Un présent du passé

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Et c'est parti pour le second chapitre.

Pour info, ce chapitre se base en grande partie sur un one-shot que j'avais choisi d'écrire pour faire un crossover. Il y a toujours la présence d'un léger crossover dans l'histoire ( mais ne craignez rien, il n'est absolument pas nécessaire de connaître l'autre univers pour lire le chapitre, c'est plus un clin d'oeil pour les fans qu'autre chose.) Je vous laisse donc vous amuser à découvrir à quel autre univers cette fic fait référence au passage ( bon, pour ceux qui connaissent, je pense que ce sera super facile !;))

Bonne lecture à vous et merci encore pour vos commentaires et pour vos votes et suivis ! J'espère que cela vous plaira.

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Un présent du passé


Séquence mémorielle- archives - 21 avril 2039 :

« Connor, si tu daignais ramener ton cul métallique par ici au lieu de farfouiller dans mes cartons, ce serait drôlement sympa ! »

Je repose calmement la vieille batte de base-ball dans le carton au fond du garage avant de me retourner calmement vers un Hank en nage. L'humain tente vainement de déplacer un vieux congélateur en direction de la remorque attachée à la voiture. L'appareil d'électroménager est déstabilisé et Hank le retient de justesse en le calant avec ses mains. Sans me presser, je m'avance vers mon partenaire d'un pas posé.

« Techniquement je suis composé davantage de plastique que de métal, mais j'arrive, Hank. »

« Ouais ben surtout te brusque pas ! Je m'en sors ! Tout va bien je ne suis pas du tout en train de me faire un tour de reins ! Puis vas-y si tu veux me parler de ta fabrication, fais-toi plaisir ! C'est le moment rêvé pour me raconter ta vie ! »

En entendant ces mots, je m'arrête et je penche ma tête sur le côté. Ma LED s'éclaire brièvement d'une lueur jaunâtre alors que j'affiche un air perplexe. Je ne comprends pas pourquoi il retire son ordre. Il semble pourtant en difficulté.

« Vous n'avez plus besoin de mon aide, Hank, vous êtes sûr? »

L'humain me foudroie d'un regard noir avant de lever les yeux au ciel, partagé entre la colère, le désespoir profond et un agacement attendri. Je l'entends marmonner entre ses dents alors qu'il soupire profondément:

« Je vais le tuer... je vais lui arracher ses putains de câbles... et je vais le mettre dans le congélateur. Parfait, deux encombrants en un... Ra9, Dieu, Père Noël donnez-moi la force de ne pas le détruire...»

Il repose son regard bleu sur moi. Je n'ai toujours pas fait un pas. J'attends mes instructions, et je cherche à comprendre pourquoi pour la onzième fois de la journée Hank projette de me démonter, de me tuer, ou de m'abandonner à la vieille dame de la maison d'en face. Mais j'ai tellement l'habitude de ses menaces intempestives depuis que je vis avec lui que je n'y prête pas plus d'attention que cela. Pourtant, avant, cela m'effrayait. La première fois qu'il avait fait cela, j'avais paniqué, je m'en rappelle encore. J'avais vraiment cru qu'il ne voulait plus de moi. Il m'avait regardé, puis il avait éclaté de rire. Et, dans un mouvement tendre, il m'avait ramené d'une main ferme contre sa poitrine avant de s'exclamer en m'ébouriffant les cheveux :

« Imbécile ! Venant de moi, vouloir te tuer, c'est une marque d'affection ! »

Je n'ai toujours pas compris comment cela pouvait être un signe d'affection. Mais finalement, je n'ai toujours pas été démonté, depuis le temps. Alors, je suppose que c'est vrai. C'est un peu étrange, j'ai encore du mal à saisir toutes les nuances du comportement humain, mais je dois avouer que j'aime bien, lorsqu'il s'agace comme ça. Car souvent, après, il sourit. Sa voix me rappelle doucement à l'ordre :

[DBH] Instants d'éternitéWhere stories live. Discover now