Chapitre 4

19 3 1
                                    

Un homme aux traits fins et aux joues terreuses était allongé par terre probablement mort. Ameedé s'approcha et ne put contenir sa colère.

-Un Éclaireur de la Forêt Mine ! Ils ont pu entrer sur nos terres !

-Que cela signifie-t-il ? demanda poliment Cassiopée.

Ameedé lui lança un regard noir. Il ne voulait pas lui répondre. Au lieu de ça, il prit le cor accroché dans son dos et souffla. Un son sourd retentit sur plusieurs kilomètres. Des dizaines d'hommes arrivèrent et attendirent les ordres d'Ameedé.

-Un Éclaireur de la Forêt Mine est entré sur nos terres ! annonça - t-il. Préparez les armées et allons défendre ce qui nous appartient !

Aussitôt, les hommes disparurent et Ameedé jeta une flèche à Cassiopée en marmonnant:

-Entraînez-vous ici. Ne sortez sous aucun prétexte. Des cibles sont là-bas.

Il s'éloigna laissant seule la jeune fille. Elle était en état de choc. Elle ne savait pas quoi faire. Devrait - elle rester ici alors que les autres se battaient ? Sa raison lui criait qu'elle devait, car elle ne savait se battre, mais sa bonté lui murmurait de les aider. Que faire ? Elle resta figée quelques minutes, incapable de bouger. Elle tenait toujours dans ses mains la fine flèche du Prince. Elle la serrait si fort, qu'elle était sûre de bientôt la briser. Soudain, un bruit de gravier se fit entendre. Elle se retourna et pu voir un petit enfant qui avait une écorchures à la joue et de la terre dans les cheveux. Surprise, Cassiopée poussa un cri qui alerta l'enfant. Il se tourna vers elle avec de grands yeux avant de demander:

-Qui êtes-vous ?

La prisonnière avala sa salive bruyamment avant de répondre:

-Je me nomme Cassiopée de Valenr. Et toi ?

Le petit s'approcha et tendit la main à Cassiopée.

-Je suis Fourche de la Vimme. Fils du guérisseur.

L'ancienne serveuse attrappa la main du jeune garçon en souriant avant de demander:

-Que t'ai-t-il arriver ?

-Je me suis enfui de la forêt quand certains hommes de la Forêt Mine sont venus. Je n'ai pas vu une branche et je me la suis pris. Mais ce n'est rien, ce n'est qu'une égratignure.

Cassiopée ne pu répondre que par un simple sourire. Soudain, des hommes arrivèrent d'au dessus de la muraille. Fourche poussa un cri de surprise qui attira les regards des individus. Ils pointèrent leurs lances vers Cassiopée et le jeune garçon. La jeune fille tremblait de tout son corps même si elle tentait de le cacher. Un des hommes s'approcha et demanda:

-Menez nous à votre salle de trésors.

Un frisson courant sur son échine, Cassiopée balbutia:

-Je... Je...

-Plus vite ou je tue votre frère ! s'exclama le même homme en attrapant Fourche et en posant la lame de son épée sur sa gorge.

La serveuse sursauta. Son frère ? Elle s'apprêta à répondre mais le garçonnet fut plus rapide:

-Ma soeur n'a elle-même pas accès à ces salles. Elle ne sait pas où elle se trouve.

-Tais-toi gamin ! cria l'ennemi avant de se tourner vers Cassiopée. Si vous ne pouvez pas me conduire à cette salle, menez-moi à votre roi.

Cassiopée tressauta sur place. Elle ne savait que faire et Fourche la regardait d'un air désolé. Elle allait se perdre s'était sûre. Quoique. Elle pourrait utiliser son ignorance des lieux en sa faveur. Si elle faisait exprès de les perdre, ce qui sera probablement facile, le peuple sera protégé intérieurement et extérieurement. Même si elle risquerai sa vie, elle sentait qu'elle devait le faire. Mais pas avec Fourche. Sans hésiter plus, elle déclara:

-Je veux bien vous y conduire mais à une condition. Fourche reste ici.

Ce dernier la regarda sans comprendre.

-Et pourquoi donc ? demanda l'homme.

-Il a récemment fait quelque chose de grave que le Roi n'a pu lui pardonner. Il est préférable de ne pas l'approcher.

Elle avait répondu sans réfléchir et elle devait avouer qu'elle s'était étonnée elle-même. Elle voulait à tout prix protéger cet enfant. Les hommes lachèrent Fourche en le jetant presque. Cassiopée entra d'un pas décidé dans la forteresse, même si elle tremblait intérieurement. Elle marcha sur quelques mètres avant d'emprunter un couloir au hasard. Elle ne savait pas où elle était, et elle devais avouer que ça l'arrangeait. Elle emprunta encore des couloirs et quelques escaliers. Elle sentait que l'impatience montait chez le groupe d'hommes. Son coeur battait la chamade et elle avait l'impression que tout le monde pouvait l'entendre. L'homme qui avait pris la parole demanda en ronchonant:

-C'est encore loin ?

-Le Roi voulait être bien caché c'est pour ça qu'il est si bien enfoui.

-J'ai l'impression d'être déjà passé par là.

-J'ai accidentellement tourner trop tôt. Je m'en excuse.

L'individu marmonna quelque chose que Cassiopée ne comprit pas. Elle ne savait pas quand cela allait finir. Elle espérait être utile. Soudain, une idée lui vint à l'esprit. Et si, sans le savoir, elle s'approchait du Roi ? Elle secoua la tête pour chasser cette idée, mais fut obligée de s'arrêter, car le doute l'avait rattraper. Avait-elle mal agit ?

-Que faites-vous ? Pourquoi vous arrêtez-vous ?

-J'aimerai d'abord savoir votre nom.

-Et pourquoi donc ? Je pourrais très bien vous tuer.

-Comment vous présenterais-je au Roi ?

L'homme se figea. Il était abasourdi devant cette idée. Au final, ce n'était pas bête. Il répondit sur un ton méfiant:

-Je me nomme Lindonën de Simpür.

-À présent, vous serez Lindo de la Vimme. Je vous ferez entrer dans la salle du Roi et vous pourrez vous attaquer à lui si vous le souhaitait. Je ne tiens pas à avoir plus de problèmes. Dites seulement que je vous ai conduit jusqu'ici.

Une lueur de défi apparut dans les yeux de Cassiopée. Elle essayait de gagner du temps.

-Quel est votre plan, si je puis me permettre, demanda-t-elle après un temps.

Lindonën la regarda surpris avant d'expliquer:

-Nous allons chercher une part du trésor que nous aurions dû gagner.

-Pourquoi ne l'avez-vous pas gagner ?

Personne n'eut le temps de répondre, car une flamme apparut au milieu de la foule d'hommes. Elle en dévora quelques uns avant d'atteindre Lindo.

-Qu'est-ce que...

Il n'eut pas le temps de finir que déjà il criait de douleur. Le feu semblait éviter Cassiopée, qui s'était réfugiée dans un coin et qui regardait la scène, horrifiée...

Le Coeur d'une ÉtoileWhere stories live. Discover now