Chapitre 4

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          En allant prendre mon café dans la salle du petit-déjeuner de l'hôtel, je suis toujours aussi sonné que la veille. Je n'en reviens toujours pas de ce qui s'est passé. Nous nous sommes embrassés. J'ai comme l'impression qu'elle va m'éviter à présent et c'est ce que je ne souhaitais pas. Ma théorie se confirme lorsqu'elle passe devant moi avec une viennoiserie sans me dire bonjour pour aller s'assoir à mon extrémité. C'est de pire en pire. Je prends ma tasse et vais la rejoindre. Quitte à mettre un terme à ce problème qui n'en est pas un pour moi, autant le faire de suite. Lorsque j'arrive à sa table, elle ne me regarde pas et ne cesse de taper sur le clavier de son téléphone.

—Emylia ?

Elle ne me regarde toujours pas. Elle est si énervée que ça ?

—Emylia s'il te plaît il faut que l'on en parle.

Elle lève les yeux vers moi mais ne dit pas un mot.

—Tu me rends fou. Dis quelque chose.

—Tu gâches ma vie encore et encore je n'en peux plus.

Pardon ?

—Tu arrives dans ma vie après quatre ans d'absence pensant que je pourrai jeter l'éponge si facilement ? Beaucoup de choses ont changées dans ma vie dont au niveau sentimental. Je ne peux pas faire ça à Louis d'accord ? Il a été là depuis toutes ces années alors que toi non.

—On peut être amis si c'est ce que tu veux.

—C'est un genre d'ultimatum c'est ça ? Soit nous sommes amis mais alors c'est ma décision ou alors quoi ? Je sais ce que tu veux ne me prends pas pour une idiote. Tu n'as pas changé James. Laisses-moi à présent.

Elle est plus intelligente que dans mes souvenirs.

—Ton baiser était plus que significatif pour moi. Putain, tu as gardé le collier que je t'avais offert. Je veux me battre Emylia.

Elle me regarde, l'air impuissante.

—Mais pour quoi bon sang.

—Pour nous. Tu es la femme de ma vie.

Je termine mon café d'une traite et me lève. Je dois la laisser seule momentanément.

        Depuis que nous sommes rentrés de notre week-end c'est un peu compliqué au travail. Emylia ne m'adresse pas la parole alors c'est Dorothy qui se charge de me transmettre les dossiers dont je dois prendre connaissance. Je crois que nos deux assistantes ont très bien compris pourquoi nous avons ces discordes. Au point où nous en sommes, je ne suis plus à ça près. En cette fin de semaine, j'ai eu un message de Monsieur Donovan m'autorisant à quitter le bureau et prendre mon après-midi. Apparemment, le président a été plus que ravi du week-end passé. Je peux en profiter pour aller chez mon père et manger mon gâteau d'anniversaire en retard. Je ne préviens pas mon père de ma venue pour lui faire la surprise. Lorsque je m'arrête devant la maison familiale, plusieurs voitures y sont garés. Je me demande qui cela peut bien être. Je coupe le contact, sors et marche en direction de l'entrée. Je ne prends pas la peine de toquer et suis surpris, à peine entré, de croiser le regard de ma sœur Anaëlle. Qu'est-ce qu'elle peut bien faire ici puisqu'elle est censée être en compagnie de Michael à Paris.

—Sœurette.

Plus je m'approche d'elle plus je vois que quelque chose ne va pas bien. Elle a le regard triste et j'ai envie de mettre mon poing dans la figure de Michael s'il en est la raison. Ayant évolué, je ne ferai pas ça. Parce que c'est son frère me dicte mon inconscient. C'est faux. Je suis raisonnable à présent.

—Encore joyeux anniversaire dit-elle. J'espère que mon message t'a fait plaisir ajoute t-elle en arborant un petit sourire.

—Tu sais que recevoir un message de toi me fait toujours plaisir je dis, sincère. Qu'est-ce qui t'amène ? Paris est trop pluvieux ?

When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)Where stories live. Discover now