Connexion 3

352 33 4
                                    

A mon réveil, Rowena était penchée au dessus de moi, inquiète, tout comme les autres debout autour de moi. Je me redresse doucement, en prenant ma tête entre mes mains, avant de me rendre compte que mes joues son mouillé. J'ai pleuré. Mince, ce n'étais jamais arrivé avant et pourtant, j'en ai vu pleurer. Le Doc m'aide à me relever pour sortir du caisson et je la suis jusqu'à une chaise au centre de la pièce. Elle m'analyse sous toutes les coutures, vérifie mes constantes, et mon pouls, avant de me faire un prélèvement sanguin.

- Je vais bien, Rowena, je vous assure...

Okey, ça manque de conviction là.

- Tes analyses montrent un pic d'activités et tu pleures encore, ne me dis pas que tu vas bien, Dean, je ne te croirais pas !

Je ne le sens pas, mais alors pas du tout.

- Je t'interdis de le revoir, à partir de ce soir le laboratoire vous sera fermer, interdiction pour vous de vous y rendre, sauf pendant les heures de travail et je ne plaisante pas !

Qu'est-ce que je disais ?

Je la regarde pendant de longues minutes, avant de me lever et de quitter la pièce sans un mot. Les larmes coulent encore, mais cette fois de chagrin, adieu son regard et ses cheveux bruns en bataille. Je dois dire que pour un adieu, je m'attendais à mieux. J'ai passé le reste de la journée allongé dans mon lit, le regard fixé au plafond. C'est en entendant les autres arrivés que je comprends que la journée est terminée. Je ne veux pas parler alors je me tourne, dos à eux et j'enclenche la musique, m'enfermant dans ma bulle.

Quatre jours que, je n'ai pas quitté mon lit, Charlie me couvre en disant que je suis malade, ils savent que c'est faux, mais ne font rien pour me faire bouger. Étrange d'ailleurs. Je perds peu à peu la notion du temps, je vois les lumières s'allumer et s'éteindre, mais j'en fais abstraction. Mon réveil sonne, plusieurs fois, mais je le fais taire aussitôt. Je ne sais pas quel jour nous somme lorsque Rowena, se décide à venir me voir, avec d'autres spécialistes. Elle me parle, mais je n'entends pas, tout ce que je vois, ce sont ses lèvres bouger et ses mains volées devant elle. Elle me fixe avec insistance et je comprends que j'ai loupé une information importante, alors je la regarde en levant un sourcil.

Sa phrase répétée, je me lève d'un bon, parfaitement réveiller, et je la suis jusqu'au laboratoire. Je suis surpris de voir mon frère et mes deux meilleurs amis, debout à l'entrée, tout sourire, et c'est en fronçant les sourcils que je pénètre dans la pièce. Ils sont tous là, c'est une première. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je me tourne vers Rowena qui m'indique un verre sans teint dans un coin de la pièce. D'un pas mesurer, je prends la direction de ce verre pour regarder mon reflet. Je ne comprends pas ma présence ici et encore moi le besoin de m'observer moi-même dans une glace, jusqu'à ce que la lumière s'allume dans la pièce voisine.

Ses yeux sont aussi beaux que dans mes souvenirs et ses cheveux ne sont toujours pas coiffés. Il me voit, je le sais, me fixe, m'analyse et m'enregistre, avant de sourire doucement. Je le vois baisser la tête pour regarder son ventre, emplacement du dernier bleu enregistrer dans mes souvenirs. Il pose la main à l'endroit de la blessure et me regarde. Il s'en veut, je ne sais pas pour quoi, mais il s'en veut. Il s'en veut de m'avoir fait souffrir ? Je m'en fiche. Souffrir pour lui, ne sera jamais une torture. D'un pas lent, il s'avance un peu plus et je me sens mal, j'ai mal à la tête et les vertiges commences à naître. Je vois le sol s'éloigner d'un coup, puis se rapprocher, je perçois Castiel, de l'autre côté, en train de hurler, et je souris, avant de sombrer dans les abysses.

A mon réveil, je ne me souviens que de peu de choses et je commence à croire qu'ils m'ont effacer la mémoire. Rowena est installée à côté de mon lit, les yeux plonger dans un rapport, sûrement le mien. Je m'assis, signalant ainsi au Doc que je suis réveillé, et elle me regarde d'un air inquiet. J'essaie de me remémorer ce qui s'est passer et c'est là que je me rends compte de quelque chose.

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant