Chapitre 24

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Cela fait maintenant 1 heure que Rose me parle de sa vie, assit ensemble dans le salon je crois que Tobias se retient de rire face à mon visage ennuyé.

-Désolée je devrais me taire t'as l'air épuisé, avec tout ce qui t'est arrivé..
-Je vais bien, ne t'inquiète pas pour ça.
-Mouais, il faut que tu surveille ta santé tout de même, tes serviteurs prennent soins de toi ?
-Oui Tobias m'interdit de travailler depuis 1 semaine.
-Ca fait au moins une chose sur lequel on est d'accord.

Je souris légèrement puis me lève en posant mon café sur la table.

-Je m'absente une minute je reviens.
-Pas de soucis.

Je profite de ce moment de calme pour aller me rafraîchir, à vrai dire j'ai d'autre choses en tête pour écouter ce qu'elle a à me dire. En me reposant quelques minutes je finis par sortir, mais croise la porte de mon bureau  ouverte, ce qui n'est normalement jamais le cas. J'entre et reste figé devant Rose qui observe tout les portraits affichés sur le tableau, avec mes plans, les informations etc.

-Que fais tu ici Rose..
-Je venais te chercher car je m'inquiétais, mais..tout ça..tu peux m'expliquer ?!

Son regard est froid, évidemment, son profil y est aussi.

-L'accident était volontaire, quelqu'un a cherché à me tuer moi et mes parents, je cherche simplement le coupable
-Et tu ose me mettre parmi les suspects ?! Après tout ce que j'ai fait pour toi ! Après tout ce qu'on a vécu ensemble espèce de...
-De quoi ? Évidement que tu es suspect tout le monde l'est !
-Tu me prends pour un monstre ?! Jamais je t'aurai fait du mal !

Elle retient ses mots, mais je la vois trembler sous la colère

-Skrid med dig Max..

Elle part ensuite en me bousculant l'épaule, puis j'entends la porte d'entrée claquée violemment. Sous la colère également je décide de sortir prendre l'air en ordonnant à tout le monde de me laisser tranquille. Mais même en sortant, je peux sentir la présence du démon pas loin.

-Tobias je t'ai dit que je voulais être seul, rentre tout de suite ! 

Il finit par m'obéir, puis je m'avance dans le jardin le plus loin possible, hurlant ma colère et me défoulant sur les arbustes qui passaient. Mais rapidement, je sens un coup atterrir sur mon crâne me faisant tomber dans l'inconscient.

Lorsque je reprends mes esprits, le décor a changé. Je suis en intérieur mais je ne connais pas cet endroit, des gardes font des allers et venu pas loin devant moi tandis que je suis ligoté, mains liés dans mon dos. Je ne sais pas qui a osé mais c'était certainement pas la bonne journée pour m'attaquer. Par chance, ces gardes sont idiots au point de ne pas me fouiller entièrement, j'arrive à atteindre ma chaussure et sors de la semelle extérieure une lame, une idée de Annika au cas où j'aurais besoin de me défendre sans eux.

Rapidement, je scie mes cordes même si cela crée également une plaie sur mes doigts, je profite d'un moment de bruit pour attraper mon portable sur la table non loin et me cache dans la pièce communicante. J'entre dans un placard et commence à appeler Tobias.

-Hersker ?
-Je me suis fait enlevé, utilise la localisation pour me trouver fait vite.
-Bien.

Je laisse l'appel continuer, respirant doucement pour me calmer. Si ça se trouve, le traître est le même que celui qui m'a enlevé. Non, celui-ci est clairement pas habitué à kidnapper des gens, le manque de professionnalisme de ses gardes le prouve, je perds donc mon temps à être ici.

J'entends des fracas, des coups de feu, des coups. Mais je ne bronche pas, restant à ma place, c'est seulement en entendant les portes s'ouvrir une à une que je comprends qu'on me cherche.

-Hersker votre odeur dépasse de l'armoire.

Je soupire de soulagement puis raccroche avant de sortir et d'aller directement vers lui.

-Tu en a mis du temps..
-Mmh.
-Mais merci.

Il sourit puis nous sortons, soudain un tir me visant apparaît, mais la vitesse de Tobias le fait se mettre devant moi, tuant le garde mais se prenant la balle.

Son corps tombe, mon cœur fait un bond en comprenant enfin ce qui venait de se passer, je me laisse tomber en tremblant, la balle est arrivée en plein dans son cœur.

-Non..Non non non Tobias ! T'as pas le droit de me laisser ! Tu..Tu as un pacte à tenir..!

Je serre sa veste entre mes mains, mais je n'ai même pas la force de le soulever. Les larmes me montent aux yeux en commençant à penser à tout, notre rencontre, sa voix, ses bras, nos disputes, mais aussi nos moments de joies. Ma tête vient directement sur son torse en laissant échapper quelques larmes.

-S'il te plait..ne me laisse pas Tobias..reste...ne m'abandonne pas...

Je prie, pour que tout cela ne soit qu'un cauchemar comme ceux que je faisais en son absence, je l'avoue je tiens à lui, il n'est pas qu'un démon à mes yeux. Rendez le moi...
Son torse bouge, un rire, je redresse la tête vers lui encore larmoyante avant de me rendre compte qu'il rit réellement.

-Tu..Tu te fou de ma gueule ?!
-Vous pensez vraiment qu'une balle peut tuer un démon ?

Je lève la main afin de le frapper, mais je n'en ait pas le courage, oui klaphat j'ai cru que tu étais mort !
Je sèche rapidement mes larmes et me lève en faisant comme si rien ne s'était passé, me dirigeant simplement devant le bureau du responsable, la tristesse m'ayant quitté pour de la haine.

J'enfonce la porte d'un coup de pied, laissant apparaître Esben, arme à la main qui nous attendait, mais Tobias le désarme sans qu'il puisse réagir.

-Je suis désolé d'accord ?! Ne me faites rien je ne ferais plus rien contre vous !
-D'abord vous me piquez mes idées, et maintenant vous osez vous en prendre physiquement à moi ?
-C'est peut-être lui l'assassin de vos parents.
-Hein ?! Non j'ai jamais touché à vos parents ça n'a rien à voir j'ai jamais tué personne !

Je laisse le silence s'installer, il n'est pas le traître, mais sa présence dérange mes affaires.

-Descend-le. 
-Avec plaisir.

Je vois simplement le visage paniqué de Esben avant de quitter la pièce, le laissant à Tobias. Celui-ci me rejoins quelques minutes plus tard me conduisant ensuite chez moi.

-Vous vous sentez bien ?
-Pas vraiment.
-Ils vous ont blessé ?
-Non, mais j'ai juste réalisé quelque chose.

Il me regarde dans le rétroviseur, croisant son regard avec le miens

-Quelle chose ?
-Le traître est toujours en vie et je n'aurais plus de repos jusqu'à ce que je le trouve.

Il sourit de plus belle, mes paroles ont l'air de lui plaire, mais mes pensées sont plus qu'embrouillées.

Si ce n'est pas Esben, qui a tué mes parents ?

Maudis-moi ! (PDV : Maximilian) Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum