chapitre 4 ✔

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Maintenant que nous étions arrivés sur l'île, je devais prendre les devants et régler ma mission vite fait, bien fait. Je me levai de mon lit avant de prendre une douche revigorante et de me vêtir de mon uniforme. Une robe arrivant aux genoux arborant l'emblème de la marine. Je pris soin d'y rajouter un short en jean noir où je cachais quelques armes de secours. Enfin, j'enroulai ma ceinture à la taille et enfilai mes bottes noires : je ressemblais enfin à la commandante que j'étais. Le miroir de la chambre me le confirmait en renvoyant l'image d'une femme à la chevelure rousse longue, les yeux verts montrant sa détermination. Seules les cernes ornant mes yeux montraient un signe de faiblesse.

- Il faut croire que je manque vraiment de sommeil.

Je retournai dans la pièce principale de ma chambre et pris deux dagues, une que je mis au niveau de la ceinture à côté de menottes en granite marin et l'autre dans ma botte gauche. J'étais fin prête à arrêter ces ordures qui peuple ce monde.

- Tu aurais dû mourir ...

Je me retournai immédiatement au son de la voix et fouillai la pièce du regard pour n'y voir absolument personne. Après un moment d'hésitation, je sortis finalement de la cabine et me dirigeai vers le pont où les soldats m'attendaient. A peine arrivée que mes hommes se mirent en ligne pour me saluer à l'unisson, je ne leur prêtai aucune attention et descendis directement du navire. En regardant attentivement les différents bateaux qui se trouvaient amarrés au port, aucun ne portait le pavillon noir. Il ne restait donc que deux solutions : soit ils avaient planqué leur bateau, soit ils s'étaient barrés d'ici, mais cela m'importait peu, qu'ils soient ici ou ailleurs je les retrouverais tôt ou tard.

- Quels sont vos ordres commandante ? demanda le vice-commandant de l'équipage.

Si ces pirates étaient encore là et qu'ils nous remarquaient, ils s'en iraient à coup sûr, sans savoir où est amarré leur bateau ... Nous devions donc d'abords bloquer le port puis partir à la chasse aux infos.

- Prenez une vingtaine d'hommes avec vous et bloquez-moi ce port, je ne veux voir aucun bateau quitter cette île sans mon autorisation !

J'avais cinquante soldats sous mes ordres, je devais les séparer minimum en trois groupes, un pour la surveillance du port, le deuxième pour la recherche du navire pirate et le troisième pour le renseignement.

- J'en veux quinze autres qui s'occupent de longer les côtes pour trouver leur bateau et les derniers restants, traquez-moi ces pirates, je veux que vous ratissiez toute l'île s'il le faut !

- A vos ordres ! s'exclamèrent en cœur les soldats.

Sans perdre plus de temps, ils formèrent les trois groupes et s'en allèrent à leur fonction respective.

Je partis de mon côté à la recherche de ces pirates en commençant par l'endroit le plus logique de tous : un bar.

Au fur et à mesure que je parcourrais un chemin dallé, j'en profitais pour observer ce village qui semblait à la fois heureux et tranquille : des enfants jouaient dans les rues, les adultes se souriaient tous les uns et les autres, les cris d'appel des marchands étaient chantant et puissants, des boutiques à la fois colorées et attirantes, des maisons joliment agencées et débordantes de fleurs ...

Toute cette atmosphère paisible qui régnait me révulsait au plus haut point.

Je fini par trouver rapidement une petite auberge tout près de la rue commerçante qui semblait très chaleureuse et accueillante. Accroché à son mur de pierre une pancarte indiquant la direction d'un bar isolé dans l'une des ruelles étant à ces cotés. Elle ne perdit pas plus de temps et s'y rendais.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant