Chapitre 26

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LEXA


Quand j'ouvre les yeux, je constate immédiatement l'obscurité dans la pièce. J'ai dû sombrer pendant plusieurs heures. D'ailleurs, ce n'est plus Echo qui se trouve là avec moi mais un grand gaillard baraqué au crâne rasé et à la mine renfrognée.


Mon mal de crâne semble s'être adouci mais les endroits où m'a frappé plus tôt Ontari commencent à me faire souffrir, notamment ma mâchoire et mes côtes, je me contente alors de petites inspirations pour éviter d'amplifier la douleur.


Des frissons me parcourent dans tout le corps, la nuit a apporté de la fraicheur et je n'ai plus ma veste sur les épaules, s'ils pensent m'avoir avec ce genre de méthode ils peuvent toujours essayer.


Le silence est maître, je n'entends aucun bruit traverser les murs de la pièce ou de la bâtisse. Puis brusquement un bruit sourd – une détonation – atteint mes oreilles, mon gardien est désorienté mais visiblement il comprend rapidement ce qu'il se passe puisqu'il se poste derrière moi, m'entoure la gorge d'un bras, exposant ainsi mon cou à son couteau. Je ne le vois pas mais je sens parfaitement la fraicheur de la lame.


Dans les secondes qui suivent je suis aveuglée par plusieurs lumières blanches.

« Ici ! » Une première voix masculine crie, son uniforme m'indique qu'il fait partie de l'équipe d'intervention. Ils m'ont trouvé, j'ai réussi.

« N'approchez pas où je lui tranche la gorge. »


L'agent en face de moi ne bouge pas d'un millimètre et il est rapidement rejoint par un visage familier : Anya. Son arme en joue sur l'homme qui me tient.

« Lâche ce couteau et écarte-toi, maintenant ! » Son ordre à l'effet inverse puisqu'il resserre sa prise et appui un peu plus sur sa lame. Il est d'ailleurs fort possible qu'il m'ait légèrement entaillé la peau.

« J'ai dit n'approchez pas. » Il panique et s'énerve, et ce n'est vraiment pas bon pour moi. Le moindre de ses mouvements peut m'être fatal.


Le visage de Clarke m'apparait à travers les lumières blanches, son rire mais aussi son inquiétude et même si le fait de mourir ne me fais pas peur, l'envie de vivre, d'être avec elle provoque en moi cette peur de ne plus jamais la revoir. Une peur que je n'aie jamais ressenti avant aujourd'hui.

« Faites ce qu'il dit. » Je lance d'une voix enrouée.

« Vous devriez l'écouter. »


Anya rabat son arme, lève les mains pour lui montrer qu'elle ne s'apprête pas à tirer, et dépose délicatement l'arme à terre.

« Ecoutez, vous pouvez encore vous en sortir. En dehors de votre présence ici nous n'avons rien contre vous, en revanche si vous tuez cet agent, vous finirez vos jours en prison je vous le garanti. »


Ca doit le faire réfléchir, sa grippe s'est desserrée et le couteau s'est éloigné, si je n'avais pas les mains et les pieds attachés je pourrais le neutraliser.

« Et si je ne le fais pas, je ne ferais pas long feu en prison ou ailleurs. »


Le silence est de retour et pour la première fois et j'ai peur de vivre les dernières secondes de ma vie ; peur de ne plus pouvoir revoir le visage de ma meilleure et seule amie, Luna ou celui de la personne qui a changé ma vie, Clarke.

Secret à double tranchantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant