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Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais ce mois sans les gars qui devait me paraître long, m'a fait l'effet d'une journée.
J'ai été occupée tous les jours et heureusement pour moi, car cela m'a empêché de broyer du noir.

J'ai vu la grand-mère de Mékra, trois fois. Nous avons passé beaucoup de temps ensembles et nos activités se résumaient parfois à juste aller faire des courses.

Mon temps était également pris par Ryad, qui a fini par rentrer à Paris et à se prendre en main. Si Mékra n'est toujours pas enchanté que je passe du temps avec mon ami, je ne lui laisse pas le choix. Il est à l'autre bout de la France et il sait qu'il n'y a que lui et cela depuis le début.

C'est aujourd'hui que je rejoins les gars sur la tournée, dans le centre de la France, pour un festival. Le truc, c'est que j'oblige Sairah de venir avec moi, je ne veux plus qu'elle reste seule avec son fiancé. La bibliothèque étant fermée, elle n'avait pas d'excuse pour rester sur Paris, mis à part son Julien, qui n'est même pas chez elle d'ailleurs. Mais cela m'importe peu, je veux qu'elle vienne avec moi et qu'elle oublie un peu ce qu'il se passe. Puis, les gars seront contents de la voir, surtout Framal.

La trajet jusque Clermont-Ferrand me parait beaucoup trop long, j'ai l'impression que le train va au ralenti. De plus, ce n'est pas Anna et Sairah qui vont tuer mon ennui puisqu'elles dorment toutes les deux. Personnellement, je ne peux m'assoupir une seule seconde, je suis bien trop impatiente de revoir tous ces petits cons et surtout, de revoir Mékra.

Peu avant que le train n'arrive à quai, je secoue légèrement les deux marmottes qui grognent lorsqu'elles se rendent compte qu'il est l'heure de se réveiller. Non sans râler d'avoir mal partout, elles finissent pas se préparer lentement à descendre du train. Tandis que moi, je ne tiens plus en place, notre moyen de locomotion s'arrête, j'empoigne ma valise et n'attends même pas les deux escargots.

On ne peut pas rater le géant de deux mètres qui nous attend, ni Framal qui nous fait de grands signes.

- Vous sortez d'un comas ou quoi les meufs? Fait remarquer Doums à Anna et Sairah.

- Laisse les, j'viens juste de les réveiller. Elles ont dormi quasiment pendant tout le trajet, je réponds.

Framal se moque de Sairah, qui a la trace de sa veste sur sa joue. Quant à Doums, en parfait gentleman, m'aide avec ma valise qui pèse plus d'une tonne.

- T'as emporté toute ta maison c'est pas possible autrement Raiponce, il dit alors qu'il peine à trainer la valise.

- Dit ça à ton pote Mékra qui a oublié de prendre des vêtements d'été. J'ai dévalisé sa collection de maillot de foot.

- T'aurais dû le laisser dans la merde, répond-t-il. Monsieur aurait fait les dates de cet été avec une doudoune.

Je lui frappe légèrement l'épaule. Les gars rentrent à Paris dans peu de temps, pour la promos de Destins Liés. Alors dans tous les cas, il aurait pu emporter avec lui ses vêtements.

Le festival se dresse devant nous et de nombreux festivaliers sont déjà prêts à faire la fête.
Sairah saute partout, surtout quand elle remarque que nous prenons l'entrée des artistes.

Nous ne mettons pas longtemps à arriver jusqu'au tour bus, que nous ne pouvons pas rater avec le logo de Seine Zoo Records.

Je peux remarquer qu'ils sont tous dehors, Hugz est sur un transat, 2zer est allongé sur une serviette au sol et les autres sont tout simplement installés sur des chaises. En ce début de mois de juin, la chaleur commence à grimper. Je regrette presque de ne pas avoir le courage de me mettre en robe.

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