Chapitre 10 ✔

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Je ne peux pas le croire ... Kyoko aurait fait partie de l'équipage de Barbe blanche ? Non ... Cela ne pouvait pas être vrai ... Elle m'aurait menti pendant tout ce temps ?? C'est tout bonnement impossible. Ce vieux croûton se payait ma tête !! Il n'a jamais eu de femme dans son équipage non ?

- Vous mentez, lançai d'un air sûr de soi, Kyoko n'était pas une pirate et encore moins un membre de votre équipage ! lui dis-je plus calmement mais toujours en haussant le ton.

-Elle ne t'a rien dit ? Bah ... ça lui ressemble bien. fit-il d'une simplicité incroyable.

Comment pouvait-il m'annoncer ce genre de nouvelle aussi paisiblement ? Croyait-il vraiment que cela m'amusait ??

Tout cet équipage entier ne m'inspirait que rejet et dégoût ! Kyoko ne pouvait pas ...

Et pourtant, elle ne t'avait jamais montré son tatouage, me disait ma conscience ...

- Bref maintenant que tu sais tout, sache que c'est Thatch qui sera chargé de te surveiller.

Mon plan d'assassinat était plus qu'évident après ce qu'il venait de me sortir mais pour l'heure ce n'était pas ce qui urgeait le plus. Je devais absolument trouver une solution pour me barrer de ce navire vite fait, bien fait.

Mon regard dériva sur le quatrième commandant qui se contentait de me sourire comme un idiot à tel point que mes envies meurtrières revinrent me titiller. Je n'avais pas oublié ma défaite et c'est pour cela que je lui lançai un regard noir en signe de réponse.

- Je vous l'ai déjà dit. Ce n'est pas dans mes plans de passer ma vie sur votre vieux rafiot, surtout pour la soi-disant dernière volonté de Kyoko. Répliquai-je fermement en lui lançant à lui aussi un regard de tueur.

- C'est à toi de décider de me croire ou non gamine, libre à toi de faire ce qu'il te chante. me dit-il en me regardant de haut, un petit sourire se formant en dessous de sa grosse moustache.

C'est mal me connaître sale vieillard, je partirai d'ici je t'en fais le serment ! Et bien plus vite que tu ne le crois. Ce ne seront pas tes larbins qui m'en empêcheront.

- Marco, libère-la de ses menottes.

Pardon ??

- Très bien père. répondit le commandant lassé en se dirigeant vers moi.

- Vous libérez vos prisonniers ... Plutôt original. Lâchai-je presque amusée par la situation alors que l'autre piaf était derrière moi en train de me détacher.

- Tu n'es en aucun cas une menace pour nous gamine, tente quoi que ce soit et on t'arrêtera immédiatement, tu ne fais pas le poids contre nous tous réunis ou contre moi seul. fit-il toujours de sa voix puissante.

Mes menottes tombèrent au sol et j'eus le réflexe de me masser les poignets avant de relever la tête vers lui.

- Je vous trouve bien sûr de vous pour un vieillard dans un si piteux état. le provoquai-je finalement en secouant ma touffe de cheveux.

- Tu peux parler, gamine.

Pendant plusieurs minutes on se regarda dans un silence de plomb alors que ses jeunes commandants n'avaient toujours pas digéré mon affront.

- Bon Thatch, pourquoi n'irais-tu pas faire visiter le navire à notre invitée. Proposa enfin le septuagénaire à mon « gardien officiel ».

Tu parles d'une invitée ... Prisonnière serait le mot le plus approprié.

- Bien sûr, pas de problèmes. répondit-il sans lâcher son sourire débile que j'allais vite faire ravaler s'il n'arrêtait pas.

Le commandant à la coupe de banane absolument affreuse se dirigea vers la porte sous le regard de tout le monde. Quand la porte fut grande ouverte, il me fit face avant de lever ses bras vers la sortie.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant