Chapitre onze - Drame

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(photo de Maïna)

Un appel téléphonique me réveille.. Je vois « Le plus beau 🇩🇿 » s'afficher. Je me redresse, un peu choquée de voir ça sur mon bigo. J'hésite un moment, me racle la gorge puis répond.

- Allô ? C'est.. Nabil ?

- Oue, viens vite derrière notre immeuble c'est grave important.

- Là maintenant ?! Mais je viens de me lever

- Habille toi vite c'est grave, j'te dis.

Il raccroche. Putain il me fait grave peur la. J'enfile vite un haut et un jean puis je prends mon sac avant de sortir.
Je débarque derrière l'immeuble. Je vois un petit groupe de gars qui forment un cercle autour de quelqu'un ou quelque chose. Je comprends que ça doit être quelqu'un que je connais. Au loin, j'entends les insultes qui fusent de par les bouches de chacun.

Je m'avance puis pousse les gars pour voir qui était au milieu. Je vois Noham, la jambe ensanglantée entrain de serrer les dents pour essayer de pas gueuler.

- Putain mais il s'est passé quoi, là ?! gueulais-je.

Tarik s'approche de moi.

- Un sale fou des autres quartiers.

- Quoi ?! Qui et pourquoi ?!

- Tsais très bien que y'a des toujours des problèmes avec la drogue, ici. Noham est reconnu pour être un bon sauf que ces zemel de fils de pute y ont ramené un glock.

- Arrête... jure w'Allah ? Y sont sah ?! Jvais les buter de mes propres mains, sa grand mère.

- w'Allah. Ils lui ont tiré dans la jambe mais « par chance » ça l'a plus frôlé qu'enfoncé mais ça l'a touché quand même.

Je m'avance vers Noham puis me baisse à son niveau. Tous les gars autour parlent ou sont au téléphone.

- Pourquoi vous appelez pas une ambulance ? Ça craint, la !

- P-Pas la peine. Jsuis un pd si jles appelle, dit Noham en se tenant toujours le mollet.

Je soupire longuement suite à ses paroles remplis de fierté.

- Viens chez moi, jpeux te soigner si tu veux. Enfin jvais essayer de faire de mon mieux.

Il hoche la tête. Un des gars l'aide à se relever puis le laisse s'appuyer contre lui. Lui, Noham et moi partons donc jusqu'à mon immeuble. On monte à mon appart, le gars pose Noham sur le canapé, me sourit rapidement puis repart.

- Bon... va falloir que t'enlève ton bas.

- Sah ? Première fois que tu me dis ça.

Noham affiche un grand sourire. A quel moment tu penses à être un putain de beauf quand t'as le mollet entrain de pisser le sang ?
Je roule des yeux puis il s'exécute. Du temps, je pars dans la salle de bain prendre des bandages, du désinfectant, de l'eau oxygénée et de la glace. J'ai vu ça sur internet, ça coagule le sang askip.

- Pose ta jambe sur la table basse, fis-je d'un air blasé. Pourquoi ils t'ont tiré dessus ?

- Parce qu'ils ont peur de moi. Ils sont obligés d'utiliser des armes pour me contrer, ajouta-t-il en s'exécutant.

Je m'avance vers lui puis observe sa blessure. C'est vraiment affreux à voir. Je mets le désinfectant en spray dessus. Il m'engueule comme quoi ça lui pique encore plus.

- Ça va, fait pas ta chochotte, tu veux que ça pique ou qu'on t'ampute ?

Il me regarde plutôt méchamment mais en sachant que j'ai raison. J'entoure son mollet d'un bandage que j'imprègne d'eau oxygénée puis je lui lève la jambe sans prévenir.

- Putain Maïna la con de ta mère prévient moi !

- C'est pour que le sang passe bien.

- C'est mon poing qui va bien passer tu vas voir.

Il est encore énervé de la dispute qui a du éclater ce matin.

- Tu leur devait quelque chose ? dis-je en posant la glace sur le bandage.

- C'est pas moi qui devait, c'est un gars de notre quartier, Younès. Un jour, ce gars a poukave un fdp de l'autre quartier. Ils ont voulu le tuer mais pour se racheter il a acheté énormément chez eux et c'est limite si il était parti de leur côté. Sauf qu'un jour, Younès a commencer à les trahir juste pour niquer leur plan. En réalité, il a jamais été pour eux, il niquait juste leurs ventes en faisant n'importe quoi.

Je le regarde longuement tout en étant grave attentive à ce qu'il me raconte.

- Younès m'a appelé hier soir, continua-t-il. Les gens d'ici savent que si y'a un règlement de compte, c'est moi qu'il faut appeler. Ce matin, j'y suis allé avec quelques grands d'ici. Eux étaient peu. Ça a commencé à chauffer puis l'un d'eux a sorti le flingue. J'ai tenté d'éviter son tire mais ça m'a quand même effleurer. Quand ils ont vu que ça m'avait touché, ils se sont barrés puis le coup de feu a alerté les gars du quartier. Mes gars sont venu m'aider puis Nabil t'as appelé.

- Mais tu connaissais ses gars du quartier opposé ?

- Tsais, tous les « leaders » de chaque rues sont connu. Mais jcrois j'en connaissais un.

- Hmm.. C'est des fous, putain, juste pour ça. En plus tu t'es sacrifié Noham, bordel ! T'aurais pu y passer juste pour ces conneries.

- Igo, tu connais vraiment rien à la rue.

Il sourit. Je mets plusieurs coussin sur la table histoire qu'il garde sa jambe levée.

J'envoie un message sur le groupe snap histoire de les prévenir que Noham est chez moi suite à ce qu'il s'est passé.

****

Après avoir discuté un moment avec Noham de la rue et de ce qu'il s'est déjà passé ici, on commence à parler des quartiers voisins. Il me raconte que pendant un moment, il était en liaison avec un autre quartier mais que la plupart était que des putains d'égoïstes qui servaient juste pour eux même. Alors il est parti de chez eux, ce qui par la même occasion a causé énormément d'embrouilles, puis il a commencer à aider Corbeil-essonnes.

- Marwan Talbi, lança Noham. C'est le nom du gars qui m'a tiré dessus.

Je laisse un long blanc.

- Je le connais.

Putain de Talbi.

__________

Comment Maïna peut-elle connaître ce gars de quartier ? A suivre..

Merci encore d'avoir lu jusqu'ici 🥰, Salam la famille 💪🏽🇩🇿🇲🇦

« Du sucre dans ma bouche amère.. »🍹

Peut-être mon dernier sourire de toi | PNL 🌒Where stories live. Discover now