Chapitre 10

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          Nous avons passé tout le week-end à faire l'amour. C'était beau et doux. Je n'ai eu cesse de lui répéter à quel point je l'aimais et elle me répondait à sa façon d'une multitude de baisers. Tout était parfait. A présent, après avoir passé notre première journée au travail tout en ayant réglé nos différents, je suis convaincu que tout peut s'arranger. Hier soir, Emylia n'a pas pu venir à la maison car elle avait du travail à rattraper. Je n'ai rien dis. Ce n'est pas comme si j'allais tout le temps lui demander ce qu'elle fait. Je ne suis pas comme ça. En arrivant au travail ce matin, elle n'est pas encore arrivée. Bizarre. Je n'y prête plus d'attention et me dirige vers Helene.

—Comment allez-vous ?

—Très bien et vous Monsieur James ?

—Très bien je réponds en souriant.

En réalité je vais plus que bien.

Elle me tend mon dossier du jour et je me dirige droit vers mon bureau. Au bout d'une dizaine de minutes je vois Emylia passer toute sourire en direction de son bureau. Elle ne sait même pas arrêtée dire bonjour. Bien... Je me lève et vais tout droit vers la salle de pause. Un petit café ne me fera pas de mal. Par chance, personne n'est en train de faire la queue pour se servir une boisson chaude. Je prends une tasse et me sers.

—Je suis un peu choquée dit une femme derrière moi.

Je crois bien que c'est Dorothy.

Je ne me retourne pas. Je sais, c'est mal d'écouter.

—Je croyais que ça c'était arrangé dit une autre voix.

Helene ?

—Apparemment Monsieur Louis serait passé chez elle hier soir et ils se seraient remis ensemble.

Je me retourne. Quoi ? Il semblerait qu'elles ne m'aient pas vu en arrivant puisque leurs yeux sortent clairement de leurs orbites.

—Monsieur James... commence Helene.

Je lui fais un signe de la main pour lui dire que cela ne sert à rien.

—Retournez plutôt travailler je dis d'un ton sec.

Je suis méchant, je sais, mais je suis blessé. Brisé. Comment a t-elle pu me faire ça ? Elle m'aurait donc menti? Je n'arrive pas à y croire. Si ça se trouve, ce n'est qu'un quiproquo. Helene et Dorothy ont du mal comprendre. C'est impossible. Je me voile la face je le sais. Je retourne d'un pas décidé dans mon bureau. Je suis sous les nerfs. Il faut que je me détende. Je bois une gorgée de café et essaye de contrôler ma respiration . Ça va aller James, tout va s'arranger. Je l'espère. A t-elle vraiment oublié si vite notre week-end et tout ce que l'on s'est dit ? Comment est-ce qu'elle peut me faire ça ? Visiblement je ne l'aurai jamais. J'ai beau lui ouvrir mon coeur et lui dire et montrer à quel point je l'aime, cela ne suffit pas. Il lui convient c'est tout. Je ne fais pas le poids. Jusqu'à ce matin je vous aurais dit que je devais me battre pour elle car je suis convaincu que c'est la femme de ma vie mais à présent, ce n'est pas adulte de rester dans cette situation. Je dois me sortir de cette spirale infernale. Sans plus réfléchir, je compose le numéro de ma psychiatre pour un rendez-vous en urgence. Cet après-midi je pourrai enfin aller mieux. Du moins, je l'espère. Je croise les doigts pour que tout se passe pour le mieux. Je me lève et vais voir Monsieur Donovan dans son bureau. Je toque légèrement et il met fait signe d'entrer.

—Un problème ?

Je fais non de la tête.

—Pas d'inquiétude. Je voulais vous demander une faveur si vous me le permettez.

Il m'invite à poursuivre.

—J'ai rendez-vous chez le médecin cet après-midi, puis-je y aller s'il vous plait ?

When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant