Au palais des hurlements,
Dansent des squelettes hypnotisés
Aux robes chatoyantes et infestés,
De drôles de rouges araignées.
Les verres vous noient de logorrhées
Leurs gueules comme des fosses septiques
Leurs dents en échardes de cristal taillés
S'animent dans un souffle fantastique.
Sous d'étranges palefreniers,
Qui du plafond vous guette, silencieusement
Avenant mais les orbites vides, dévorants
Des figures miroitantes, des fantômes bleuâtres qui s'engouffrent puis ressortent, absents, Du torax de leurs éphémères geôliers.
Les chevaux, malingres, rabougris, ratatinés, Tournent autour de cadavres de vins millésimés,
Si vous tendez l'oreille vous les entendrez
Chanter aux noms des dieux oubliés.
Cette forteresse dévastée,
Demeure des morts abandonnées,
N'attends que vous, leurs si chères invités.
