce qui me fit tomber à terre à cause de la blessure par balle que j'avais reçue.
– Fichue blessure, pestai-je en compressant la plaie maintenant refermée qui me faisait toujours extrêmement mal.
Là, les images de mon rêve me revinrent en tête. Mon père, je l'avais vu. C'était la première fois que je revoyais son visage depuis sa mort, comme je l'avais déjà dit ma mère avait enlevé toutes les photos de lui. Je m'étais efforcée de garder son visage en mémoire mais cela avait été parfois compliqué. J'avais été bien heureuse de voir que l'image que j'avais gardé de lui n'avait absolument pas changée.
Mais, si je l'avais vu, cela voulait dire que j'étais passé de l'autre côté avant de revenir dans le monde des vivants ? Cela n'arrive que dans les histoires parlant de choses surnaturelles.
Malgré la douleur, je m'appuyais contre le bord du lit et poussais de toutes mes forces sur mes jambes pour me relever. J'avançais en me tenant contre les murs, l'hôpital était presque désert, seules quelques personnes étaient encore là, cherchant les patients et personnels disparus.
Étrangement il n'y avait plus aucun bruit de coup de feu. J'avançais jusqu'au hall d'entrée, là où je m'attendais à trouver Kewen et Maqom en plein combat. Mais ils n'étaient plus là. Je pensais légèrement la tête sur le côté et reconnu Maqom, il était donc mort. Kewen avait réussi à le tuer.
Un sourire de satisfaction se dessinait progressivement sur mon visage mais je revins vite à la réalité : tous les Red Devils étaient encore en vie.
N'ayant pas pris mon téléphone en sortant de mon lit en plein milieu de la nuit j'étais contraint de me rendre au QG à pieds. À moins que...
– Excusez-moi.
La femme que je venais d'interpeller se tournait vers moi et, voyant que j'étais blessée, venait m'apporter de son aide.
– J'aurais juste besoin de votre téléphone. Cela vous dérangerait de me le prêter seulement quelques instants s'il vous plaît ?
– Évidemment mademoiselle. Elle le sortit de sa poche pour me le tendre. Avez-vous besoin d'autre chose ?
– Non, merci.
Je lui adressais un petit sourire et commençais à composer le numéro que je connaissais par cœur avant de me rendre compte que Jaxon ne pourrait pas me répondre. Je me creusais un peu plus les méninges et finis par me rappeler de celui d'Heather.
Je collais le téléphone à mon oreille et écoutais les sonneries.
