Alone // Benjamin Pavard

Chapitre 30: Maria

Trois jours plus tard...

Je regarde les joueurs se sauter dessus, les larmes aux yeux. La France vient de l'emporter 4 - 2 face à la Croatie. L'équipe devient donc championne du Monde. Benjamin arrive en courant vers moi et me prend dans ses bras.

-Tu t'en rends compte Maria?!? On est champion du Monde!!!

Il me sourit et m'embrasse tendrement avant de repartir en courant voir les autres joueurs qui sont dans le même état d'euphorie que lui. Ils embrassent chacun leur tour la coupe et cette vision me fait sourire. On dirait des enfants à Noël, il n'y a pas plus mignon sur terre que cet instant.

Après avoir reçu leur médaille et avoir fait des interviews... que je qualifierai de bancales et d'étranges, nous nous retrouvons finalement dans le bus où il y a toujours autant d'ambiance. Les joueurs chantent et dansent un peu partout dans le véhicule.

-Tu te rends compte que tu as vécu pendant plus d'un mois avec les champions du monde? Me demande Paul en faisant de grands gestes.

Visiblement, il n'est pas qu'un peu saoul. Benjamin vient m'embrasser pour la centième fois depuis la victoire et me sourit comme un gamin.

-Je pense être l'homme le plus heureux du monde à cet instant, et tu sais pourquoi?

Je secoue la tête négativement et il me caresse la joue gentiment toujours en souriant.

-Dans un premier temps, je fais parti de l'équipe nationale, dans un deuxième temps, je suis champion du monde avec cette équipe et finalement, j'ai la meilleure petite amie qui soit.

Il m'embrasse à la fin de sa phrase puis il se fait tirer par Benjamin Mendy pour aller au fond du bus. Comment est-ce que je pourrais vivre sans lui? Mon regard croise ceux de Florian et Adil qui viennent me voir avec des grands sourires.

-Comment vont les deux champions du monde marseillais? Leur demandais-je en rigolant.

-Je me suis jamais senti aussi bien depuis... ma dernière cuite.

Je dévisage Adil, ce que fait également Florian. Il finit par rire et par poser son bras sur l'épaule de Florian.

-Bon, on revient à un sujet un peu plus sérieux... tu voudras visiter le port ou la ville en premier?

Je lève les yeux au ciel et rigole.

-J'ai encore un peu de temps pour réfléchir...

-Pas vraiment...

Adil hausse les épaules puis fait un signe de main vers l'arrière du bus comme un gamin. Je me lève pour savoir à qui il fait ce geste et je croise le regard de Benjamin. Je lui souris et il me sourit en retour mais faiblement. Qu'est-ce qu'il lui arrive?

-Tu lui as dit? Me demande doucement Florian.

-Non, pas encore mais je veux lui laisser le temps de profiter de cette victoire et de ce titre avant de parler de sujet aussi sérieux.

Florian acquiesce puis me sourit.

-Tu me diras comment ça s'est passé?

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Deux jours plus tard...

Comment expliquer ces deux derniers jours à part par la phrase 'ça s'est passé beaucoup trop vite'. Les joueurs ainsi que le staff, donc moi y compris, sommes allés à l'Elysée malgré un très... très...  très léger retard de plusieurs heures. Suite à ça, les joueurs ont, encore une fois, voulu faire la fête mais cette fois-ci avec les familles ou du moins, les familles qui ont fait le déplacement jusqu'à Clairefontaine. Maintenant, l'heure est venue de quitter le château ainsi que les personnes qui ont partagé ma vie non-stop pendant plus d'un mois. J'ai déjà eu la visite de Lucas et Antoine qui sont repartis en Espagne ensemble pour rejoindre leurs familles ainsi que de Steve qui est déjà reparti à Marseille. Je vérifie une dernière fois ma chambre avant de sortir avec ma valise à la main. Florian et Adil arrivent pour me dire bonjour puis le trentenaire me prend ma valise pour aller la mettre avec la sienne et celle de l'autre marseillais en attendant le chauffeur qui doit nous ammener à l'aéroport.

-Tu as dit au revoir à Benjamin? Me demande Florian.

-Non, j'ai pas pu le voir hier soir donc je vais le faire maintenant.

-D'accord, on t'attend en bas, donc ne passe pas une heure avec lui.

Il me fait un clin d'oeil avant de descendre les escaliers rapidement. Je soupire puis vais toquer à la porte de Benjamin. J'attends quelques secondes voire quelques minutes mais personne ne vient m'ouvrir. Je toque une nouvelle fois mais comme à la première, personne n'ouvre. Je tourne la poignée et étrangement, la porte s'ouvre. La chambre est déserte, plus une trace du passage de Benjamin... sauf une enveloppe sur la table de chevet. Je la prend et vois mon nom écrit dessus. Je m'assois sur le lit et ouvre l'enveloppe qui contient une lettre écrite de la main de Benjamin.

'Maria,

Si tu lis cette lettre, c'est que je n'ai pas eu le courage de te dire au revoir en face. Je suis désolé même si je pense que tu n'as pas envie d'entendre la moindre excuse venant de ma part. Peut-être même que tu ne vas jamais lire cette lettre? Je dois avoir l'air ridicule, n'est-ce pas? Je n'ai pas le courage de dire au revoir à ma petite copine, tu t'en rends compte? Comment as-tu fait pour aimer un homme aussi pitoyable que moi?

Je t'aime. Même si tu éprouves de la haine envers moi en lisant cette lettre, je t'aime. Et c'est pour ça que je n'ai pas eu assez de courage pour affronter ton regard. Je ne veux pas te dire adieux. Je ne veux pas que nous soyons séparés par des milliers de kilomètres. Je ne veux pas te savoir entourés d'hommes autres que moi. Mais pourtant, je ne peux pas repousser l'échéance. Tu as la chance de pouvoir aller travailler à Marseille, fais-le, je ne vais pas te mentir, tout ce dont j'ai envie c'est de t'avoir à mes côtés pour toujours mais c'est égoïste, je suis égoïste, la preuve même de cet égoïsme est cette lettre.

Peut-être qu'on se reverra un jour? Qui sait? Je serais sûrement le plus heureux des hommes à ce moment. Mais, s'il-te-plaît Maria, ne t'empêche pas de vivre pour quelqu'un d'autre. Tu mérites d'être heureuse et si travailler là-bas te rends heureuse, je serais heureux.

La seule chose que je te demande, c'est de ne pas m'oublier.

Benjamin'

Quel imbécile.

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Plus que l'épilogue (j'avoue, j'suis triste de finir cette histoire)

Est-ce que je le poste aujourd'hui ou pas? ^^