Maudis-moi ! (PDV : Maximilian)

Chapitre 27

Je remplis les derniers formulaires pour la sortie de mon nouveau jeu, j'avais raison pour la console elle a énormément plût et notre chiffre d'affaire a augmenté. Malgré que je sois concentré je me fais interrompre par une conversation dehors, je me lève pour aller fermer la fenêtre mais mon cœur se crispe en voyant Tobias en compagnie de Niels.

Lui, dans ma propriété, à parler avec mon démon, je me précipite dans le jardin mais en prenant garde à ce que Tobias ne me remarque pas.

-Tu ne m'as toujours pas rappelé, va-t-il falloir que j'écrive mon numéro sur ta peau ?
-Si je ne vous contacte pas c'est que je ne suis pas intéressé.

Je serre les poings, la douleur de mes ongles dans ma peau me fait oubliée celle présente dans ma poitrine, qu'est-ce qu'il lui veut à Tobias ? Pourquoi lui donner son numéro ?!

-Nous savons tout les deux que tu ne tiendra pas longtemps avec lui.
-Cela fait bientôt 3 ans donc je ne pense pas être de votre avis.
-Arrête de te voiler la face, viens chez moi je t'assure que tu sera à ton aise.

Cette fois je ne peux me contenir, je sors de ma cachette et attrape la première pierre que je trouve pour la lui lancer, mais je rate son visage puisqu'elle atterrit simplement dans son épaule le faisant gémir de douleur. Je me place entre les deux, dos à Tobias et face à l'intrus.

-Comment oses tu essayer de corrompre mes employés ?! Tu n'as rien à faire ici !

Il rit ironiquement et redresse son visage vers moi, je ne peux contenir la rage et je sais que cela se voit sûrement sur mon visage.

-Allons Max, tu sais bien que ce n'est qu'une illusion ce que tu vis, tu n'es qu'un adolescent capricieux et arrogant, tu ne mérite même pas Tobias ni Rose, ils ont besoin d'un vrai homme pas d'une version bas-de-gamme.

Ses mots me touchent, et je prie pour que cela ne se voit pas.

-Tu te prends pour qui ? Tu t'incruste dans ma vie, dans ma propriété, et tu oses me parler de la sorte ? Je suis Maximilian Overhive, héritier de Lukas Overhive dans son entreprise, fiancé à Rose Løfte, et le maître de Tobias Edulv Danler, je ne laisserai personne me prendre ce qui est à moi et encore moins un kælling comme toi !

Il hausse un sourcil, me prenant toujours de haut, mais en quelques secondes je fonce vers lui et le plaque au sol, la surprise ayant fait son effet je profite de ce moment pour le maintenir sur les graviers, agrippant son col pour soulever sa tête.

-Tu n'es rien ici, Niels.
-Tu crois valoir quelque chose ? Tu as toujours besoin de ton homme de main pour te protéger.

Il tente de me frapper mais j'esquive son coup, les cours de Tobias font leurs effets. Je reporte un énième coup sur son visage le faisant légèrement saigner au niveau de l'arcade.

-Ne t'approche ni de Tobias, ni de Rose, ni de chez moi, si je te recroise encore une fois, je te tuerai de mes propres mains. 

J'affiche un air déterminé et pour une fois il semble prendre mes menaces au sérieux, je me relève et le laisse faire de même pour sortir. Une fois qu'il est loin je me tourne directement vers Tobias qui affichait un air ravi mais le perd en voyant mon visage.

-Depuis quand ça dure ?!
-Comment ça ?
-Ne te moque pas de moi ! Depuis combien de temps il te propose de le rejoindre ?!
-Depuis votre week end avec mademoiselle Løfte.

Je vois rouge et ma main part toute seule, mais au lieu d'atterrir sur son visage c'est la sienne qui tient mon poignet, il le maintenait juste sans me faire mal, je dois être dans un piètre état, mais je me sens vraiment dévasté.

-Comment as-tu pu me mentir ?!
-Je ne vous ai rien dit c'est différent.
-Ne joue pas sur les mots ! Ce connard te voulait et tu ne m'as rien dit !
-Vous avez d'autre projets à gérer dans votre vie.
-Mais tu fais partie de ma vie espèce de..!

Toutes les insultes me sont en tête mais je n'arrive pas à les sortir, je défait ma main de son emprise en repartant vers la maison en trombe.

-Je suis désolé, Hersker.

Je m'arrête en ayant entendu ses paroles, m'a-t-il déjà dit une fois qu'il était désolé ? Peut être que non, ou que oui mais que ces excuses là m'atteignent beaucoup plus que les autres.

-Je ne veux plus jamais que tu me cache quoi que ce soit, tu es à moi et à personne d'autre c'est compris ?

Je me tourne vers lui, il a avancé de plusieurs mètres étant juste devant moi, puis pose un genou à terre en baissant la tête.

-Oui, hersker.

Je déglutis à sa révérence et le fait se relever rapidement, il a le don pour me rendre vulnérable, en me surprenant toujours après 2 ans. Nous repartons tranquillement vers la maison, mais même après tout ça je ne cesse de repenser à Tarbo, il a voulu me le prendre, peut-être que d'autres voudront faire de même, après tout je suis seulement un adolescent de 20 ans comme il a dit.

Mais restera-t-il jusqu'au bout avec moi ?