Chapitre 9

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« Plus tu laisses les gens entrer dans ta vie, plus tu prends le risque de les voir en ressortir. »

- À tous les garçons que j'ai aimés

Je suis épuisée et pas seulement à cause de mes émotions. Quand le feu d'artifice a éclaté, j'ai réussi à me dégager des bras d'Hayden et j'ai rejoint Klaus sans rien dire. Nous en avons tous profité pour nous calmer un peu et arrêter de boire.

Une heure après le feu d'artifice, Nina a insisté pour qu'on aille tous se baigner et étant donné que nous étions tous un peu plus sobre, nous avons accepté. J'ai quand même veillé à ce que personne ne s'éloigne du bord, même si ce n'était pas une mince affaire avec les garçons qui s'amusaient à me balancer dans l'eau.

Désormais, nous sommes tous exténués et encore un peu mouillés. Dylan m'a prêté son gilet pour que je n'attrape pas froid. Mes paupières sont lourdes, je ne sais même pas quelle heure il est. En tout cas, il est assez tard pour que la moitié des gens présents à la fête soient partis. Je m'autorise à poser ma tête sur l'épaule de Dylan, qui se trouve être juste à côté de moi.

— Il va falloir qu'on rentre, lance Klaus.

— Hayden, tu conduis ? demande Ilana.

Ce dernier répond en hochant la tête en signe de négation.

— Moi je peux conduire, poursuit-elle, mais il nous faut quelqu'un d'autre.

— Ça fait un moment que je ne bois que de l'eau, ajoute Dylan, c'est bon.

J'apprécie le fait qu'ils soient tous assez prudents ici pour ne pas prendre le volant en étant encore bourré.

Il me faut toute la motivation du monde pour me lever et ne pas tituber. Je ne suis pas bourrée, mais l'alcool que j'ai bu en train de me retourner les entrailles. Je frissonne et j'enfile complètement le gilet de Dylan. Quand nous nous mettons en route vers les voitures, mes pieds me font mal et je ne rêve que d'une chose : mon lit.

Je monte avec les garçons et nous saluons les filles. Je me glisse sur la banquette arrière, Hayden à mes côtés. Quand Dylan met le contact, j'ai déjà la tête appuyée contre la vitre et les yeux fermés.

Mon cœur s'emballe quand je sens un poids sur mon épaule. Je fronce les sourcils, j'ouvre les yeux, et je constate qu'Hayden a choisi de se reposer sur moi plutôt que sur la vitre. Je suis tentée de lui dire de se dégager de moi mais je ne le fais pas. Au lieu de ça, je le regarde. Il a les yeux fermés et une mèche retombe sur son front. Il est tellement mignon comme ça.

J'esquisse un sourire parce que je sais qu'il est trop bourré pour se rendre compte que je suis en train de le regarder et je repose ma tête contre la vitre sans rien dire.

Plus tard, j'entre-ouvre les yeux quand le moteur se coupe. Je constate que nous sommes tout juste arrivés. Je réveille discrètement Hayden pour ne pas interpeller les autres et même si il râle un peu, il finit par se redresser. Je suis bien trop épuisée pour demander aux garçons pourquoi est-ce qu'ils nous suivent à la maison, alors je ne dis rien et une fois que Klaus a poussé la porte, je m'empresse de monter dans ma chambre.

La seule chose qui a été capable de me réveiller, ça a été mon estomac et pour cause, je suis penchée au-dessus de la cuvette des toilettes. Je ne me suis même pas douchée en rentrant, je me sens sale et poisseuse. J'ai l'impression que quelqu'un tape dans mon crâne, c'est horrible. J'ignore encore quelle heure il est, je sais juste qu'il fait déjà jour. Je m'agrippe au rebord de la cuvette quand mon estomac se contracte et que je vomis, encore. Les larmes coulent sur mes joues, ma gorge me brûle. Je me promets de ne plus jamais boire, ou du moins pas autant.

The Summer JobOù les histoires vivent. Découvrez maintenant