𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑

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— Merci d'avoir rejoint la réunion. On se revoit bientôt, dit Mahéva en fermant la session de vidéoconférence.

Notre journée de travail prend fin sur ce rendez-vous.

— On est déjà en retard et ton frère nous attend en bas, dit-elle.

— Okay, il attendra encore parce que je veux prendre une douche avant de partir, dis-je en rangeant mes affaires.

On part en direction de la salle de sport de l'immeuble, pour se préparer pour le dîner de famille que je redoute depuis toute la journée.

Habillée d'une jupe mi-longue fendue à sequins et le crop top assortit en argent. Je me coiffe du mieux que je peux, une brosse et un sèche-cheveux.

— Tu es mieux habillé que pour ton rencard, dit-elle en me souriant.

— Ne me rappelle pas ce rencard minable que tu m'as forcé à faire.

— Le mec était pitoyable okay, mais tu peux faire de belles rencontres.

— J'en suis sûr ! dis-je en la regardant avec un petit sourire aux lèvres.

— Une peste, c'est ce que tu es. Tu peux me soutenir dans ma relation.

— C'est ce que je fais tout le temps, Mahé.

— Là, j'ai besoin que tu sois là pour moi, dit-elle en me regardant.

— J'aimerais bien qu'on arrête d'en parler de tout ça, aujourd'hui s'il te plaît. Tu sais très bien ce que j'en pense, ma belle, dis-je en la prenant dans les bras.

Depuis le temps que je la connais, ses relations sont plus au moins bancales et la fin est toujours désastreuse. C'est ma meilleure amie et je ne peux que la soutenir dans ses relations, puisque je la vois heureuse. En ce moment dans sa relation avec ce mec, elle recherche une approbation de ma part.

— On y va, parce qu'il nous harcèle, dis-je.

Au loin, Elias et sa femme qui nous attendent devant leur voiture. Il semble assez stressé depuis tout à l'heure encore plus quand je le vois. Un stressé de la vie. On ne reste pas longtemps, après qu'ils finissent leur discussion. Je présume qu'elle se tournait sur la relation avec notre père.

C'est une personne assez réticence, donc on ne sait jamais quoi faire ou dire en sa présence. Ça n'aide pas, lorsqu'il n'était pas présent dans notre enfance. On ne connaît rien de lui, puis on a fini par grandir et ça à confirmer le fait que nous voulons plus avoir ce contact.

Je vais essayer de le soutenir pour ce soir, ça n'a pas dû être sympathique. Les repas de famille peuvent être chaleureux comme désagréable.

En-tout-cas, j'espère que ça va bien se passer à la maison... Cette réunion de famille se passe une à deux fois par an, il a été organisé par ma mère, car elle a trouvé qu'on ne se voyait pas assez tous ensemble. On est beaucoup dans notre famille, mes parents ont eu neuf enfants, dont cinq garçons et quatre filles. Avec Elias, on est au milieu, il est le troisième enfant de la fratrie. On a Owen, Isaac, Elias, moi, Marcus, Jelena, Jade, Adam et Tia.

C'est une tradition pour la famille faite par ma mère depuis un certain temps. On a une réunion de famille et une journée en famille. Aujourd'hui, c'est une réunion pour nous retrouver tous ensemble et partager des moments, même les plats préférés de chacun sont faits par des traiteurs. Ma mère, elle croit qu'on ne s'est pas que ce n'est pas elle qui prépare tout ça. Surtout que c'est beaucoup de travailler à faire tout ça pour autant de personnes, de la famille et amis. À la fin, il y a toujours une dispute qui éclate donc depuis l'an dernier à ce qu'on m'a dit pour apaiser les choses, on se dit tout dès le début. Nous pouvons tout balancer sur n'importe quel sujet et en discuter. Je trouve ça intéressant et normal dans le fait que dans une grande famille, il faut avoir l'occasion de se dire les choses pour le bien de notre famille.

Les familles ont de plus en plus de mal à passer du temps ensemble, entre les activités extra-scolaires des uns, le boulot des autres, le quotidien de la maison, les sorties et les voyages. Les repas deviennent donc de rares occasions de se réunir, de discuter et d'échanger. C'est un moment rêvé de nous raconter notre journée, de discuter de nos projets, de nos envies et de nos problèmes.

Nous avons une règle d'ordre, il n'y a ni téléphone, ni télévision et tout type d'objets connectés à table. On les range dans un panier à l'entrée.

Nous sortons de la voiture et nous marchons la longue allée de voitures qui défilent. Nous sommes accueillis par une très belle femme, ma mère, toujours aussi souriante et la joie envahit son visage en m'apercevant. Je suppose qu'Elias n'a rien dit pour lui laisser la surprise. Je suis absente dans le cocon familial, depuis un certain temps et je ne le regrette pas, car j'ai gardé le contact avec les personnes que j'aime. J'ai su comment gérer ma vie correctement en devenant indépendante et cheffe d'entreprise comme je le voulais.

ENDLESS LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant