Encore juste un mardi.

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Salut à tous !

Tout nouveau chapitre d'une nouvelle fic sur Detroit become human. Cette fois-ci, cette fanfic se concentrera principalement sur de petits moments de la vie de Hank et de Connor de la fin cachée de leur étreinte jusqu'à la fin de leur vie. 

 On commence donc avec le premier. Pour info pour cette fanfic je n'aurais sans doute pas un rythme de parution régulier vu que chaque chapitre contient son début et sa fin en soit et peut presque être lu comme un one-shot ( même s'ils restent liés à la suite de la fic bien sur). ( en plus, je travaille en même temps sur une autre vraie fic qui sera mon projet prioritaire.)

N'hésitez pas à laisser un commentaire, cela encourage toujours,c'est motivant et ça aide à s'améliorer. Je remercie aussi encore une fois tout ceux qui ont commenté ma précédente fic, je n'aurais jamais osé me lancer sans vous !

Disclamer :  Les personnages sont la propriété exclusive de Quantic Dream et font partie de l'univers de Detroit become human.


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Séquence mémorielle- archives - 8 février 2039 :

Il pleut. Il pleut toujours dans cette ville. Mais la pluie ne me dérange pas tant que cela, au fond. C'est à peine si je la sens. Je m'y suis habitué. Je n'ai jamais connu qu'elle, finalement. Je ferme les yeux, et je souris. J'aime bien la pluie. Quand je la sens courir sur mon visage grisonnant, c'est comme une caresse. Et, un court instant, je me crois encore vivant.

Vivre... Tout ce que j'avais fait, c'était pour vivre. Je n'avais jamais voulu faire de mal à qui que ce soit. Je n'avais jamais voulu blesser personne. Pourtant, j'avais détruit tellement de vies. Comme chaque jour, je commence ma rengaine incessante, cette liste sordide de noms pour me rappeler que je n'ai jamais été qu'un instrument.

Daniel. Le déviant de Carlos Ortiz. Rupert. Ralph. Le déviant de la tour Stranford. La jeune Traci que j'avais réanimée le temps d'un interrogatoire... et toutes ces victimes collatérales que je ne connais pas. Arrêtées, abattues, ou traquées par ma faute. Mes signalements. Ma méthode de chasse. Je ferme les yeux. J'enregistre leurs visages une nouvelle fois. Puis, je pose mon regard sur le décor qui m'entourent.

Ils sont peut-être encore là. Dans cette décharge sans fin de membres et de lueurs tremblotantes qui s'éteignent à l'infini. Mon foyer. Ma nouvelle maison. Au fond, je suis rentré là où j'aurais toujours dû être. En enfer. Je rapproche mes genoux de mon torse et je les entoure de mes mains ternes. Je suspens mon geste, et je tourne et retourne la paume de ma main comme si je la découvrais pour la première fois. Un goût d'amertume vient assombrir mon visage. Je pourris littéralement. Je ne suis plus en état de recouvrir totalement mon corps de ma peau synthétique. Même l'illusion de ma chevelure ne fait plus effet, laissant apparaître mon crâne dans un présage morbide d'une désactivation prochaine. Pitoyable. Le fleuron de technologie de Cyberlife était devenu un pantin de plastique décrépi au fond d'une décharge. En un sens, cela me servira de leçon. J'avais voulu apprendre à vivre, mais pour cela, il fallait aussi apprendre à mourir. Une fois, je m'en souviens encore, Hank m'avait dit : « tous le monde meurt un jour ». Il n'avait pas tord. Même les androïdes sont concernés apparemment. Je souris en me rappelant la scène. Puis, puisant dans mes dernières ressources, je me repasse les images de ce jour-là, pour revivre un court instant, et ça réchauffe subrepticement mon corps artificiel. Je fais ça souvent, quand je me sens trop triste. Je me rappelle. Je revisionne des séquences. Et je souris, un peu. C'était bien, avant. Et bientôt, ce ne sera plus rien.

Je me recroqueville un peu plus, et je baisse la tête pour ne plus voir ces ombres démembrées ramper en appelant à l'aide. Peu de temps après mon arrivée, je m'étais installé à l'écart... On m'avait vite fait comprendre que ma présence était indésirable. Cela m'avait coûté quelques biocomposants endommagés de plus. Moi, je n'avais pas répliqué. J'avais déjà fait tant de tord au miens, je ne voulais pas alourdir le bilan. Et toutes les infiltrations de tour Cyberlife du monde n'y changeront rien. On ne peut réparer une vie volée. Même avec une révolution tardive. Vivre, c'est aussi savoir exister en appréhendant le poids de ses actes. Les miens pesaient bien lourds. Je suis le limier de Cyberlife. Le chasseur de Déviant. Connor. C'est gravé dans ma peau. RK800, #313 248 317. Je ne pourrais jamais m'en défaire, quoique je fasse. C'est mon matricule. C'est mon programme. Mon identité.

[DBH] Instants d'éternitéWhere stories live. Discover now