Sauvons Freddie!!

Un monde sans Freddie

Juste quelques informations pour ceux qui ne connaissent pas, je fais  référence à Phoebe et Joe dans l'histoire donc:

-- Peter Freestone: surnommé Phoebe est l'assistant personnel de Freddie. Il vivait à Garden Lodge avec lui. 

--Joe, Joe Fanelli, ex-compagnon de Freddie vivait aussi à ses côtés. 

Voilà, vous devriez être moins perdu à présent! :) 

Bonne lecture! 

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Jeudi 27 Novembre 1991

Jim Hutton revient de l'enterrement de son grand amour, Freddie Mercury. Les membres de Queen sont allés se recueillir chez le guitariste du groupe, Brian May. La maison de Freddie, Garden Lodge, est envahie de personnalités dont l'exubérance, habituellement amusante, est déconvenue en ce jour solennel. Il n'y a rien qui est dit ou fait pour rendre hommage à la légende du rock. Les invités pensent êtres conviés à une soirée de plus de la légende. Ils débouchent des bouteilles de champagne, chantent et rient aux éclats. Bien sûr Freddie aimait la vie et la fête, et l'on peut comprendre que certain veuillent lui rendre hommage en en faisant une à sa hauteur, mais là, Jim reste sans voix. Il ne manque plus que les lignes de cocaïne ! Est-ce par dénie ou manque d'amour pour leur ami qu'ils se comportent ainsi ? L'amoureux, veuf, sort de la maison. Celle-ci ne sera bientôt plus la sienne, Mary, la première compagne de Freddie a hérité de la belle demeure. Dans sept jours, Jim, Phoebe, l'assistant personnel de Monsieur Mercury, et Joe, l'un de ses anciens amants, seront contraints de plier bagages.

Jim s'assied sur le banc de l'arrêt de bus The Garden. Il se souvient qu'il y a encore quelques semaines, lui, Mary et Freddie étaient assis là, à regarder le soleil se coucher. Il y avait encore un espoir, ou du moins, une croyance en un possible miracle de guérison... Monsieur Hutton, habituellement pudique et discret, laisse échapper son chagrin aux yeux des quelques passants. Il sait que les souffrances de Freddie étaient intolérables et qu'il s'est battu jusqu'au bout. Il sait que Joe, Phoebe, et lui ont fait tout leur possible pour le soulager dans ses derniers instants, pourtant... Jim aimerait revenir en arrière. Une semaine avant le décès de Freddie, il avait encore tant à lui dire ! Mais que cela serait sot !

Une explosion de moteur rugit derrière Jim. L'homme sursaute et se retourne vers la décharge de voiture située dans son dos. Un halo de lumière blanche en provient puis disparaît comme par enchantement. Jim écarquille les yeux ! Est-ce Freddie ? Revient-il d'entre les morts ? Monsieur Hutton devient-il complètement fou de chagrin ? Il regarde à travers deux morceaux de bois décollés ce qu'il se passe dans la décharge. Deux hommes sortent d'une Doloreane enfumée à la toiture givrée : l'un d'eux est grand et à l'allure d'un savant fou, l'autre est un jeune homme de taille moyenne au drôle d'accoutrement.

–Doc, que c'est-il passé ? Demande ce dernier.

–Je ne comprends pas, le convecteur temporel a disjoncter durant notre vol. Cachons la machine, il ne faut pas qu'elle tombe entre de mauvaises mains, je ne tiens pas à retourner en 1955 ! »

En 1955 ! Jim s'écarte de la palissade et se touche le front. Est-il fiévreux ? Légèrement.

Les deux voyageurs sortent de la décharge et l'interrogent.

–Monsieur, pardonnez-nous, en quelle année sommes-nous ?

–En 1991, répond Jim.

–91 ! Nom de Zeus ! s'étonne le plus âgé. Merci beaucoup. C'est plus grave que ce que je ne pensais, Marty. Nous sommes retournés dans le futur, dit-il au plus jeune une fois éloigné de Monsieur Hutton.

–Et alors ? Questionne l'adolescent.

–Et alors !? Si nous ne parvenons pas à réparer la machine à voyager dans le temps, nous risquons d'être coincés ici pour toujours ! 

–Mais, comment cela se produirait-il ? C'est impossible !

–Bien sûr que si, Marty. Nous serons toujours en vie mais nous serons piégés en 1991 en devant éviter nos homologues du futur ! Autrement dit, nous devrons faire comme si toi et moi n'existions pas. »

Jim se sent tourner de l'œil. Il se rassied sur le banc.

–Et pourquoi vous ne pouvez pas réparer la Doloréane, Doc ?

–Parce-que, je ne parviens pas à cerner son problème. Il faudrait un génie scientifique, quelqu'un avec des connaissances bien plus poussées que les miennes pour la réparer.

–Comme votre homologue de 1991 ?

–Eurêka ! Tu te chargeras de communiquer avec lui, car si j'entre en contacte avec mon double, je risquerai de provoquer une faille spatio-temporelle ! Un cataclysme ! Peut-être même la fin du monde ! »

Les deux voyageurs du temps s'éloignent. Jim scrute leurs silhouettes. Un voyage dans le temps ? Voilà qui arrangerait bien Monsieur Hutton ! Mais qui pourrait l'aider à réparer cette machine ? Il faudrait un scientifique. Jim n'en connaît pas.

L'homme entre dans le cimetière des voitures. Tant d'épaves y gisent. D'anciennes merveilles sont réduites à l'état de taule. Roger aurait bien de la peine de voir cela, pense Jim en s'avançant vers la Doloréane encore fumante. Il s'installe à son volant. Il y a des tonnes de boutons et de lumières qui clignotent un peu partout. On se croirait dans un cockpit d'avion ! À moins que cela ressemble à une navette spatiale ? Jim tente de tapoter sur quelques boîtiers, la voiture tousse et fume davantage. Monsieur Hutton ouvre le capot... des circuits dignes des fusées s'y trouvent.

–Un scientifique ! Tu parles ! Soupire Jim, un astronaute, oui ! »

L'homme lève les yeux vers l'horizon.

–Brian ! »