Chapitre 8

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Cassiopée leva la tête et faillit pousser un cri en voyant de qui il s'agissait. C'était Elendyl. Il était là. Debout devant elle. Dans sa tenue officielle de garde. Ses yeux ambrés la fixait et il haussait les sourcils de questionnement. Mais il ne parlait pas. Il n'y arrivait pas et il ignorait pourquoi. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Les larmes qui avaient coulé sur les joues de la brune le perturbait. Elle pleurait... Mais pourquoi ?

-Je... Pourquoi pleurez - vous ? réussit-il à dire.

Cassiopée ne répondit pas. Elle détourna son regard pour qu'il vienne se poser sur un portrait qui représenter le Roi, une femme qui était sans doute la Reine et Ameedé petit. Elle avait reconnu le Prince car il avait toujours cette fossette sur la joue droite quand il souriait. Elle était partit si loin dans ses pensées, qu'elle ne vit pas qu'Elendyl s'était assis à côté d'elle. Le silence était pesant et Cassiopée ne le supportait plus. Elle se leva et partit en courant dans jeter un dernier regard au garde. Elle finit par s'arrêter car elle était perdue. Elle ne savait pas du tout où elle était. Elle avait sans doute blessé un garde qu'elle appréciait mais elle avait aussi presque refuser l'offre du Roi qui n'avait voulu qu'être gentil. Elle était nulle... Soudain, elle trébucha. Elle se releva tant bien que mal et vit qu'une racine était la cause de sa chute. Qu'à faisait-elle là ? Elle venait d'une fenêtre légèrement entrouverte. Quand elle regarda par celle-ci, la racine s'en alla comme par magie. Au loin, elle put voir trois hommes arriver. Non pas trois ! Mais une armée entière. Les trois hommes devants était le capitaine et les deux teneurs de drapeaux. Elle plissa les yeux pour mieux voir. Elle reconnut le symbole du Château D'Autrefois. Mais pas n'importe quel symbole de ce peuple. Celui de guerre. Ils attaquaient ! Sans plus réfléchir, elle se retourna et rebroussa chemin. Elle espérait trouver quelqu'un qui pourrait l'aider. Soudain, alors qu'elle tourna dans un couloir, elle se prit une personne. Elle bascula en arrière, mais cette personne lui attrapa la main. Le contact fut comme une décharge électrique pour le coeur fragile de Cassiopée. Elle l'a reconnaît... Pourquoi fallait - il qu'elle tombe sur lui ? La personne qu'elle avait laissé en plan il y a encore quelques instants. Elendyl la redressa et demanda:

-Tout va bien ?

-Non ! On nous attaque ! Enfin on vous... Ils attaquent !

Le visage d'Elendyl se marqua de peur. Il se tourna toujours en tenant le poignet de la jeune femme.

-Qui ?

-Le Château D'Autrefois.

Cette fois le visage du roux se fendit de terreur. Il continua:

-Combien était-il ?

Ses pas étaient si rapides qui s'il n'avait pas tenu Cassiopée, elle n'aurait pu suivre. À bout de souffle, elle répondit:

-Une armée complète.

Le couloir dans lequel ils marchaient déboucha dans la salle de trône. Le Roi se leva en les voyant arriver.

-Que se passe-t-il ?

-On nous attaque ! s'écrit Elendyl. Cassiopée m'a prévenu.

La majesté la fixait pendant un moment et demanda:

-Comment l'as tu vu ?

-À travers une fenêtre...

-D'où venait - elle ?

-De la tour nord. répondit le roux.

-Allez voir par toutes les fenêtres de la tour nord. Tous les voyeurs ! Les archers, placez - vous sur la muraille. Les écuyers, préparez les armes pendant que les cavaliers se préparent. Les palefreniers, préparaient les chevaux. Les gardes allaient chercher les armes. Ameedé, va donc prévenir le préveneur qu'il donne l'alarme. Cassiopée... Fais ce que tu as le coeur à faire, mais ne te mets pas en danger pour nous.

-Et si mon coeur veut que me mette en danger pour vous ?

-Ne l'écoute pas.

Ameedé, debout à côté de son père, la fixait avant de partir en courant. Le Roi se leva et alla à la rencontre de trois hommes assis plus loin. Soudain, une alarme retentit, vite suivie du retour du Prince dans la pièce. Alors qu'il se dirigeait vers son père, un autre homme entra en disant:

-Nous ne voyons rien. Toute les fenêtres sont bouchées par la forêt.

Cassiopée sursauta. Elle ne comprenait pas. Elle les avait vu sans problème ! Le Roi eu l'air aussi surpris qu'elle.

-Comment cela se fait-il ? Ce n'est rien, montez à la tour centre et transmettez les informations à Mirca qui me les transmettra à son tour. Sa blessure ne lui permet pas de se battre mais il a retrouvé sa rapidité. Pendant, ce temps, nous seront avec le préveneur, moi et les stratèges. Elendyl ! Battez - vous vous aussi ! Mon fils...

-Je me battrais auprès de mon peuple pour défendre ce qui nous appartient, vous le savez, père.

Elendyl n'avait pas encore bougé avant l'annonce, comme s'il attendait que sa majesté dise ça. Cassiopée avança et déclara:

-Je veux me battre !

Il y eut un silence et de nombreux regards interrogateurs échangés.

-Que vous le vouliez ou nous, je me battrais.

Cassiopée se souvenait. Elle se souvenait d'avoir jouer avec son père au chevalier à l'archer. Elle y arriverai. Du moins, elle l'espérait. Le Roi la sortit de ses pensées:

-Si tu le veux... Elendyl, Ameedé, donnez - lui des armes.

Les deux jeunes hommes acquiescèrent d'un mouvement de tête. Comme ils commençaient à avancer, Cassiopée les suivit. Ils descendirent un escalier avant d'arriver dans ce qui devait être l'armurerie. Elendyl lui tendit une épée dans son foureau.

-L'une des épées la plus tranchante que nous ayant ici. On la surnomme La Sanglante. Qu'elle puisse vous être utile.

-Et cet arc a été avec l'arbre le plus souple qu'il y est sur nos terres. Ses flèches sont issus du même arbre. Faites en bonne usage.

Cassiopée attrapa les armes ainsi qu'un carquois qu'elle attacha immédiatement dans son dos. Elle était étonnée qu'on lui prête du si bon matériel. Elle percuta Elendyl et une fois de plus manqua de tomber.

-On peut dire que vous avez le don de vous prendre les gens, rigola le garde.

-Désolée...

-Ce n'est rien.

Soudain un bruit d'écorce se fit entendre.

-Qu'est-ce ?! s'exclama le roux.

Le Coeur d'une ÉtoileWhere stories live. Discover now