Chapitre dix-huit - Secret

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(Tarik t trop bo woulah)

**Transition**

On est dans l'appartement de Tarik et Nabil. Fares et Hamza m'ont aidés à poser Tarik sur son lit. Je l'ai soigné comme je l'avais fait pour Noham. J'ai fini infirmière en déménageant ici ou...?

Nabil est encore chez moi avec Noham. J'me demande ce qu'ils branlent encore dans mon appart. J'espère ils font pas de connerie non plus.

Pour Tarik, la blessure est bien plus grave que celle de Noham et que ce que je pensais. Elle a l'air vachement profonde mais il refuse catégoriquement d'aller à l'hôpital. Pour lui c'est un bail de faible. Mais c'est sa santé qu'est en jeu, là !

***

Je suis assise à côté de Tarik. Lui est allongé dans son lit. Il souffre vraiment malgré mes soins.

Ça fait depuis tout à l'heure que je lui tient la main au cas où il aurait des spasmes de douleurs. (a vrai dire c'est plus un soutien psychologique... ET AUSSI PCQ J'AI ENVIE D'ÊTRE PROCHE AVEC LUI MDRRR)
Il est archi fatigué, parfois il est sur le points de s'endormir mais la douleur le réveille.

- Tu comptes me surveiller comme un bébé ? dit-il difficilement.

- On sait jamais ! Et parle pas trop, ça t'utilise pour rien.

- Dis moi ta gueule ça va plus vite.

J'échappe un rire.

- N'importe quoi ! Je dis ça pour ton bien, Tarik.

- Sale hmara.

- Jtemmerde, Ademo.

Il sourit grandement suite à mes paroles. Wlh jsp pourquoi mais j'my suis bien attaché. Pourtant j'ai pas passé beaucoup de temps avec lui. J'ai plus été avec Nabil que lui.
Mais sans vous mentir... Tarik, il a quelque chose de plus intriguant pour moi..

- C'est AD qui taquine, lança-t-il en cassant le silence avec un sourire d'enfant.

(petite note, à la date où ils parlent, Deux Frères n'est pas encore sorti. Ils sont d'ailleurs encore entrain d'écrire certains sons de cet album. Pour vous situer, on est en été 2018, c'est pour ça qu'il y aura des références que Maïna ne comprendra pas)

- Qu'est ce que tu racontes ? dis-je en rigolant.

- Tu verras.

Il tousse.

- Tu veux quelque chose à boire ? Ou à manger peut être ? Ptn j'ai zappé dte nourrir

Il rigole puis se redresse avant de me regarder dans les yeux.

- Tsais.. D'habitude on s'occupe pas dmoi. Et jmy suis fait. Jdirais même, j'me suis fait seul, avec mon frère. Au début, jtai trouvé grave « fille », avec des manières, une petite bourge qui débarque chez moi, quoi. Et j'ai voulu te décoincer, te changer, mais pas en bien. Parce que wAllah les filles pour moi c'était toutes des putes jusqu'à aujourd'hui.

- Comment ça...? dis-je doucement.

- T'as changé ma vision de la femme, entre autre. Jsais pas. W'Allah pour moi c'était toutes des putes qui pensent qu'à mon argent et ma popularité. Juste parce que jsuis rappeur. Mais toi... Toi tu t'en fous. Rappeur pas rappeur, argent pas argent, t'es la pour me soigner, me parler, m'accompagner. Tu m'as fait confiance pour ton frère et...je te suis reconnaissant.

Je reste sans voix. J'ai vraiment l'impression qu'il se livre à moi.

- Tu sais, Tarik... Dans le fond je le sais et je le vois que t'es quelqu'un de bien. J'avais remarqué depuis le début que t'essaie un peu de te donner une image parce que t'as grandi ici. Mais jsuis vraiment fière de t'avoir ouvert les yeux, moi, en tant que fille, en tant que « bourgeoise », en tant que sœur de Nassim.

Peut-être mon dernier sourire de toi | PNL 🌒Where stories live. Discover now