Oh my god - (G)-Idle

Beneath the dazzling sky covering my eyes

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Sous un soleil aveuglément éclatant, deux hommes traînaient lentement, une jeune femme épuisée par ses deux bras faiblards. Ils l'emmenaient loin de ceux qu'elle avait aimé, de ses souvenirs... de sa vie.

Les deux monstres habillés d'un cruellement impeccable uniforme blanc jetèrent la pauvre fille dans une salle atrocement et irréellement vaste, envahissante. Un labyrinthe la retenant prisonnière, où elle serait perdue à jamais. Ils refermèrent la porte de fer blanc dans un bruit assourdissant et la laissèrent croupir avec pour seul repas, un fond de vin versé dans une modeste coupe en or ancien.

Étrange prison, imbibée d'un blanc aveuglant. Étrangement, cette lumière qui ronge ne faisait que rendre l'endroit plus sombre. Le mensonge de l'apparence frappait et exposait encore mieux sa cruelle réalité. Minnie se recroquevilla sur elle-même et se couvrit les yeux pour ne plus avoir à supporter cette pureté qui semblait la moquer. La prisonnière laissa alors libre cours à ses cauchemars en s'endormant les bras autour des genoux. Le coeur toujours empli de peurs.

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De l'autre côté, quelqu'un dansait de manière lente mais démente au rythme régulier d'une musique fictive, en chantonnant des paroles difficilement décelables dont le sens était indéchiffrable entre deux souffles.

" Help me, Help me, as if I'm out of breath, I feel,
Set me free, set me free, as if I'm gonna melt, so sick. "

Cette innocente enfant avait été menée et rongée par la folie en passant toutes ces années loin de tout être, dans cette prison si silencieuse que les murs en criaient. Elle avait commencé à voir du rouge dans cette salle blanche et des figures dans ce désert sibérien.

Un sourire étrange peint sur son visage pâle, elle se donnait en spectacle à un public inexistant, créant une douce symphonie intenable pour ce monde dénué de goût, dans une pièce au vide fantomatique voisine à celle où se trouvait la nouvelle arrivante, Minnie.

Cette dernière se réveilla doucement en entendant du mouvement non loin d'elle. La jeune femme encore somnolente rampa jusqu'un rideau déchicté qu'elle ouvrit avec précaution pour découvrir de l'autre côté cette jolie nymphe aux cheveux courts noirs dansant comme s'il n'y avait pas de lendemain.

- Où suis-je ? Soupira la Thaïlandaise.

La danseuse s'arrêta et se retourna vers Minnie.

- Depuis quand es-tu là ? Demanda-t-elle chaleureusement. Ces heures à parler seule avaient gardé sa belle voix intacte.

- Pas très longtemps et toi?

- J'ai... perdu la notion du temps, répondit la mystérieuse prisonnière, tristement, sûrement une éternité.

Ces mots résonnaient dans la tête de Minnie, la rendant inquiète. Elle ne voulait certainement pas passer le restant de ses jours ici. En voyant le regard de l'étrangère, l'internée de longue date se rapprocha pour la rassurer. Elle déposa ses fines mains sur celles de la plus angoissée et lui dit:

- Ne t'inquiète pas, j'ai beau avoir passé une éternité ici, si je n'ai pu sortir, c'était parce que j'étais seule. Je suis sûre qu'à deux, nous serons capables de briser le maléfice, un jour.

Minnie plongea son regard dans celui de son interlocutrice, captivée par ses mots et la lueur de détermination dans ses iris d'un bleu sombre, lui rappelant la paisible mer Méditerranée dont elle gardait quelques souvenirs flous.

Elle avait été convaincue.