Je ne sais pas pourquoi, mais une odeur de pourriture flotte dans l'air. Je suis allongée, je ne vois rien et pourtant je sens cette affreuse senteur m'agresser les narines. D'affreux bourdonnements vont et viennent dans mes oreilles. Incapable de bouger, je ne peux me fier qu'à ces horribles sensations. Hormis ce bruit infâme, le silence demeure pesant. Trop pesant pour être réel. Je n'entend rien de plus. J'essaie de bouger à nouveau mais mes membres restent inactifs, sourds à mes supplications muettes, puisque mes cordes vocales et ma bouche ne m'obéissent plus. Résignée, j'attend longtemps. Je crois sentir des choses me grimper dessus mais cela peut être uniquement dû à mon imagination. D'ailleurs...comment me suis-je retrouvé étendu ici ? Le noir m'assaille et rend tout plus affreux. Et cette odeur ! Je crois que jamais je ne m'y ferais !
Puis, comme une réponse à mes supplications intérieures, la lumière se fait. Un juron, des mains sur des narines. Un homme d'une trentaine d'année me tourne le dos, il est étrangement à l'envers. Je tente de l'appeler, lui dire que je suis là, il braque sa lumière vers le mur en face de moi, sans me voir. Puis il se retrourne. Braque sa lampe d'une lumière trop crue vers moi. Il pousse un hoquet de surprise.
Il sort vomir se tripes, je crois l'entendre.
Plus tard il appelle quelqu'un. Il parle de moi, il dit qu'il m'a retrouvé. Je suis heureuse, je vais enfin pouvoir être libre !
"-...Monsieur...elle est morte" fit la voix de l'inspecteur à l'appareil.
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