Chapitre 2

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À l'aide des pouvoirs du démon j'ai pu facilement rentrer chez moi, dans ma demeure maintenant entièrement à moi. Elle ne ressemble plus vraiment à celle qu'elle était, autrefois moderne et étincelante elle est désormais recouverte de poussière dans tout les coins, le salon est toujours intact laissant le canapé en cuir noir et les installations technologiques donner un charme à l'endroit. Je n'ai pas l'envie de tout visiter de nouveau mais selon mes souvenirs la plupart des endroits étaient équipés de plusieurs installations électriques rendant les accès plus facile. Je me dirige vers ma chambre mais ne prend pas vraiment le temps de tout ranger en le laissant entrer malgré le désordre tandis que je rejoins mon lit.

-Je vais dormir je suis fatigué, fait comme chez toi tu peux aller où tu veux ou dormir dans une des chambres.
-Les démons ne dorment pas.
-Et bien trouve une occupation..
-D'accord, et comment dois-je vous appelez ?
-Je m'appelle Maximilien Overhive, certains me nomme Max mais toi tu m'appellera hersker.
-Bien.
-Et toi ?
-Je n'ai pas de nom mais vous pouvez m'en donner un.

Je reste un moment silencieux, essayant de chercher ce qui pourrait convenir. Je n'ai qu'un nom en tête à cet instant. Ce nom.

-Tobias
-Il y a une raison particulière ?
-Non c'est juste un nom commun dans ce pays
-D'accord

Je ne prends pas la peine de le regarder et m'assoupi directement dans mon lit, si ça se trouve lorsque je me réveillerai tout aura disparu et je me rendrais compte que tout ceci n'était qu'un rêve.
Malheureusement, à mon réveil, tout est toujours pareil. Je grimace légèrement en constatant que ma blessure est toujours importante, après m'être lever, je sors de ma chambre et descends ensuite rejoindre la seule personne présente dans cette maison. Je remarque un petit déjeuner consistant qui m'attendait patiemment sur la table du salon.

-Bien dormi ? Dit il en apparaissant derrière moi.
-Ca peut aller, c'est toi qui a fait tout ça ?
-Je me dois de vous offrir le plus grand des services

Je lève les yeux au ciel avant de m'attaquer directement au repas, ne prenant pas la peine de savoir si c'était empoisonné ou autre tellement la faim était présente depuis plusieurs jours. Après avoir engloutit la plupart des gâteaux présent je fais une pause en me tournant vers lui.

-Tu as trouvé une occupation alors pendant que je dormais ?
-Oui j'ai trouvé votre bibliothèque, j'ai lu tout les livres s'y trouvant.
-....Pendant seulement une nuit tu as pu lire plus de 200 livres ?
-Non, deux heures.
-Mais..c'est impossible.
-Mais je ferais l'impossible pour vous monsieur.

Mes yeux s'écarquillent, il n'est décidément vraiment pas humain, je termine ensuite mon déjeuner avant de me lever.

-Je vais aller me doucher et m'habiller, il faudrait changer mon bandage.
-Je m'en occupe.

Je rejoins la salle de bain puis après une douche bien chaude dans laquelle la terre accumulée par ma course disparaît, on se dirige vers ma chambre, il me soigne avec beaucoup plus d'assurance et de connaissance que la première fois ce qui me rassure, je tente d'enfiler une de mes chemises suite à ça mais la douleur est beaucoup trop forte, le laissant donc m'habiller entièrement. Je n'ai jamais connu une telle humiliation surtout qu'il semble prendre plaisir à la situation.

-Ca te fait plaisir que je sois si dépendant et faible je présume ?

Il affiche un sourire moqueur.

-Pas du tout monsieur.

Connard, il ose se moquer de moi ? Profitant qu'il soit agenouiller devant moi je frappe le dessus de sa tête avec mon majeur en ayant pris l'aide de mon pouce, lui faisant donc une pichenette. Il relève sa tête après avoir poser sa main à l'endroit où je venais de le frapper mais je lui affiche un sourire triomphant en vengeance à celui qu'il m'a donné plus tôt.
En me tournant vers ma table de chevet pour l'aider à enfiler mon pantalon je croise la photo de famille que j'y avais laissé avant de partir, tout les souvenirs me reviennent d'un coup, et mon moral retombe aussitôt. Mon père étant debout aux côtés de ma mère qui me tenait les épaules lorsque j'étais jeune garçon.

-Arrête, c'est bon je veux être seul.
-Mais vos habits ne sont même pas encore bien mit...
-Je m'en fiche on est que tout les deux de toutes façon. 
-Un gentleman doit être habillé convenablement même dans sa propre maison.

Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel en le laissant terminer, il boutonne correctement les boutons de ma chemise avant de s'attaquer aux lacets de mes chaussures.

-Dis moi, pourquoi un démon comme toi se résume à devenir le laquet de quelqu'un au lieu de faire régner le chaos sur terre ?
-Et bien vous êtes le premier à me demander sur long terme.

Maudis-moi ! (PDV : Maximilian) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant