Chapitre 20

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    Calé contre un truc super moelleux, cette odeur que j'avais respirée durant toute cette nuit était encore présente. Je lâchais un énième soupir de bonheur, n'ayant pas aussi bien dormi depuis un bon moment. Je resserrais mon gros coussin contre moi, en gesticulant pour bien enfoncer ma tête dessus.

— J'ai toujours pensé que mes seins étaient petits et ratés, mais visiblement, c'est qu'ils peuvent être serviables pour quelqu'un, déclara une voix féminine tout près de moi.

— Hum... Tu es encore là, toi, murmurai-je.

Ah ouais, d'accord. C'étaient donc ses seins. Si j'avais su que des seins étaient aussi confortables, j'aurai déjà adopté une femme pour me servir de coussin la nuit.

— Normal que je suis encore ici vu comme tu t'agrippes à moi. C'est un peu dur de partir, répliqua-t-elle.

— Tu savais que tu avais des seins géniaux ? On pourrait en faire une marque de coussin, sans déconner, marmonnai-je, la tête toujours fourrée dans mon nouveau coin préféré.

Violette lâcha un petit rire, avant de poser une main froide sur ma joue, me créant quelques frissons désagréables.

— Putain tu es gelée. Tu as dormi sur le carrelage ou quoi ?

— Tu as pris toute la couverture cette nuit. J'avais super froid, renchérît-elle, alors que je posais ma main sur la sienne.

— Je suis très frileux moi aussi. Mais si tu veux, je connais un endroit assez chaud et qui te réchauffera en un rien de temps. Laisse-moi ta main.

— Sûrement pas, non. Même si tes princesses doivent le faire souvent, je pense bien m'en passer, râla-t-elle, me faisant enfin ouvrir les yeux.

Je lançais un coup d'œil en dessus de moi, avant de m'étirer et de finalement quitter mon coussin.

— Je rigolais. J'allais juste mettre ta main contre mon torse, voyons...

    Les cheveux désordonnés et son maquillage ayant à moitié quitté le navire, finalement, elle n'était pas si moche que cela au réveil. Étrange, car d'habitude les femmes avec qui je me retrouvais n'étaient pas très jolies le matin. C'étaient pourtant des frappes, mais une nuit passée et hop, tout le maquillage partait sur les pauvres coussins blancs qui n'avaient rien demandé.

Violette peut dire merci à ses parents. Elle est plutôt mignonne.

— Quoi ? Tu tombes déjà amoureux de moi, chouchou ? me souffla Violette, en haussant un sourcil.

Elle utilise mon nouveau surnom, trop adorable.

— Grave, tu es super sexy, me moquai-je, ce qui la fit rouler des yeux.

    Je lâchais un rire grave, avant de lever une main pour la poser contre son front. Mais étant trop loin, je lâchais un grognement, faisant signe à Violette de s'abaisser. Mademoiselle poussait bien entendu un soupir, mais s'exécutait néanmoins à mon plus grand plaisir. Je posais enfin une main contre son front, constatant donc qu'elle n'avait plus aucune fièvre. Tant mieux sinon j'aurai dû l'emmener chez le médecin et m'en occuper jusqu'au bout. Je rappelle qu'elle n'a toujours pas de clefs d'appartement et qu'elle vit actuellement dans mes fringues et surtout, à mes crochets.

— Tu te sens encore nauséeuse ou ça va mieux ? la questionnai-je.

— Beaucoup mieux. Les cachets ont bien fait effet et j'ai passé une très bonne nuit, répondît-elle, me faisant pousser un petit sourire séducteur.

— Normal. Je crois que tu kiffes bien dormir avec moi, en fait.

— Dis celui qui m'a peloté les seins toute la nuit.

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