Chapitre 2: La chasse aux objets

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       J’étais arrivé au bout du couloir. J’avais deux endroits où aller, l’un à droite, l’autre à gauche. Je me suis dirigé tout d’abord vers celui de gauche, en espérant que le plafond tout entier ne me tombe dessus. Lorsque j’ai pu distinguer quelques formes grâce à un fond de lumière, je me suis aperçu qu’il y avait quelqu’un. Quelque chose pour être exact. Je n’osais plus avancer car la peur montait. Pourtant, quelque chose en moi me disait qu’il fallait que j’aille voir. Alors, prenant mon courage à deux mains, j’ai continué à avancer vers la créature. Je dois avouer que j’hésitais à partir de suite à chaque pas que je faisais, car je m’imaginais qu’il m’arriverait pleins d’horreurs si cette « chose » s’avérait être dangereuse. 

J’étais tellement dans mes pensées que je n’avais pas fait attention que j’étais arrivé en face d’elle. Il y avait de l’encre au sol. Lorsque je m’en suis rendu compte, j’ai eu du mal à respirer pendant un court instant tant la peur m’avait envahi. La créature face à moi était heureusement immobile, comme… inanimée. Elle était debout, attachée à une planche.

C’était Boris.

Boris le loup qui était sur les posters à l’entrée de la compagnie. Je n’en croyais pas mes yeux. Le pire dans tout ça, c’était que son ventre était ouvert, nous permettant de voir sa cage thoracique.

« Joey, qu’as-tu fait ? ... » Ai-je pensé.

Sur le mur à ma droite, une phrase était écrite : « Who’s laughing now ? », ce qui me donna froid dans le dos. J’avais même l’impression que quelqu’un était à côté de moi quand je l’ai lue. Seulement, il n’y avait personne. C’était encore mon imagination qui me jouait des tours.

            Je suis revenu sur mes pas pour emprunter le chemin de droite que je n’avais pas pris tout à l’heure

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            Je suis revenu sur mes pas pour emprunter le chemin de droite que je n’avais pas pris tout à l’heure. Il y avait une grande salle avec un levier qui permettait à la machine de se mettre en route. C'était la salle de repos. J’imagine que Thomas Connor devait l’activer souvent vu qu’elle n’arrêtait pas de dysfonctionner. Il avait d’ailleurs toujours de l’encre sur les mains.

Il y avait six piliers dans cette salle, trois de chaque côté. Au-dessus de chacun se trouvait une image : un pot d’encre, une note de musique, une peluche, un rouage, une clé à outils et un livre. Au départ je ne comprenais pas grand-chose, mais après réflexion, j’ai compris qu’il fallait que je retrouve chacun de ces objets pour pouvoir mettre en route la machine en activant le levier.

Je suis vite sorti de cet endroit pour commencer ma chasse aux objets et je suis repassé devant le couloir qui menait à Boris, en regardant s’il ne s’était pas réanimé. Je crois que ça aurait été la pire des choses qu’il soit en vie.

            Je suis arrivé dans un petit atelier comportant des tables de dessins, avec des esquisses et croquis qui n’avaient pas bougés depuis mon départ

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            Je suis arrivé dans un petit atelier comportant des tables de dessins, avec des esquisses et croquis qui n’avaient pas bougés depuis mon départ. Cela me rappela de vieux souvenirs de mes années de travail. J’ai pris un temps pour observer tous les dessins avant de prendre un pot d’encre sur l’une des tables. J’avais un objet pour enclencher la machine, il ne me restait donc plus qu’à trouver les cinq autres.

Je me suis de nouveau rendu par la suite vers l’entrée, avec le projecteur et le Bendy en carton. Une longue table était à l’accueil du bâtiment. Dessus, un vieux livre, du titre « The illusion of living », écrit par Joey Drew.

« Je vois que monsieur avait le temps pour écrire son propre livre… » me suis-je dit. Joey avait la faculté d’être égoïste, en plus de se penser supérieur aux autres. Il disait qu’il fallait « croire » pour être glorieux.

            J’ai continué ma balade avec mes deux objets en ma possession dans cet endroit empli de souvenirs, autant bons que sombres. J’étais enfin arrivé dans un endroit important pour moi : ma table de dessin. Elle était à l’écart des autres, ce qui ne me gênait pas du tout. Au contraire, cela me plaisait de travailler seul, écoutant mon bon vieux jazz des années 30. Il y avait encore dessus, comme pour les autres, mes vieux croquis que j’avais abandonné. Il y avait le dessin qui avait ruiné ma carrière, celui de Bendy. Je l’avais créé afin d’amuser les enfants, qu’ils puissent l’aimer. Mais il n’avait pas été au goût du patron, qui l’a redessiné à sa manière après mon licenciement, avec ce grand sourire qu’il a aujourd’hui. J’ai regardé ma chaise un instant, une peluche de Bendy y était posée dessus. Je savais qu’une fabrique de peluches s’était installée à côté mais je n’y suis jamais allé. Il y a même des endroits de la compagnie où je n’ai jamais posé les pieds, l’endroit étant trop grand.

J’ai pris la peluche avant de continuer ma route. J’étais à la moitié de ma tâche.

            Cette chasse me rappela des souvenirs d’enfance, lorsqu’on se prenait pour des pirates à chercher les trésors

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            Cette chasse me rappela des souvenirs d’enfance, lorsqu’on se prenait pour des pirates à chercher les trésors. Sauf qu’ici, il n’y avait rien de rassurant entre l’obscurité, l’abandon des lieux, Boris et ces messages aux murs…

Je me suis rendu dans une salle où j’aimais aller auparavant. La salle des projections. Le projecteur qui faisait face à l’écran et les chaises tournées vers celui-ci n’avaient pas bougés eux non plus. J’aurais fait n’importe quoi pour revisualiser l’un de ces films d’animation. Je me suis avancé vers le projecteur puis par la suite vers une étagère qui était à côté. Un vinyle y était posé dessus. J’imagine que la note de musique le représentait, alors je l’ai pris, en essayant de ne pas le rayer. Mais avant même de repartir, le projecteur, qui était éteint, s’est mis en route tout seul, projetant une animation en boucle de Bendy avec une petite musique sifflotante qui ne sortait de nulle part. Cela m’a donné froid dans le dos et je me suis précipité vers la sortie de la salle sans même penser à éteindre le projecteur.

 Cela m’a donné froid dans le dos et je me suis précipité vers la sortie de la salle sans même penser à éteindre le projecteur

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            Il ne me manquait plus que la clé à outils et le rouage. J’ai décidé de retourner vers la machine pour vérifier s’ils n’y étaient pas. Lorsque je suis arrivé devant elle, elle me semblait encore plus grande et plus impressionnante que dans mes souvenirs. J’ai tourné autours d’elle, espérant de trouver quelque chose. Bingo, le rouage était caché derrière elle.

Il ne me restait plus qu’un objet à trouver et je pouvais la remettre en marche. Mon objectif était presque atteint.

Bendy and the Ink MachineМесто, где живут истории. Откройте их для себя