Imprévu

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Je déteste me lever tôt, ça provoque en général chez moi des maux de têtes et tout un tas d'effets secondaires dont je me passerais bien. Aujourd'hui ne déroge pas à la règles, il faut que je me lève pour aller en cours, ou disons le clairement aller m'enfermer dans un amphithéâtre bondé dont les odeurs de transpirations donne envie de vomir son petit déjeuner. D'un pied maladroit, je me dirige vers la salle de bain, prend une douche rapide et m'habille avant d'attraper mon petit déjeuner et de quitter la maison. Il est 7:30, mon frère dors encore et mon père est déjà partie au travail pour régler des choses, je ne sais jamais vraiment sur quoi il travail.

Le bus est déjà à moitié pleins lorsqu'il arrive à mon arrêt et autant le dire les visage déconfit et fatigué que je croise ne me donne absolument pas envie d'aller en cours. Je sors mon téléphone pour m'enfermer dans mon univers musical, depuis tout petit mon père m'a élever avec des groupes de rock et lorsque le flots de Nirvana se déverse dans mes oreilles je sais que ma journée ne sera pas si nulle que ça. Je joues avec le câble en regardant les gens autour de moi, repérant certains récurant qui sont présents tous les matins, à croire que ce bus représente notre rendez-vous journalier. Et puis je croise des visages nouveau, sûrement des gens de passage et qui rentre chez eux ou alors qui sont se sont juste trompés de ligne.

Le bus atteint sa destination trois quart d'heures plus tard, je déteste les bouchons, et je descends en suivant le flot des gens qui remercies le chauffeur. L'escalier qui mène au métro est encore mouiller des dernière pluie de la nuit et le carrelage est glissant, manquant de faire tomber certaines personnes légèrement trop pressées. Je les regardes ralentir le pas avant de passer les portique et de rejoindre la rame deux étages plus bas. Une dizaines de personnes se trouvent déjà devant les portes, à croire qu'elles ont dormis ici. D'un pas encore lent je prends la direction du début de rame pour attendre le prochain de métro, qui d'après l'affichage sera là dans deux minutes. Le temps d'attente me semble interminable et c'est au moment où ACDC commence que je me faufile dans la rame de métro déjà au trois quart pleine. Je me cale dans un coin pour attendre alors que les portes se referment et que le métro repart dans sa course. Plusieurs arrêt sont fait et des gens montent et descendent dans un ballet mal organisé, je laisse faire, les yeux plongé sur mon téléphone.

Puis une nouvelle station arrive et lorsque le lève les yeux, mon regard tombe sur lui. Une silhouette fine et musclée, un costume gris anthracite, une sacoche noire sur l'épaule et des cheveux noire en bataille, se retrouve dans mon champs de vision. De dos à moi, il ne sais pas que je le regard jusqu'à ce que ses yeux se lève sur la vitre en face de lui et croise mes yeux à travers le plexiglas. Je ne baisse pas les yeux, je n'en ai pas l'envie, préférant me noyer dans l'océan des siens. Gêné je le vois baisser les yeux, faire le tour des gens autour de lui et revenir sur moi. Il y à quelque chose dans son regard qui m'attire comme un aimant et portant je sais que tout ça n'est qu'éphémère et qu'à la prochaine station je perdrais ce lien. Mais, là, de suite, je ne souhaite rien d'autre que me perdre dans ses yeux, alors quand la voix de fond annonce ma dernière station, je me redresse, mes yeux toujours dans les siens. Lorsque la porte s'ouvre, je ne réfléchis pas, je l'attrape par le bras pour le tirer sur le quai avec moi, bousculant au passage les autres personnes qui cherchent à descendre.

Je me retrouves face à lui sur ce quai de métro, à présents désert, et je ne sais pas quoi dire. Lui, ne me quitte pas des yeux, comme s'il attendait une action de ma part, un geste ou un mot qui le ferait sortir de sa torpeur. Je m'avance doucement et, sans vraiment comprendre mon geste, je scelle mes lèvres aux siennes. Une douce chaleur envahit alors mon corps, une chaleur douce, rassurant et protectrice, qui s'accentue lorsqu'il prends l'initiative d'approfondir le baiser. Mes mains se glisse sur ses hanches, alors que je l'embrasse avec ferveur, conviction et confiance, m'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage. Dans le flot émotionnel qui m'envahit, je pense au fait que je vais être en retard en cours, mais franchement, entre être enfermé quatre heures dans un amphithéâtre à écouter un professeur à la voix soporifique et rester sur ce quai à embrasser cet inconnu, le choix est vite fait.  

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant