Sama yeuf:Ce qui est à moi ?

Suite: Le passé refait surface

Sans m'y attendre, elle me donne une gifle. Un geste qu'elle n'aurait jamais du faire.

_Samira ! Lache automatiquement Jules visiblement choqué de son geste.

À pas ferme, je me suis dirigée sur elle, prête à lui rendre sa gifle.
Je m'arrête sentant qu'on me tienne fermement. Je me retourne aussitôt et remarque c'est Aïcha.

_Ce n'est pas le moment de faire des scènes Dija surtout ici. Tu lui régleras son compte plus tard. Me retient-elle

Fhi lako défé, j'estime que fhi layy fayo !

Avant que je me défais de son étreinte, Jules est entrain de l'entraîner vers la sortie.
Elle continue ces insultes me traitant de "traîner", "pute " et "fille facile"

J'ai lutté fort avec moi-même pour garder mon sang froid d'autant plus que Aïcha continue de me tenir.
Je commence à sangloter sans pouvoir me retenir.
Aïcha m'a prise dans ces bras.
Je vide mon stock de larme.
Je suis totalement épuisée de tout.
Mon coeur en prend beaucoup !

On est restées dans la salle d'attente durant quelques heures à regarder dans le vide et s'échanger de temps en temps quelques mots.

_Mademoiselle ! Commence le docteur qui est revenu nous voir.

_Oui Docteur , il s'est réveillé ?
M'empressé-je de demander

_Oui, il vient de se réveiller.

_Alhamdullilah ! Laisse t-on échapper remerciant Allah.

Je regarde Aïcha qui a le sourire aux lèvres.

_Vous pouvez revenir demain pour les visites.

_Pourquoi on ne peut pas le voir maintenant ? L'interroge Aïcha

_Les visites sont terminées à cette heure. En plus il doit se reposer, on lui a administré des calmans. Revenez demain et vous pourrez même passer la journée avec lui. Conclue t-il

On le remercie avant de partir n'ayant pas le choix.

_Maman ne va pas y croire. Pense t-elle

_On ne va rien lui dire. L'avertis-je

_Quoi ? Mais pourquoi ? Ne semble t-elle pas comprendre ma demande.

_Aïcha, tu as vu son état, on attendra demain pour l'amener ici. Sinon, elle s'agitera et ne dormira pas cette nuit exigeant qu'on l'emmène à l'hôpital. Le médecin a été clair, les visites sont terminées. Lui expliqué-je

_Tu as raison. Demain, on lui dira et ainsi l'emmener le voir. Pense-t-elle aussi.

On rentre à la maison, je pars directement la voir.
Je la trouve entrain de dormir. Cette fichue maladie laisse de plus en plus de trace de sa présence. Son front a augmenté de volume.

Je quitte la chambre pour ne pas la réveiller à cause de mes sanglots que j'essayais d'étouffer.
Elle souffre beaucoup mais je sais qu'elle fera toujours mine d'aller bien pour ne pas nous inquiéter.

Je rejoins ma chambre, bébé Adam qui y est, saute dans mes bras.
Je la porte, l'embrasse sur la joue.

_Tu m'as manqué tati Dija. Sourit-elle

_Pas plus que moi ma fille adorée, la plus mignonne au monde.

Je m'assis et la dépose sur mes genoux.
Elle joue avec mes doigts en essayant d'enlever ma bague en argent que je porte depuis mes 15ans. C'était un cadeau de mon frère !