Laura le regrettait. Elle chérissait l'amitié qu'elle entretenait avec Sarah, et pourtant elle venait de le détruire. Bien sûr qu'elle s'en voulait... Elle pensait qu'il était trop tard pour retrouver la confiance qui régnait entre elles deux. C'était sans compter sur Sarah qui l'appela le soir même. Elle voulait des explications.
Malgré la chaleur, les éclaircissements apportés par Laura furent compris par son amie. Chacune était allongée sur son lit, la fenêtre ouverte. Chacune écoutait ce que l'autre avait à dire et se comprenait. La canicule tapait encore mais la tristesse et le regret savaient les refroidir. Pourtant la tristesse disparue vite, laissant place à de la joie. Elles étaient heureuses de se retrouver et de passer à nouveau du temps ensemble. Elles rigolèrent et s'amusèrent à nouveau réunies. Très vite, le baiser entre Laura et Léo fut oublié.
Quand elles se virent le lendemain matin, la première chose qu'elle firent fut de se faire une énorme câlin. Jamais elles n'en avaient fait un pareil. Mais malgré le bonheur que procurait cette réconciliation, Sarah était inquiète. Il lui restait à parler à Léo... Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, mais elle comptait lui mettre la plus grosse claque de sa vie. Elle l'aimait mais elle s'imaginait qu'elle ne devait pas rester avec lui après ce qu'il avait fait. Et pourtant, avant d'aller le voir, elle ressassa les bons moment passés en sa compagnie. Toutes les fois où il l'avait aidée, relevée après qu'elle soit tombée. Elle avait partagé deux ans de sa vie avec lui et elle aurait aimé que leur histoire continue. Elle aimait quand il l'appelait "mon cœur" ou encore "ma chérie". Elle aimait quand il l'embrassait ou qu'il prenait la main. Elle aimait quand il l'emmenait dans des endroits fantastiques qui étaient pourtant simples, rien que se promener avec lui près du fleuve était un moment magique selon elle, voir inoubliable. Sarah se rendait compte qu'elle tenait à lui bien plus qu'au début de leur relation. Elle s'était faite à son côté dragueur, elle l'appréciait même de temps en temps. Et puis de toute façon, elle n'était pas rancunière, il lui était donc impossible d'en vouloir à Léo pour la bêtise -liée à la chaleur d'été- de son amie.
Alors, quand elle l'aperçu, elle ne lui mit pas la claque qu'elle avait prévue même si sa main la démangeait. Elle choisit même de l'embrasser.
- Je te pardonne, lui dit-elle au bord des larmes.
Léo prit ses deux mains et lui fit la promesse droit dans les yeux qu'il ne recommencerait plus. Il l'a prit dans ses bras, l'attirant contre son torse et commença à pleurer. Lui aussi, il regrettait ses actes.
Mais personne ne peut lutter contre la chaleur de l'été.
