Chapitre 5 : La promesse à Sihtric

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Eoferwic, aussi appelé York. Guenièvre se souvenait de sa dernière visite ici. C'était il y a des mois. Après s'être faite remarquer dans une taverne en menaçant son gérant, elle avait rencontré un Danois du nom de Sihtric. Comment l'oublier, il avait été son entrée dans le sauvetage d'Uhtred. La soeur de Leofric se souvint également de sa menace "Si nos chemins se croisent de nouveau, tu auras tout intérêt à te trouver au côté de Uhtred." La promesse avait été tenu. Uhtred passait les portes de la ville et elle était à son côté. La jeune femme ne put pas même sourire à ce souvenir, l'entaille de sa bouche provoqué par le poing de Sigefrid était encore vive. Tout comme le reste de ses blessure. Son cou avait encore les marques de ces grandes mains de Danois. Son ventre ressemblait à un ciel d'été et ces jambes ne dérogeaient pas non plus à la règle. Une première pour elle d'avoir tant de mal avec une cible. 

A peine cette cavalerie comportant un mélange de Danois et de Saxon avait pénétré dans l'enceinte de la ville, que tous mirent pied à terre. D'un coup d'oeil rapide, Guenièvre constata qu'elle ne voyait pas Sihtric. Peut être avait-il quitté la ville, rien ne le retenait en ces lieux après tout.

"Nous sommes ici à la demande d'Alfred de Wessex, le Roi va nous accueillir, beugla Beocca avant qu'Uhtred ne défonce les portes avec sa propre tête.

-Ouvrez les portes! insista le guerrier.

- Uhtred je parlerai le premier, voulu s'imposer le moine.

- Non, vous ne direz rien du tout."

Leur souhait fut exaucé. Les portes s'ouvrirent pour laisser libre cour de leur passage. A la vue des gardes de cette ville, tout avait la possibilité de leur être dû. La raison? Le regard craintif des soldats les trahissaient grandement. Fou, était celui qui s'opposait au passage d'un tel attroupement. La salle dans laquelle ils pénétrèrent avait pour son centre une grande table et un siège de pierre où se trouvait Guhtred, ou la larve comme aimait le qualifier Brida. L'homme mangeait tranquillement, mais il cessa tout geste lorsqu'il vit qui passait ses portes. Quelques braves avaient bien tenté de s'approcher d'eux, mais Finan ainsi que d'autres leur firent vite comprendre que l'idée n'était pas bonne.

"Uhtred..Père Beocca...On m'a dit que vous étiez en route..Commença Guhtred d'un ton apeuré, mais...Je suis surpris de vous voir si tôt..

- Sa seigneurie Alfred de Wessex est..

-Père Beocca! coupa amèrement Uhtred, laissons Guhtred s'exprimer le premier.

- Et j'ai su également que vous aviez été libéré Uhtred...

- Surement pas grâce à vous..ne pu s'empêcher d'ironiser Guenièvre.

-Je le sais mais..Mais cela m'a réjouis, sincèrement je vous l'assure..Si vous êtes venu pour me tuer sachez que je ne vous blâme pas j'en ferai autant à votre place, cependant ce serait une erreur, une nouvelle erreur.

- Mon seigneur Guhtred, je suis le seigneur Æthelwold, émissaire du Roi Alfred et nous apportons des présents.."

Le neveu d'Alfred ne put conclure ses dires, Uhtred le repoussa rageusement à l'arrière de la troupe. Avant de tirer, de son petit sac, la main de Sigefrid et de la lancer sans vergogne dans la boustifaille de Guhtred. Ce dernier contempla le membre comme si il était hanté.

"La main droite de Sigefrid, les deux frères ne te causeront plus d'ennuies, assura le guerrier.

- Ils sont...ils sont mort..?

- En retour, je veux ton armée, à ma disposition immédiate..Tu vas faire ce que je te demande ou je te tranche la gorge.

- Il ne sait pas ce qu'il dit mon seigneur..voulu apaiser le pauvre Beocca."

The Last Kingdom : Le RôdeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant