Papier à musique - Keira X Oli

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PDV OLI

La lueur du soleil à travers les rideaux me réveillait. La soirée d'hier et la nuit qui avait suivit me revenaient en tête et je souriais instantanément. J'étais heureux.

Je tournais la tête vers Keira qui était enfouie dans la couette, dos à moi.

On avait fait un pas en avant hier, on s'étaient donné l'un à l'autre et la nuit avait été fantastique.

Je regardais l'heure sur mon téléphone et vit qu'il était bientôt 8:00. Keira commençait à 9:00 à la librairie et je voulais la réveiller avant que son téléphone ne le fasse à ma place.

Je collais mon torse à son dos nu et passais mes doigts le long de son bras. Elle frissonna alors que je continuais en lui embrassant l'épaule.

Deux minutes plus tard, elle se retourna vers moi, toujours les yeux fermés et enfouit sa tête dans mon torse en m'entourant de son bras libre.

- Il faut se lever princesse.

Elle grogna et je reprenais mes caresses dans son dos.

- Je veux pas me lever.

Sa voix était vraiment fatiguée.

- Mais il faut aller travailler.

- Tu dis ça parce que toi tu restes au lit.

- Je vais aller voir ma mère.

- Quand même., fit-elle en enfouissant encore un peu plus sa tête dans mon torse.

Elle n'était vraiment pas du matin et elle me faisait rire. Son réveil sonna et elle grogna une nouvelle fois en se retournant et en l'éteignant. Elle se leva du lit. Sa nudité, exposée au beau jour, et sortit de la chambre.

Je sortais du lit à mon tour, m'habilla et la rejoignit dans le salon.

Keira avait enfilé un pantalon ainsi que l'un de mes sweats et avait le nez dans le frigo.

- Tu veux du café ?

- Je veux bien s'il te plaît.

Elle prépara mon café, se prit un jus et nous sortit des croissants qu'elle avait probablement acheté la veille. On se posa dans le canapé.

Après avoir vite avalé son déjeuner, Keira se leva pour se rendre dans la salle de bain alors que je n'avais même pas avalé un quart de mon croissant.

- Il est quelle heure ?, entendais-je dans un son lointain.

Je regardais ma montre.

- 8:25 !

Je l'entendais lâcher un petit cri avant de proclamer qu'elle allait être en retard.

Après avoir fini mon petit-déjeuner et débarrasser nos verres et tasses, je la rejoignais dans la salle de bain et la regardais de dessous la chambranle de la porte.

Keira se mettait du mascara. Elle avait troqué son sweat contre un pull beige qui lui collait à la peau et un pantalon noir. Son maquillage terminé, elle sortit un rouge à lèvres et s'en mît.

- Mets pas ça.

- Et pourquoi ?

- Parce que je pourrais plus t'embrasser après.

Elle me sourit, rangea son rouge à lèvres et se dirigea vers moi. Je croyais qu'elle allait m'embrasser mais au lieu de ça, elle m'envoya un bisou de sa main et me fit un clin d'œil en passant à côté de moi.

PDV KEIRA

- Oli ?

Je cherchais mon paquet de cigarettes depuis 5 minutes. Hier encore je l'avais vu sur la console à côté de la porte d'entrée mais je ne le trouvais plus.

- Qu'est ce qu'il y a ?, entendis-je derrière moi.

Je tournais la tête vers mon copain, le torse nu et mouillé. Seulement vêtu de son pantalon.
Je fis abstraction et me concentrait sur la raison première de mes recherches. Il était 8:40 et il fallait que je partes.

- Est-ce-que t'as vu mes cigarettes ?

- Ouais.

- Où ça ?

- Dans la poubelle.

Je tombais des nues.

- Tu te fous de moi ?

- Faut que t'arrêtes cette merde Keira.

- Tu sais combien ça coute ?

- Raison de plus pour arrêter.

Ok. Il était 8:41 maintenant. Je n'étais pas du matin. J'étais en retard. Et j'avais Monsieur Ordonez qui venait de me dire qu'il avait jeté mon paquet de cigarettes.

- Je te déteste.

- Arrête de mentir.

Je mis mes chaussures et enfilais une veste, un peu soûlée. J'allais prendre mon sac dans la chambre quand Oli me retint par le bras.

- Quoi ?, dis-je en soufflant.

- T'énerve pas bébé.

Je retins ma respiration. C'était la première fois qu'il m'appelait comme ça et ça me donnait envie de réitérer ce qu'on avait fait cette nuit.
Il approcha ses lèvres des miennes et m'embrassa. Je passais mes mains autour de son cou en me hissant sur la pointe des pieds. Il était définitivement plus grand que moi.

Ma petite colère passa. Rien que ses lèvres m'ôtaient l'envie de le maudire. Mais mon retard me revint en tête et je le repoussais.

- Faut que j'y aille.

- Tu peux pas prendre ta journée ?

- Non,non,non. Et toi tu vas voir ta mère.

- C'est moins drôle que de passer la journée avec toi.

Je lui souriais et alla chercher mon sac.

- Y'a un double des clefs dans le tiroir de la console., dis-je à mon rappeur en revenant.

- D'accord princesse. Je te tiens au courant dans la journée.

- Ça marche.

Je l'embrassais plusieurs fois d'affilée et sortit de l'appartement en direction de la librairie.