Que la vie est fade, que les jours sont longs. Les journées passent, ce sont toutes les mêmes. Je rêvais de tragédies, de sensationnel, je rêvais de ce qui n'arrive qu'une seule fois dans une vie. Je rêvais de mourir.
Elle me tend ses bras, parfois, caresse ma joue pour m'attirer à elle. Et mes larmes coulent, car j'aimerais lui céder. Mais je ne fais que tomber, dans un abîme sans fond, vertigineux. La tête m'en tourne parfois.
Je voudrais lutter, mais contre quoi ? Contre qui ? Il n'y a rien que je puisse faire. Alors je rêve de tragédies. Je rêve d'un échappatoire. Je rêve d'ennemis, trop puissants, trop nombreux, et d'une âme éperdue, venue me sortir du cauchemar. Je rêve de ne plus lutter contre moi-même, d'être aidée, aimée peut-être, envers et contre tout. Je rêve d'un univers différent, d'une raison de vivre, je rêve d'être forte et de lutter. Je rêve d'être acceptée, admirée peut-être, pourvu que je me sente mieux qu'ici. Pourtant, l'issue est la même.
Dans le songe, la tragédie est reine. Et je suis le personnage tragique. Je tuerais, j'aimerais, je sauverais peut-être. Mais l'issue est la même. Je serais brisée.
Tel un dieu mythologique, puni pour l'éternité par les dieux, je souffrirais. Pire, je ne mourrais jamais. Quelle que soit l'issue du songe, je ne ferme les yeux que pour mieux les rouvrir le lendemain.
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Pourvu que l'espoir nous sauve
RandomPourvu qu'on meure, moi et ma conscience. Je ne dors plus, mes pensées m'en empêchent. Pourvu qu'on meure, et que ça arrive vite. Je ne me sentirais mieux que lorsque j'arrêterais de me battre. Pourvu qu'on me sorte de là, de cet état d'angoisse, d'...