C'est faux, toutes ces histoires d'amour débiles. Ca ne se passe jamais comme ça. Personne ne tombe jamais amoureux de la fille dépressive. Celle qui existe entre la vie et le désir de mourir. Personne ne l'aime, elle se déteste trop pour ça.
C'est dur, d'aimer quelqu'un qui se déteste. C'est dur pour tout le monde.
Je me suis toujours méfiée des autres. Surtout les dépressifs, les malades, las "particuliers". C'est étrange, d'avoir une vie si difficile, je pensais. J'avais peur de leurs mensonges, de leurs jugements. Je n'aimais que les "gens normaux", dont je ne savais que le minimum. Je n'aime pas m'investir trop. J'ai la phobie de ces moments où les portes de sorties semblent disparaître. J'avais peur de ça. J'en suis terrifiée. Toutes les issues se dérobent, ne restent que les murs, de plus en plus resserrés.
Les choix. Je n'ai jamais su faire des choix. Faire un choix, c'est refuser quelque chose. C'est un peu mettre en avant un côté plutôt que l'autre. C'est se prononcer. Et je déteste ça.
Car se prononcer, c'est exister.
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Pourvu que l'espoir nous sauve
RandomPourvu qu'on meure, moi et ma conscience. Je ne dors plus, mes pensées m'en empêchent. Pourvu qu'on meure, et que ça arrive vite. Je ne me sentirais mieux que lorsque j'arrêterais de me battre. Pourvu qu'on me sorte de là, de cet état d'angoisse, d'...
