Chapitre 23

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Cette marque rouge limite violette, me brûlait toujours autant. Ça devait faire au moins deux bonnes minutes que je restais plantée ici, sans bouger.

Non mais il a osé. Il a vraiment osé, ce con.

Comment je vais cacher ce truc, moi maintenant ! Ça se voit à des kilomètres, mon Dieu ! Et sachant que je n'ai pas de petit ami, ça va tout de suite mettre des soupçons, bordel !

— Je vais te tuer Ciel, alias le plus gros connard de l'année... murmurais-je, avant de monter le col de ma robe le plus haut possible.

    Je jurais tout bas puis décidais de me rendre sur le parking, l'air totalement idiote avec mes mains qui restaient limites plaquées contre mes joues. Arrivée là-bas, je voyais Lexia me faire des signes, ne voyant pas de tignasse bleue à ses côtés. Tant mieux.

— Pourquoi tu te couvres la moitié du visage ? Tu as pris un coup de froid ? me demanda-t-elle sans tarder, l'air étonnée.

— Oui je pense. Un sacré coup de froid qui me met bien en rogne... répondais-je, en essayant de contrôler tant bien que mal ma voix énervée.

J'avais une furieuse envie de le frapper, mais il fallait hélas que je me retienne. Sa famille était encore présente.

— Ah mince... Je pourrai te prêter mon écharpe, elle est dans la voiture si tu veux. D'ailleurs, tu te remets à côté de Ciel au retour ou pas ? Étrangement il a l'air encore plus grognon qu'avant. Vous êtes-vous disputés ?

— Non, il reste juste grognon comme à son habitude. Et je préfère aller à l'avant si c'est possible, merci.

— Ok. Vous vous êtes disputés, dit-elle dans un sourire, avant d'ouvrir la portière.

Je ne disais rien quant à sa parole, sachant très qu'elle nous avait bien cerné. Je montais donc à l'avant, ne jetant même pas un regard à l'arrière.

— Maman, passe mon écharpe à Violette s'il te plaît. Elle a attrapé froid, déclara Lexia, les mains posées sur le volant.

— Oh oui pas de soucis. Tu as des médicaments chez toi, Ciel ? Il ne faudrait pas que ça empire, la pauvre.

Je la remerciais avec un sourire, jetant obligatoirement un regard sur l'homme aux cheveux bleus. La tête posée contre la vitre, une main contre sa joue, il me fixait, l'air non content.

C'est moi qui devrai être énervée et pas toi, idiot !

— Je n'ai pas de médoc. Je ne suis jamais malade, je te rappelle, dit-il d'une voix sèche, jetant encore un froid autour de nous.

— D'accord. On s'arrêtera pour aller en acheter, reprenait sa mère d'une voix douce, alors que je lui offrais un autre sourire.

— Je me débrouillerai, merci quand même. C'est très gentil, reprenais-je, avant que la voiture ne démarre.

    Pour une fois, je ne regrettais pas que Lexia remette le son à sa puissance maximale, stoppant donc le long moment de silence qu'il y avait. Durant tout le trajet nous nous laissions guider par les paroles d'une chanson très à la mode, pour ensuite arriver vers l'appartement de Ciel.

D'un claquement de porte, il partait en premier direction l'ascenseur, faisant soupirer sa mère et sa sœur à mes côtés.

— Il est bizarre, je n'y suis pour rien, me sentais-je de justifier, les faisant étrangement sourire.

— Petite dispute entre meilleurs amis, c'est ça ? rigola Lexia.

— Il est vrai que Ciel est souvent de mauvaise humeur, continua-t-elle en posant un doigt sur son menton. Mais là, cela s'est encore plus accentuée ; surtout vers la fin du restaurant.

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