CHAPITRE 5 (Partie 2)

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La sonnerie retentit mettant un terme au cours, et je me dépêchai de suivre le troupeau d'étudiants pour éviter que l'autre idiot ne me colle trop aux basques. Dans le couloir que j'empruntais pour me diriger vers mon cours de biologie, je sentis mon portable vibrer dans la poche de ma veste. Je le récupérai rapidement et ne tardai pas à décrocher non sans avoir jeté un coup d'œil au numéro qui apparaissait. C'est pile à ce moment où je vis Andy essayant de me rattraper. Je collai mon cellulaire à mon oreille, et me précipitai dans les toilettes des filles situés non loin de là, à gauche des escaliers conduisant au deuxième étage.

Je m'empressai de me réfugier dans les toilettes, et m'adossant contre la porte de celle-ci, j'entamai la conversation.

- Jay qu'est ce qui se passe ? demandai-je à la fois inquiète et ayant l'espoir de voir enfin Tigrou enfin sorti de son coma.

- J'ai besoin de toi. Tu es sûr que ça va ? Je te dérange....

- Tigrou est réveillé ? le coupai-je.
Jay était resté à l'appartement pour surveiller Tigrou au cas où celui-ci sortait de son coma. Cela lui permettait de prendre sa journée, et de souffler un peu.

- Tigro.... Non mais je pense que cela ne saurait pas tarder. Euh, je te dérange peut-être ? me demanda-t-il en entendant sûrement ma respiration quelque peu saccadées et les bruits de chasse d'eau provenant d'une cabine.

Merde ! J'avais complètement, oublier de vérifier si quelqu'un était déjà présent. Tant pis de toute façon Tigrou pouvait être très bien un chat qui aurait subi une opération de stérilisation ou un truc dans le genre.

- Non, non pas du tout. J'étais dans le couloir et je me suis précipité dans un endroit tranquille, c'est tout. Tu as besoin de moi pourquoi ?

Une fille sortit de la cabine où elle était enfermée, me sourit un peu gênée, et se lava les mains tandis que je me reconcentrai sur la conversation avec mon tuteur.

- À ta pause déjeuner, tu pourrais venir récupérer les clefs du garage et faire l'ouverture en attendant que mon employé arrive et s'occupe de tout ensuite.

Je me décalai pour la laisser passer dés qu'elle eut finis, mais s'arrêta devant moi.

Les mains dans les poches de son sweat trop grand pour elle, elle se mordillait les lèvres hésitant à prendre la parole. Son visage enfantin était constellé de taches de rousseur, et ces cheveux coupés au carré et colorées d'un violet lilas faisait ressortir ces yeux gris orageux. Elle me faisait penser à une petite fée malicieuse que l'on retrouve dans les contes pour enfant peuplant les prairies et les forêts, et qui se penchait sur le berceau d'un nouveau-né lui apportant chance et bonheur.

- Ok. Pas de problème. Dès que je finis, je t'envoie un message.

- Ok. À tout à l'heure alors.
Je raccrochais, et me tournai vers la petite fée.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Sans que je le voulusse vraiment ma voix avait prit une note un peu brusque ce qui la fit froncer les sourcils dans une attitude hostiles.

- Désolé, je ne voulais pas être désagréable. C'est juste que...

- Des mauvaises nouvelles ?

- Ouais, on peut dire ça.

Quelques secondes passèrent sans qu'aucune de nous deux ne voulut reprendre la parole.

- Ouais, je voulais te demander si tu n'avais pas, des humm...une serviette hygiénique ou un tampon, par hasard ? reprit-elle

Je clignai des yeux et me ressaisis elle avait parlé tellement vite que j'avais capté la moitié de ce qu'elle a dit, mais néanmoins l'essentiel. Je me secouai et fouillai dans mon sac à dos à la recherche d'une serviette hygiénique qui traînaient. Je n'étais pas le genre de fille qui transportait la moitié de sa vie dans son sac. Moi, je n'avais que mon bloc, un classeur une trousse et mon portefeuille. Le strict minimum quoi. Cependant, je n'étais jamais sûr d'avoir bien glissé une serviette, car j'oubliais d'en remettre une le plus souvent. Mais sur ce coup-ci, j'avais de la chance et attrapai la boite dans lequel contenait la serviette et lui passai. Elle me remercia et partit se réfugier de nouveau dans l'une des cabines. Je restai là à l'attendre ou plutôt à prier n'importe quelle divinité de vouloir m'épargner le roi des crétins, qui je l'espérais ne m'attendais pas dehors, devant la porte.

Les Mercenaires de l'Ombre Tome 1: L'éveilTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang