- 𝟛𝟠 -

1K 47 13
                                    

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟠

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟠

Valentin, était assit dans son canapé, il avait vu la photo instagram de Calypso. Comme plus de cent sept mille personnes.
Elle était sublime dans un maillot de bain crème, qui soulignait le bronzage délicat de sa peau, ses cheveux ondulés détachés, qui retombaient en cascade sur ses épaules.
Sur sa photo, elle était assise dans le sable, avec un ciel azur derrière elle, et on voyait sur le sol une petite ombre dans le coin gauche.
Valentin n'avait pas eu besoin de beaucoup d'expertises pour comprendre de qui s'agissait-il.
Il savait que son conseil avait fonctionné, et il était content pour eux.
Un peu.
Juste un peu.

🎶🎶🎶

Ken, étendu comme un chat au soleil dans son hamac, suspendu entre deux arbres, s'était endormi comme un bébé.
Calypso, ses écouteurs dans les oreilles, était assise un peu plus loin, le dos calé contre un mur de pierre.
Elle regardait Nek dormir, tout en écoutant la chanson qu'il avait écrite pour elle.
Sa chanson.

« [introduction parlée]
Parmi les étoiles admirées, mouillées par des fleuves différents et par la rosée, j'ai seulement choisi l'étoile que j'aimais et depuis ce temps-là je dors avec la nuit.
[la centaine d'amour, Pablo Neruda]

Encore un jour sans toi, ça commence à faire long.
Si j't'avais toujours, comment j'ferais du son ?
J'pensais qu'tu f'rais d'mi-tour mais j'avais tort.
Si j'pouvais j'reviendrais en arrière, encore.
La vérité est bien plus noire que celle que j'te conte dans mes fables.
Tu m'énerves à être irremplaçable.
Quand ça va pas, à l'autre bout du monde je fuis.
Et la place est froide de l'autre côté du lit.
J'souffre tellement que j'sens même plus la douleur.
Quand j'pense que t'étais mon âme-sœur.
Des fois j'me d'mande si ça aurait pu être différent.
Si j'avais agis comme un adulte au lieu d'pleurer comme un enfant.

Trésor j'veux notre happy end, notre coeur j'veux plus jamais qu'on s'le rende.

J'te songe, tu m'manques, j'te crie.
T'es l'perso principal de mes écrits.
Donne-moi ton cœur, j'en prendrais soin cette fois.
J'veux qu'on vive d'amour et qu'tu meures de moi.

À chaque coin de rue, j'voyais ta silhouette.
J't'imaginais dans chaque recoin d'ma tête.
T'étais moins présente dans ma vie que dans mon imagination.
T'étais la plus cruelle de mes illusions.
De mon âme, t'es la personnification.
Pourquoi fallait-il que j'sois aussi con ?
À cause de oit, j'suis perdu dans mes pensées abyssales.
Putain, pourquoi ça m'fait autant d'mal ?
J'erre donc vidé, dans les rues de ris-Pa.
Pourquoi ne me reviens-tu pas ?
Le ciel est gris, mon cœur aussi.
Si j'étais pas aussi lâche, je partirais d'ici.

J'te songe, tu m'manques, j'te crie.
T'es l'perso principal de mes écrits.
Donne-moi ton cœur, j'en prendrais soin cette fois.
J'veux qu'on vive d'amour et qu'tu meures de moi.

Garde-le, ton sourire te va à merveille.
Sans, t'es comme l'univers sans l'soleil.
J'dis qu'je t'aime à qui veut l'entendre.
C'est grâce à toi si j'ai pu renaître de mes cendres.

Tes billes sombres se posent sur moi.
Et j'suis toujours persuadé qu'j'te mérite pas.
J'aime enfin la personne que j'suis à tes côtés.
J'pourrais t'écrire toutes les chansons d'la Terre, ça serait jamais assez.
Nous deux ou rien je t'en fais l'serment.
Qu'on reste un duo, indéfiniment.
Qu'on vieillisse ensemble, inlassablement.
Et que même quand on y s'ra passé, qu'on s'conjugue au présent.

J'te songe, tu m'manques, j'te crie
T'es l'perso principal de mes écrits
Donne-moi ton cœur, j'en prendrais soin cette fois.
J'veux qu'on vive d'amour et qu'tu meures de moi. »

Elle ferma ses yeux, laissant la voix délicate du brun se déposer sur elle, caresser ses tympans, danser dans son cerveau, courir sur sa peau, embrasser ses lèvres, embraser son âme.
Cette chanson lui faisait l'effet que peu de chansons font. Elle était de celles qui vous transcendent, qui vous traversent, comme si on l'avait écrite pour vous, comme si on vous avait devinée toute entière.

Cela ferait bientôt une semaine qu'ils étaient arrivés sur l'ile, et trois jours qu'ils étaient ensembles. officieusement.
Ken n'aimait pas exposer sa vie privée au grand jour, et Calypso reçevait suffisamment de haine pour ne pas en rajouter.
De toutes façons ils n'avaient rien à prouver à personne. Ils s'aimaient, et c'était l'essentiel.
La brune jeta son téléphone sur le sofa d'extérieur et courut vers le hamac ou dormait profondément Ken.
Elle se jeta sur lui et lui souffla à l'oreille :
- Tu baves. C'est dégoutant mon petit rat des sables.
Ken se réveilla en sursaut :
- Quoi ?! Qu'est-ce qu- putain t'abuses So' ! Tu m'soulesss. J't'aime plus. Ricana t-il en la poussant gentiment.
- Tsss fais pas le mec je sais que tu m'aimes.
- Même pas.
Elle lui donna une petite tape sur le haut du crane et siffla :
- Commence pas ou je balance des photos de toi qui bave en dormant.
Il écarquilla les yeux.
- Oh merde, j'ai vraiment bavé ?!
Ken se sentit un peu mal à l'aise, honnêtement, comme la moitié de la population française il lui arrivait de baver dans son sommeil, mais ça restait assez peu glorieux.
Surtout, il n'avait pas prévu que So' le voit comme ça. Il était encore dans la phase de séduction. Il ne voulait pas la dégoûter, l'embarrasser avec tout ces défauts.
Calypso posa sa tête sur son épaule, sans le quitter des yeux.
- Mais c'est pas grave mon chat. Ça peut arriver. Je t'ai juste dit que parfois, tu bavais dans ton sommeil, pas que t'avais tué toute ma famille dans une explosion. Souffla t-elle en rigolant pour le détendre.
Il esquissa un petit rire.
- Arrêtes d'avoir des pics de stress comme ça.
- C'est normal, mon album est sorti il y a environ un mois, j'ai peur qu'il flop.
- Aucuns de tes albums n'a jamais floppé.
- Ça peut arriver un jour.
- Oui. Mais il est magnifique ton album, Ken.
Il esquissa un petit sourire et passa sa main dans les cheveux de la brune.
- Merci d'être là avec moi, et de m'emmener avec toi.
- T'as fais beaucoup pour moi, plus que de m'emmener dans les Cyclades.
Il ne dit rien.
- On est liés j'crois. Souffla t-il, amusé, j't'avais dis que j't'emmènerais chez mon grand père un de ces quatre.
- Tu m'as toujours pas emmené.
- On peut y aller si tu veux. Proposa t-il.
Elle se releva, avec un petit sourire.
- Vraiment ?
- Vraiment. Ricana t-il.
- Allons-y.
Elle s'extirpa de son hamac, et fila dans la salle de bain, arrangeant ses cheveux, pendant que Ken téléphonait à sa grand mère.

🎶🎶🎶

Le soleil, à son zénith, se reflétait dans les cheveux de Calypso, qui marchait un peu en avance sur Ken.
Nek la regardait marcher, en silence, un peu ébahi.
Elle n'avait pas foncièrement changé quoi que ce soit : elle n'avait pas tapé son meilleur maquillage, elle n'avait pas mit une tonne de parfum, elle n'avait pas changé de coiffure. Absolument pas. Elle avait l'air heureuse.
Heureuse d'être là avec lui. Heureuse d'être elle pour lui. Heureuse d'être elle-même.
Enfin.
- J'avais pas menti. Souffla t-il, plus pour lui que pour elle.
Elle se retourna avec un grand sourire.
- À propos de quoi ?
- T'es belle comme les éclats de soleil dans les Cyclades.

ΚαλυψώOù les histoires vivent. Découvrez maintenant