Chasseur

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Le plus grand chasseur de primes de Taured était réputé pour n'avoir jamais tiré une seule balle. Il haïssait les armes à feu, les jugeaits grossières et avilissantes. Sa proie la plus récente, un contrebandier, s'était réfugié dans un bar dans les cercles extérieures de Néfarosse. Une fois entré, l'un des serveurs, que la proie de notre héros avait assujetti, l'avertit : "Mais vous êtes fou d'y allez désarmé ! Vous allez vous faire tuer !". Notre héros, ou plutôt, notre héroïne, comme le réalisa l'esclave lorsqu'elle enleva son casque, ne lui répondit que ces quelques mots, se fendant d'un sourire : "Je suis mieux armée que quiconque ici". Elle se dirigea au fond du bar, écartant la fumée des cigares qui englobait l'unique pièce. Sa proie se tenait là, un verre dans une main, un colt chargé de 6 balles dans l'autre. Sa voix était celle d'une créature ravagé par la mort rouge. Grave comme les chœurs de l'Église Éternelle. Il lui restait une semaine tout au plus, sa peau, craquelée en divers lieux, était déjà couverte de cloques débordantes de pue. Portant son verre à ses lèvres, il prononça quelques menaces sans effet. Il conclut : "Pour toi. Ce se-ra l'escla-vage ou, la mort". À ceci elle répondit "Ça vous dérange si je prends une photo de vous à côté de moi ?
- Quoi ?
- Bon écoutez, je ne demande que par politesse, de toute manière vous ne pourrez pas m'en empêcher. Si je ramène votre corps sans donner la preuve que vous étiez en vie quand je suis arrivé on va me reprocher de ne pas vous avoir tuer de mes propres mains et ce serait vraiment regrettable ! Du temps perdu pour tout le monde, enfin essentiellement pour moi évidement, et le temps c'est de l'argent comme vous le savez !
- Vous. Vous. Moquez. De-moi ?
- Je n'oserai pas me moqué d'un homme mort. C'est contre mon éducation !" Il dégaina d'un geste surnaturelle, elle ne frémit pas, la balle souleva quelques une de ses mèches blondes, ricocha contre la représentation en en acier d'un crâne de Skrogg et se logea dans la main armée du mourrant, qui, hurlant de douleur, relâcha sa prise puis eût le réflexe malheureux de secouer cette même main, son arme se retrouva alors dans celle de son adversaire, qui lui souriait. Elle s'approcha de lui, calant sa tête contre le profil dégoulinant de sueur de l'infecte créature. Sortant son appareil, elle lui demanda : "Vous êtes quoi au fait ? Blœrg ?". Tremblant, il acquiesça en silence. "Croyez-moi je suis vraiment désolée mais le contrat stipule clairement que je dois vous ramener mort, et non vif.
- Vous al-lez me, tuer ?
- Moi ? Non. Ne soyez pas ridicule enfin !" À ces mots la bête se relâcha.
"Mais on n'aura pas à attendre très longtemps". Poussant un crie d'agonie, la grosse face du Blorg s'ecrasa contre la table où eut lieu son dernier repas. "Qu'est ce que je disais". Il lui restait peut-être moins d'une semaine à vivre finalement.

Rêves Californiens (poèmes/histoires courtes) Where stories live. Discover now