Chapitre 3

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Elle se voyait, armée d'une épée, sur le flanc d'une montagne. Un bruit sourd retentit. Une créature au corps brûlé s'approcha en clopinant et en criant. Une odeur d'œuf pourri se propageait dans l'air. La créature avançait sans que Cassiopée ne puisse bouger. Il s'approcha si près que la jeune fille eut l'impression de sentir son souffle dans son cou. Soudain, elle tomba.

Elle se releva d'un coup en sueur. Elle avait fait un drôle de rêve qui semblait s'être vraiment passé. Elle avait sentit les odeurs et le souffle de la créature. À ce moment, quelqu'un toqua à la porte. Cassiopée se dépêcha d'aller ouvrir. Un homme tenant des multitudes d'habits et d'armes attendait sur le seuil. D'une voix étouffé par la quantité des vêtements, il déclara:

-Voici vos affaires. Elles sont réunies par type et vous ne devrez pas les séparer. Il y a aussi un foureau pour votre épée, une ceinture, un carquois, des flèches et un arc.

L'homme posa toutes les affaires sur le fauteuil de la première pièce et s'en alla. Cassiopée regarda les affaires et ne pu s'empêcher de les détailler. Il y avait une robe de soirée légèrement grisée. Elle ne savait pas pourquoi il y avait ce genre de tenue mais elle passa. Il y avait aussi une tenue de combat, probablement pour l'entraînement. La tenue de combat se résumer à une tunique verte émeraude et une cape vert d'eau cette fois. Il y avait aussi des bottes en cuir. Et enfin, la dernière ressemblait à une tenue de rôdeuse. Elle était composé d'un pantalon et une tunique médiévaux ainsi qu'une cape mi - longue grise et des bottes noires. Pour les armes, il y avait un arc simple et le carquois qui allait avec. Les flèches étaient semblables. Le foureau était de couleur brune tout comme la ceinture. Elle rangea ses affaires dans une commode et regarda la fenêtre. Il commencer à y avoir de belles couleurs à l'est. Combien de temps avait - elle dormit pour faire ce si petit cauchemar ? Elle soupira et se dépêcha de se préparer. En se rendant dans la salle de bain, elle attrappa la tenue d'entraînement. Elle ferma à double tour la porte, ce qu'elle faisait toujours pour des raisons qui lui étaient inconnues. Elle posa ses mains sur l'évier et se regarda dans le miroir. De la suie s'était déposée sur son visage ce qui renforçait ses cernes sous ses yeux. Elle était décoiffé, si bien que c'est long cheveux brun semblaient être qu'un simple gros noeud. Elle trouva un gant dans une petite armoire. Elle se lava le visage rapidement pour éliminer toutes traces de suie qui venait probablement des cachots. Tout en prenant soin de ne rien abîmer, elle enfila sa tenue et coiffe rapidement ses cheveux en une queue de cheval. Après tout, elle n'allait que s'entraîner. Elle sentait des larmes coulaient sur ses joues. Elle avait encore du mal à croire tout ce qui s'était passé en une simple nuit. Elle sortit de la salle de bain et déposa ses affaires de la veille dans la commode. Elle avait faim et son ventre grondait. Elle s'asseya sur le fauteuil pendant quelques minutes, contemplant ses armes. Si elle devait s'entraîner avec cet Ameedé, elle s'ennuyerait probablement. Il avait été froid toute la soirée de la veille. Lorsqu'on toqua à la porte, Cassiopée essuya ses larmes et ouvrit la porte. Elle ne fut pas surprise de voir Ameedé qui la regardait sans broncher. Avant qu'elle ne sorte, le Prince lui rappela:

-Il serait préférable d'emmener vos armes pour vous entraînez.

Surprise, la brune attrapa son équipement et commença à suivre son entraîneur aux pas de course. Elle tenait son arc dans sa main et avait pris soin de ranger son épée dans son foureau, lui - même attaché à sa ceinture. Ils arrivèrrent dans une pièce vide et le jeune homme expliqua:

-Ne mangez que l'essentiel. Ni trop, ni pas assez.

Il lui lança une pomme que Cassiopée n'attrapa pas. Cette dernière s'écrasa sur le sol. Ameedé regarda son élève avec hargne. Dans sa tête, il se disait qu'il aurait préféré entraînait un paresseux à la course de vitesse. Il laissa échapper un petit rire qui attira le regard foudroyant de la prisonnière. Celle-ci mangea surtout des fruits qui étaient disposés sur la grande table en bois de chêne. Une fois le repas terminé, les deux bruns se mirent en route. Ils traversèrent de nombreux couloirs et descendirent encore des escaliers avant d'arriver dans une grande cour. Du lierre recouvrait les murs. Le professeur commença sur un ton maussade:

-Premièrement, je vais vous apprendre à...

Cassiopée n'écouta pas la suite. Elle se souvint qu'encore la veille, il la tutoyait. Elle fut surprise par la question de son interlocuteur:

-Dites-moi si je vous dérange surtout. Vous ne m'écoutez pas, non ?

-Si ! Bien sûr !

-De quoi parlais-je alors ?

Cassiopée baissa la tête, incapable de répondre. Tout cela commençait bien...

-Je disais que nous apprendront, en premier lieu, les techniques de défense.

-De défense ? Ne vais-je donc pas apprendre à attaquer ?

-Si jamais vous entrez en guerre et que vous ne saviez qu'attaquer sans savoir vous défendre, vous ne feriez pas long feu.

Il se crispa au dernier mot et continua:

-Or, si vous savez vous défendre, vous aurez plus de chances de survivre.

Son regard agressif déconcentra la jeune femme. Soudain, Ameedé lui attribua un violent coup dans le ventre qui obligea la belle brune à se replier.

-Première étape de défense, la concentration. Si vous ne suivez pas ce que fait votre ennemi, vous ne pourrez vous défendre.

Il tenta de lui donner un second coup que sa rivale évite de justesse.

-On progresse. Seconde étape, la réflexion. Savoir lire notre ennemi pour éliminer ses coups.

Cassiopée avalait ses paroles et ne broncha pas au coup que lui assigna son adversaire.

-Je vois que l'on va devoir travailler ça. Et malheureusement, la concentration et à revoir aussi.

Soudain, un bruit de branche qui craque se fit entendre. Cassiopée se retourna et manqua de s'évanouir en voyant le fruit de ce vacarme.

Le Coeur d'une ÉtoileWhere stories live. Discover now