Recherches

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Le policier McLenan ne savait pas par où commencer. Lorsqu'on lui avait signalé la disparition d'une fillette, Maudrey Homes, un mois plus tôt, il avait été ravis de se relancer dans une enquête aux pourtours indistincts.
Il avait passé des journées entières à retracer l'emploi du temps exact de la petite fille de douze ans, et en était venu à la conclusion qu'elle ne s'était pas enfuie. La famille Holmes paraissait aimante et très soudée face à cette épreuve, l'espoir brillait encore dans leurs yeux pleins de larmes, mais le flair de l'enquêteur le poussait à regarder plus loin. Il avait une étrange sensation mais ne parvenait pas à saisir laquelle.

Au bout du terrain des Holmes, il s'était lancé dans une énième recherche. Les battues à travers cette forêt aux centaines d'hectares n'avait rien donné, les gens avaient commencé à venir de moins en moins nombreux puis à ne plus venir du tout. Sans les blâmer, l'homme de loi comprenait qu'il était difficile de garder espoir.

L'herbe humide collait à son pantalon d'uniforme, la sensation était désagréable mais naturelle par ces jours d'automne. La beauté de la nature, les feuilles changeant de couleur et tombant silencieusement entre les arbres, ne l'intéressaient pas. Il avait un but.

Max - comme l'appelait ses plus proches amis et sa famille - s'aventura dans les méandres de la nature à la suite d'une petite fille sûrement morte ou captive. Il ne croyait pas du tout à la thèse de la fugue, avancée par Madame Holmes en faisant papilloner ses yeux de panda dégoulinants.

Il s'arrêta soudain, ses yeux chocolats plissés en direction d'une cabane en bois appartenant à la famille. Les Holmes avaient affirmés qu'ils l'avaient condamné parce qu'elle était dangereuse. Le cadenas sur la porte et les planches en bois couvrant les fenêtres confirmaient leurs dires.

Cependant, Max fut parcouru d'un frisson, il avança à grands pas vers la petite maisonnette, observant le bois pourris des murs avec une grimace. Il observa le cadena qui fermait la porte et regarda autours de lui.

Personne.

Il sortit une épingle de sa poche puis la glissa dans la serrure, il poussa et tira quelques secondes avant d'entendre le cliquetis de l'ouverture. Il posa le loquet à terre. Tourna la poignée. Ouvrit la porte.

Il sentit la puanteur avant de pénétrer dans la cabane. Il enfouit son nez dans sa veste et rentra.

Il n'y avait là que des outils de chasse, des objets de jardinage et des jouets pour enfants.

Le bruit de mouches volant bruyamment l'empêchait de réfléchir correctement.

Il fouilla dans les larges poches de son manteau et y dénicha une lampe torche. Il se retourna, braqua la lumière devant lui, frémit d'horreur et sortit pour vomir le contenu de son estomac, un café et un gâteau, qu'il avait mangé il y avait une heure de cela.

Il appela ensuite des collègue en renfort.

Il avait retrouvé la petite fille, enfin.

Son cadavre à moitié décomposée et mangée par la vermine était pendu par les pieds contre une poutre en bois.

Ses parents avouèrent son meurtre quelques jours plus tard.

Ses parents avouèrent son meurtre quelques jours plus tard

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