𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓 - 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟏

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J'essaye d'oublier les histoires de la veille, trop choses se sont passées pour ne pas y penser. Je file sous ma douche rapidement. Je sais que la chaleur en Australie est vraiment étouffante, mais j'aime cette sensation de bien-être et de relaxation de l'eau chaude.

Mon petit déjeuner prêt, je m'installe au balcon et m'assois sur le hamac avec Bella qui arrive aussitôt sur mes genoux. J'ai envie de rien faire ce week-end. Là, mon envie se tourne sur le fait de rester dans mon appartement.

Je présume que Mahéva est avec son petit ami et Adon doit être sur la plage à surfer, je vais le rejoint peut-être plus tard si j'ai la force. Activité sportive ou activité de flemmardes à voir. Je vais juste faire une balade avec Cisco. Nous sommes prêts à y aller, je laisse mon téléphone et nous sortons pour nous promener. Nous rentrons enfin, épuisés.

Je m'attaque à du rangement, je fais ma petite lessive du week-end et préparer mon déjeuner. Je n'ai pas toujours le temps de cuisiner, à part le week-end et c'est tellement un plaisir de faire des petits plats soi-même. J'utilise les ingrédients qui me restent dans mes placards et cuisines. Il faudrait réellement que je fasse des courses après le surf. Je finis de manger et me prépare.

Je monte dans ma Jeep contente de reprendre le surf. Je prends la rue principale qui mène plus facilement à la plage. La rue principale de cette ville réunit la majorité des commerces et mène à la plage. En moins d'une trentaine de minutes de marche, on trouve même un parc d'attractions, des bars, boutiques tendance, superbes restaurants et pâtisseries célèbres bordent la rue.

Nous pouvons sentir que le temps semble s'écouler au ralenti dans ce quartier. On rentre au pays des bonnes ondes ! Effacez l'angoisse des grandes villes, enlevez vos chaussures et laissez-vous aller. Les piétons se baladent pieds nus avec un air de béatitude et les couples s'embrassent langoureusement dans la rue. Lorsque l'on vit près de l'océan, les balades sur la plage font partie du quotidien. La plage de St.Kilda et sa vue imprenable sur l'océan et les ports qui l'entourent. De cette optique, on peut voir certainement des dauphins, tortues, raies mantas et autres créatures marines de passage.

J'aperçois au loin Camille, un ami qui se repose sur une serviette. Adon doit être dans l'eau. Je m'approche de lui et lui tape une bise.

— Comment tu vas, ma belle ? dit-il

— Très bien et toi.

— Nice.

Camille est un homme calme et poser. Il parle peu, mais quand il s'exprime, on l'écoute. Quand Adon nous la présente, on est toutes tombées sur son charme. Il est très charismatique par son physique, mais surtout par son attitude et sa voix.

— Tu y retournes ? dis-je tout excitée planche sous le bras.

— Allez !

Il y a peu de monde, donc pas de vague pris par quelqu'un d'autre, ni par des débutants, ni par des touristes qui n'y connaissent rien sur comment prendre les vagues. Certaines personnes ne respectent pas nos règles sur le respect qui rendent la vie de tous plus agréables. Les règles d'or : le respect des locaux, et le respect de l'environnement.


— On se voit au Line up, dit-il au moment où nos pieds touchent l'eau.

La zone de Line up est au large du spot où je vois d'autres surfeurs et Adon attendre une vague. On arrive jusqu'à eux.

— Tu as raté des belles vagues ce matin ! nous informe Adon.

Les vagues sont toujours meilleures le matin. Me levez tôt le matin pas de soucis, mais le week-end, non, merci.

— Tu t'es amélioré depuis le temps que je ne suis pas venue, dis-je.

— Je pense, Kiki.

— Pardon Madame La Pro, tu veux nous montrer, dit un inconnu.

— Pas de soucis, dis-je.

— J'attends de voir.

— On donne toute une note sur vos performances et on verra qui est meilleur ! dit Adon.

— Marché conclue, dit l'inconnu.

Il part de sitôt ce con, pour se montrer. Le mec ça se voit qu'il veut faire son beau devant ses amis.

— J'espère que pour vous, les mecs que votre pote va mieux faire que cette matinée, dit Adon.

Un brun bien sûr de lui part pour surfer sur les vagues. Je m'éloigne un peu du groupe pour être la prochaine à partir. J'entends au loin que la conversation dévie sur moi, mes connaissances et performances sur le surf.

— Elle a appris des grands. C'est vraiment une pro ! dit Cam.

Des grands, mais surtout par mon père qui a été derrière moi du début à la fin dans mes compétitions et je pense que ce sont les seuls moments de ma vie où je le remercie d'avoir été là pour moi.

ENDLESS LOVEWhere stories live. Discover now