chapitre 7 ✔

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Encore cet endroit lugubre où seules les ténèbres régnaient tout autour de moi. La sortie mettait toujours un endroit inconnu, vais-je la trouver ? Non, je dois d'abord trouver Yuko, où était-t 'elle ?

Débutant une marche au hasard, allant dans toutes les directions possibles, à regarder de droite à gauche espérant la voir apparaître sous mes yeux dans cette noirceur. Au bout de plusieurs minute, heure, jours peut-être elle n'apparaissait toujours pas, je ne la voyais pas, il fait si noir que je ne voyais rien. Je me mis alors à l'appeler tout en continuant de marcher à l'aveugle.

- Yuko ... l'appelai-je doucement

Ce fut le silence qui vint comme réponse. Un silence si pesant qu'il en devenait angoissant.

- Yuko ! ressayai-je plus fort mais seul l'écho de ma voix se faisait entendre.

Devoir affronter ces profondeurs terrifiantes me terrorisait ... Je voulais rentrer, retrouver Yuko ...

- Yuko !!! hurlai-je jusqu'à m'en déchirer les cordes vocales.

Je continuais à l'appeler telle un damné, à lui hurler de venir, de me parler mais jamais elle ne vient. Voulant me protéger de ce silence terrifiant je me laissais tomber au sol, les mains sur la tête. Mon corps tremblait comme une feuille et une bouffée de chaleur me montait au visage jusqu'à me faire transpirer à grosses gouttes.

Je voulais la voir, ici près de moi ... Pourquoi ne venait-elle pas ? Pourquoi ?

- Yuko ... Je t'en prie reviens ... je déplorai sans pouvoir contrôler les larmes qui s'échappaient de mes yeux humides.

C'est à ce moment-là que je sentis un doigt se poser sous mon menton et relever ma tête. Je fis directement face à Yuko, elle et son visage doux.

- Grande sœur. Chuchota-t-elle avec un sourire enfantin tandis qu'elle essuyait mon visage ravagé par les larmes de ses petites mains.

Je lui affichai un faible sourire, encore sous le choc de mes émotions fortes avant de fermer les yeux et de profiter de la douceur de ses mains.

Elle frôla la peau de ma joue avant de venir chatouiller celle de mon cou. Mon cœur s'était apaisé à sa seule présence à mes côtés.

- Meurs. fit une voix sinistre en face à moi.

Soudainement, les petites mains enroulées autour de mon cou firent pression, m'empêchant de respirer. Mes paupières se levèrent pour dévoiler le visage de Yuko déformé par des traits de colère, seul son sourire n'avait pas bougé et donnait une dimension de folie.

J'étouffais de plus en plus, mon corps perdait lentement ses forces.

Alors c'était ça ... J'allais mourir des mains de ma sœur, tout comme elle était morte de ma faute.

- Meurs ! refit-elle avec haine.

~~~

- Yuko !!!

Les mains tremblantes et le visage moite, ma respiration était saccadée avec de profondes inspirations.

Un cauchemar ... Ce n'était qu'un simple cauchemar ...

Je passai une main sur le visage tout en essayant de calmer mes pulsions cardiaques. En relevant enfin la tête, je remarquai que je me trouvais dans une cellule dont les murs étaient en bois tout comme le sol. En fait, cela ressemblait à une cellule seulement pour les barreaux qui me faisaient face et accessoirement les menottes autour de mes poignets. Je pouvais sentir que je me trouvais dans un bateau par les effets de balancements sur mon corps et les bruits d'objets qui bougeaient dans l'obscurité.

Où est-ce que je me trouvais en ce moment même ? Et depuis combien de temps ?

Je tentai de faire marcher ma mémoire encore embrouillée avant que les images de ces trois pirates ne me reviennent en mémoire, et ce piaf de premier commandant abaissé à mon niveau, sa main empoignant ma dague.

« Tu cherches père hein ? Ça tombe bien puisque lui aussi te cherchait, Minami D Yuki »

Barbe Blanche me cherchait ? C'était quoi cette putain d'histoire ? J'étais engagée dans la Marine depuis trop peu de temps pour réellement attirer l'attention d'un empereur et mon grade n'étais pas si haut. J'étais encore une quelconque commandante que personne ne reconnaissait !

Autrement dit, il n'y avait absolument rien de rationnel à ce qu'un pirate comme Barbe Blanche me connaisse et veuille me rencontrer !

Mais le cauchemar vint accaparer à nouveau de mon esprit. Je ne savais pas moi-même si je pouvais le nommer de cauchemar ou de rêve, la présence de Yuko et de son sourire était ce qu'il me faisait encore tenir un minimum à la vie. Mais les souvenirs les plus cruels apparaissaient souvent après, me replongeant dans la plus grande des culpabilités.

- Tu m'as demandé de mourir Yuko ... Et j'y compte de bien, chuchotai-je à moi-même en espérant aussi qu'elle m'écoute. Mais pas encore ... pas maintenant. Attends, juste encore un peu ... Attends ...

- Je ne veux plus attendre, grande sœur. Entendis-je tout près de mon oreille gauche.

Je relevai ma tête vers mon épaule gauche sans il n'y apercevoir personne.

- Salut. fit une autre voix, en face de moi.

Cette fois si, en regardant dans la bonne direction, je pus distinguer une silhouette que je n'eus pas grand mal à reconnaître.

- Comment vas-tu ? me demanda le phœnix en s'arrêtant devant les barreaux.

- Très bien, jusqu'à ce que je vois ta tête et que je finisse par respirer le même air que toi. Rétorquai-je en lui lançant un regard blasé.

- Ce ne sont pas les cris que tu poussais tout à l'heure qui semblaient le prouver. Riposta-t-il avec ironie.

C'est fou, il n'était même pas là depuis une minute que j'avais déjà des envies de meurtre.

- C'étaient les cris de ma conscience qui me hurlaient de t'achever dès que les chances se présenteraient. Lui lançai-je à la figure.

- Pour cela, faudrait-il déjà que ces chances existent, répondit-il avec arrogance.

C'était officiel : J'avais vraiment envie de le tuer.

- Bref, je ne suis pas là pour me disputer avec une commandante de la Marine. reprit-il en ouvrant la porte de ma cellule et en se mettant à côté.

Cette action me fit totalement halluciner. Qu'est-ce qu'il foutait bordel ??

Voyant que je ne bougeais pas il soupira avant de déclarer avec lassitude :

- Lève-toi, père veut te voir.

Le ton de sa voix et sa façon de me donner des ordres me faisaient tout simplement fulminer mais je n'étais clairement pas en position de force avec ces menottes. Pour l'instant, je devrais me contenter d'obéir à ces pirates, et puis j'allais enfin comprendre le sens de toute cette mascarade.

Je pris donc ma décision et avec un petit sourire suffisant, je me levai du sol avant de passer devant le piaf de malheur, et enfin rencontrer ma cible première !


Au bord du gouffreNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ