Chapitre 7 : L'hôpital, une horreur

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/ PDV Claire /

Je me réveille doucement avec pleins de gens autour de moi. J'ai du mal à m'habituer aux lumières blanches au dessus de ma tête mais je finis par ouvrir totalement les yeux et regarde qui est présent. Il me faut un petit temps pour me remémorer ce qui s'est passé.

Le faux livreur, le kidnapping (dis donc je perds connaissance pas mal de fois en 1 nuit, moi !), chez Mathis, d'ailleurs il est entouré de policiers, mon frère et Hugo qui débarquent, et le noir avant de passer, je suppose, à l'hôpital. Je prends un peu plus de temps à réaliser qui sont là : Mathis, les mains dans le dos, avec 3 policiers armés autour de lui, Max, mon cher grand frère, des médecins et celui que je voulais voir dès mon réveil, qui est proche de moi et de mon visage, en tout cas le plus proche : Hugo. Putain, il est toujours aussi beau ! Au moins, mon coma ne m'a pas fait perdre la tête. En revanche, Hugo, lui, me la fait perdre ! Et il n'en est même pas au courant ! Je l'aime un truc de fou mais je ne veux pas le lui dire de peur qu'il s'éloigne de moi comme mes autres crushs, parce que je ne l'intéresse pas. Mais... je ne l'aurai pas intéressé... il ne m'aurait pas laissé boire comme une alcoolique qui n'a pas bu depuis 3 semaines... et il ne m'aurait pas fait passer cette nuit là...
Enfin bref ! Reprend tes esprits Claire ! On est encore à l'hôpital !

- Claire !!! Ça va ?! Tu nous as fait une peur bleue !! Lance Hugo en me prenant dans ses bras.

Tout le monde sort pour nous laisser à 3 : mon frère, mon meilleur ami et moi. Je voix mon frère qui n'a pas l'air très heureux de le voir me prendre dans ses bras et d'avoir parler avant lui.

- Oui... ça va, t'inquiètes... il en faut plus pour m'abattre ..! J'essaye de le dire avec le plus d'assurance possible mais ça ne leur convient apparamment pas car ils me regardent d'un air super inquiet tous les 2.

Hugo chuchote quelque chose à Max et ce dernier se lève en lui lançant un regard assassin et sort.

- Claire... il faut que je te dise un truc. Commence-t-il d'un air sérieux.

- Je t'écoute, Hugo. Je suis toute ouïe.

- En fait... quand je ne t'ai pas vu revenir après 5 minutes seulement... j'ai commencé à m'inquiéter mais j'ai quand même attendu 5 minutes de plus au cas où tu mettrais juste un peu plus de temps. J'en ai parlé à Mathiew, ton coloc, et il avait l'air de s'en foutre royalement. Bon... je me suis dit que comme vous commandiez souvent des pizzas, que c'était habituel que tu mettes autant de temps. Mais... au bout de 15 minutes je me suis dit que c'était plus possible alors j'ai reparlé à Mathiew et Max s'est rajouté dans la conversation. Quand je lui ai dit ça, il a froncé les sourcils en fusillant Mat' du regard comme si c'était sa faute. Vu que c'est ton frère et qu'il te connait mieux que Mat', je me suis plus fié à lui et là... je te dis pas comment j'étais inquiet. Le pire, c'est quand on a trouvé ton portefeuille par terre. Alors là, j'ai cru que c'était un cauchemar.

Je continue de l'écouter attentivement, on a l'impression qu'il revit son inquiétude à son expression qu'il a sur le visage en me regardant.

- On a couru, enfin plutôt, on a tracé pour arriver jusqu'à chez Mathis, et on l'a trouvé en train de te fouetter... j'ai cru que j'allais faire un meurtre. J'avais une telle envie de le tuer... mais je me suis retenu parce que je sais que je serais allé en prison à sa place pendant des années et que tu n'aurais pas voulu de ça, sans vouloir sous-entendre que c'est parce que tu tiens trop à moi, mais je sais que tu n'aurais jamais voulu ça.

- Et tu as eu raison. Fais-je en le coupant. Vas-y, continue.

- Je t'ai détaché et prise dans mes bras comme ma protégée, je me foutais du regard que me lançait ton frère, tandis qu'il essayait d'expliquer à la police ce qui s'était passé, même s'ils n'ont rien voulu entendre et nous ont embarqués.

Les pauvres...

Je suis déjà allée dans des commissariats de police... c'est horrible et surtout quand tu es l'accusé.

- Quand les urgences sont arrivées et t'ont retiré de mes bras j'étais inquiet pour ce qui allait t'arriver. Voir plus inquiet que ton frère qui l'était déjà pas mal.

Ah bah ça, c'est mon frère tout craché ! Déjà quand ce n'est rien, il s'inquiète alors je n'imagine pas aujourd'hui...

Et si Hugo était plus inquiet que lui c'est qu'il était à 2 doigts de faire une crise cardiaque.

- J'étais mal quand ils t'ont arraché de mes bras. Très mal. J'ai eu de la chance au commissariat, je te raconterai ça plus tard. Et me voilà là, avec toi, en tête-à-tête, tous les 2. C'est peut-être pas le meilleur endroit ni le meilleur moment mais depuis le jour où je t'ai vu, j'ai envie de te le dire... alors écoute-moi aussi attentivement voir encore plus que tu ne le faisais déjà en m'écoutant jusque là. Je tiens énormément à toi, tu es tout pour moi, ma raison d'être, ma raison de vivre... il n'y a même plus de mots pour décrire à quel point je tiens à toi et que...

Il est coupé par un médecin qui entre et lui demande de sortir. Il demande 30 secondes, ce que le médecin accepte, bizarrement.

- Je t'aime, Claire.

Il dit ça et sort en me laissant avec le médecin qui va regarder si mon état s'est aggravé, arrangé ou si c'est exactement le même qu'avant.

Devenir Coloc Avec Son Pire Ennemi T1Where stories live. Discover now