Chapitre 11

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Je savais pourquoi il était là. La Push était une petite réserve, et beaucoup de personnes travaillent à l'hôpital de Forks. La nouvelle du cancer de ma mère avait dû se rependre dans les chaumières tel une traînée de poudre. Bientôt arrivera les gens qui apportent des plats fait maison. Ils s'en serviront comme prétexte pour venir aux nouvelles pour avoir des informations avant d'aller les répéter et de les déformer à leur guises à qui voudrait les écouter et les croire.

Bien sur des gens s'insèrent viendront s'assurer que nous allons bien, mais qu'une infime partie. Après tout, notre vie avant toujours fait jaser les commères du coin.

Perdu dans mes pensées amères et cyniques, je baladais mon regard sur Embry, il était entrain de me raconter une histoire qui devait être hilarante vu l'expression sur son visage, mais je n'écoutais pas. Je n'arrivais pas à arrêté de passer à ce qui allait arriver ses prochains jours. Embry arrêta de parler et attendait ma réaction ou une réponse ? Il dû se douter que rien ne viendrait et se contenta de me regarder. Il prit l'initiative de débarrasser les tasses et de les mettre dans le lave-vaisselle pu reprit sa place. Puis il se releva quelques temps plus tard et revient avec mon téléphone. Il était entrain de parler à quelqu'un, il me regarda et secouait la tête comme pour répondre à la personne à l'autre bout du fils. Il raccrocha et revient encore s'asseoir face à moi.

— Pourquoi tu reste ? Demandais-je d'une voix basse.

— Parce que je veux être avec toi.

Les mois passèrent comme hors du temps. Mon quotidien était rythmé entre la maison, l'hôpital et mon travail. Mon père ne quittait plus l'hôpital, et Embry ne me quittait plus. Il s'était installé dans la chambre d'ami.

— Bonjour, Connie ! lançais-je en passant devant l'infirmière qui s'occupait souvent de ma mère.

Elle me répondit avec son habituel grand sourire avant de continuer son chemin avec le patient qu'elle poussait dans son fauteuil roulant.

J'entrais dans la chambre où ma mère était installé depuis maintenant 121 jours. Si au début, la maladie ne se voyait pas, maintenant on pouvait la deviner en une fraction de seconde. Elle n'était plus elle. Elle était juste l'ombre de la femme qu'elle avait été. Et la voir dans cette état me brisais. J'admirais le courage de mon père de rester à ces cotés, malgré le fait qu'elle périssait à vu d'oeil. La chimio ne faisait pas effet, et seul la morphine à dose élevé parvenait à la calmer.

Mon père releva la tête de son livre et me souri avant de en se lever pour venir me serrer dans ses bras. Il me demanda si je voulais quelque chose de la cafétéria et lui répondit par la négative. Je regarda un instant son visage creuser par la fatigue et les rides d(inquiétude. Lui aussi n'était plus que l'ombre de celui qu'il était avant tout ça.

Il pris la direction de la cafétéria et me laissa seule avec ma mère, endormie. Je m'installai sur le siège qu'il avait occuper et sortit un livre de mon sac. La sonnerie de mon téléphone me sortie de ma lecture. Embry m'informais que sa mère nous attendait pour dîner. Je lui envoya une rapide réponse pour remercier sa mère et lui demanda de passer prendre un bouquet pour pas qu'on arrive les mains vide.

Je n'avais pas encore quitter mon portable des yeux que j'entendis ma mère murmurer. Je me leva vite pour m'occuper d'elle. Je pris le verre d'eau qui était sur sa table de chevet et le lui tendit.
Encore dans les vapes, elle me fit un petit sourire, elle porta sa main à ma joue et marmonna quelque chose.

— Hein ? Tu parles trop doucement, tu peux répéter ?

— Tu ressemble tellement à Kathy.

— Qui est Kathy ?

Elle hocha la tête d'avant en arrière comme pour répondre oui à ma question. Je redemandais encore une fois, mais elle était encore trop dans les vapes et ne me répondît pas. Elle se rendormi bien trop vite, me laissant pleine de questions sans réponses.

Je me rassis dans le fauteuil et réfléchis à qui pouvait bien être cette Kathy. Je dû me perdre dans mes pensées car je sursauta quand un flash illumina la pièce. Je tournais la tête dans mouvement vif, les yeux écarquillés. Mon père me sourit derrière son téléphone et s'approcha du bord du lit. Il tira une vielle chaise a l'assise et dossier abîmés par le temps.

— Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu avec la tête dans les nuages. Il fallait que j'immortalise ce moment.

— Dis, papa, tu ne connaitrais pas une Kathy par hasard ?

Mon père me répondit par la négative. Je pris congé de mes parents et pris le chemin de La Push. Je continuai de réfléchir à cette fameuse Kathy tout le long de la route, ne voyant pas qui cette femme pouvait être, je réfléchis à toute les personnes qui pourrais avoir le diminutif Kathy. Mais toujours personne.

J'arrivais devant chez Sam pour récupérer Embry et on repartit sur la route qui nous conduisait  jusqu'à chez sa mère.  Le trajet fut court et silencieux. Embry avait prit un bouquet de fleurs sauvages qui embaumait l'habitacle du véhicule de son doux parfum.

Le dîner se passa tranquillement, comme tout les repas que nous avions partager avec Mme. Call. J'aimais ces petites parenthèses à ma vie, où j'avais l'impression que ma vie était toujours normal et que ma mère n'allait pas bientôt nous quitter.

— ... et puis Kathy est revenu pour le mariage de son frère.

— Kathy ? Vous connaissez une Kathy ? demandais-je brusquement.

— Oui, Kathy Lahote, la tante de Paul. Pourquoi ?

— Ma mère à mentionné une Kathy à l'hôpital tout à l'heure.

La mère d'Embry me regarda fixement et son regard changea pendant une fraction de seconde avant qu'elle ne se lever de table et de prétexter aller chercher le dessert dans le frigo. Le reste de la soirée ce passa sans que cette Kathy ne soit mentionnée.

The White WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant