Partie 9

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Le pays était en guerre. Enfin l'Egypte allait bientôt entrer en guerre. Les Hyksôs, peuple de l'Asie de l'Est étaient aux portes de la ville. Ils étaient arrivés par le Delta du Nil et voulaient tout simplement envahir l'Egypte et prendre le pouvoir de Pharaon. Bill était dans tous ses états depuis quelques jours. Il avait appris leur venue et la seule chose dont il avait été capable avait été de préparer ses troupes à un éventuel combat. Il avait envoyé un négociateur pour parler des conditions avec les Hyksôs mais ceux-ci avaient répondus à leur manière. Le négociateur était revenu oui. Mais la tête tranchée. Bill savait donc qu'il allait devoir combattre. Et cela lui faisait plus que peur alors qu'il se souvenait encore du dernier combat qu'il avait dû mener. Il ne voulait pas tuer à nouveau. Il ne s'en sait pas capable.

Ses rapports avec Tom étaient au mieux. Ils se voyaient dès qu'ils le pouvaient et étaient toujours aussi proches. Bill s'était alors dit que Meret et Lostris avaient enfin compris qu'elles n'arriveraient jamais à les séparer. Non, pour eux, il était clair que personne n'arriverait jamais à les séparer, dans cette vie ou dans l'autre. Leur amour était bien trop fort pour cela. Ils arriveraient à tout combattre. Tom était venu voir l'androgyne quelques jours auparavant pour tenter de le rassurer sur le sujet. Il lui avait répété qu'il savait que Bill s'en sortirait et arriverait à protéger son peuple comme il l'avait toujours fait. Mais à présent, Bill avait besoin de la présence de son ami à ses côtés. Or il n'avait plus eut de nouvelles de l'architecte depuis plusieurs jours. Et cela commençait à l'inquiéter. Le pharaon se trouvait donc dans la salle d'audience, parlant d'une possible attaque. Ce fut à ce moment-là que Ramsès arriva en courant pour sauter dans les bras de son père. Cela ne fut pas sans quelques remarques. Normalement on ne faisait jamais une chose pareille.

Mais Bill faisait ce qui lui semblait le plus juste pour son fils. Et si jamais il vivait ses derniers instants en sa compagnie ? Et puis il faisait la même chose que son père avait faite auparavant. Il aimait tellement avoir son fils avec lui. C'était le seul dans ce palais qui le faisait tenir. Lui qui était si réfractaire à être père se complaisait totalement dans ce rôle. Il se faisait le plus présent possible pour Ramsès. Il était donc en pleine audience et avait son fils dans ses bras.

- Babillys, commença un homme, il faut que vous engagiez votre armée dans ce combat. Ils ne nous laisseront jamais en paix. Ils veulent vos terres.

- Oui mais des hommes risquent de mourir.

- Ils tueront de toute manière pour arriver jusqu'à vous. Et vos soldats vous sont fidèles.

- Je ne veux pas qu'ils meurent à nouveau pour une histoire de terres ! Et puis...


Mais Bill fut coupé dans ses propos par la grande porte de la salle qui fut ouverte dans un grand fracas. Tous les regards sur tournèrent sur la personne qui avait osée s'interposer pendant cette séance. Les yeux de Bill s'ouvrirent en grand quand il reconnut le père de Tom. Celui-ci avait l'air anéanti. Pire que ça même. C'était indescriptible au final. Il le vit arriver vers lui en courant, totalement essoufflé, la peur se lisant dans ses yeux. Bill donna son fils à la personne près de lui alors que le père de Tom se jetta presque à ses pieds. Bill s'agenouilla à ses côtés.

- Je t'en prie Babillys. Aide-moi à le retrouver.

- Mais qui ? De quoi vous parlez ?

- Tomias. Ils... Ils l'ont...

- Quoi Tom ? Il est où ?!

- Ils l'ont enlevé. Les Hyksôs. Ils ont enlevé Tomias.


Bill eut l'impression de sentir le monde s'écrouler autour de lui. Il avait la tête qui tournait. Il sentait son sang dans ses tempes. Sa gorge s'était serrée. Il tremblait. Non, pas Tom. Son Tom. Ils n'avaient pas le droit de l'enlever. Pas lui. Il sursauta en sentant la main du père de son ami se poser sur son bras.

- Je t'en prie Pharaon... Sauve-le. Je ne veux pas qu'ils le...

- Non ! Ils ne le tueront pas ! Je vous promets que je vous le ramènerai. Il... Je ramènerai Tom.


Et Bill fit un signe de la tête à deux gardes pour qu'ils aident le père de Tom à se relever alors que lui-même tremblait en le faisant. Il regarda alors sa cours. Il avait compris quelque-chose. Il avait saisi quelque-chose.

- Sortez. Sortez tous ! J'ai une décision à prendre !

Et les personnes commencèrent à se diriger vers la sortie quand la voix de Bill retentit.

- Sauf toi, Mère.

Meret se stoppa alors que les autres personnes défilaient devant elle. Elle fixa son fils sans réelle grande surprise. Une fois que les portes de la salle se refermèrent, elle se dirigea vers son fils avec toujours autant de prestance. Bill était face au mur, à l'arrière du trône, représentant une scène de la vie de son père. Quand il sentit sa mère proche de lui, il ne put s'en empêcher. Il l'attrapa par le cou et la plaqua contre le mur, violemment. Elle en eut le souffle coupé mais peu lui importait.

- C'est toi n'est-ce pas ?! C'est toi qui le leur as dit.

- Je ne vois pas de quoi tu parles Babil...

- Ne me mens pas !


La voix de Bill résonna dans toute la pièce alors que ses yeux remplis de haine étaient fixés sur le visage de Meret. Il la détestait tellement à cet instant.

- Comment auraient-ils pu savoir que Tom était l'un de mes points faibles ? Je suis sûr que c'est toi. Ça ne peut être que toi. Tu es la seule à haïr la relation que nous avons lui et moi. Et en le faisant se faire enlever par nos ennemis, il se fera tuer car je ne prendrai pas le risque d'une guerre pour lui pas vrai ? Réponds !

La main de Bill serrait fortement le cou de Meret, l'empêchant de réellement parler. Il lui en voulait tellement. Il avait immédiatement compris. Pourquoi les Hyksôs auraient simplement enlevé Tom ? Il ne fallait pas être si stupide que ça au final. Et il n'y avait qu'une seule personne souhaitant autant la disparition de l'architecte. Lostris n'aurait jamais osé pactiser avec l'ennemi pour cela.

- Et ils t'ont promis quoi ? En échange.

- De... Je... Que je monte sur le trône.


Bill cria légèrement et s'écarta vivement de sa mère. Comment osait-elle ! Il n'en revenait pas. Elle était prête à tout pour récupérer le trône et écarter Tom de la vie de Bill. C'était un véritable monstre. Il ne le supportait plus. Elle était haïssable comme jamais. Il la plaqua à nouveau contre le mur et planta son regard froid, furieux, dans le sien.

- Je te jure. J'arrive trop tard, je te tue. De mes propres mains.

Il la relâcha et se dirigea en vitesse vers ses appartements, faisant l'aller-retour autour de son lit. Il venait de menacer de mort sa mère. Et dans un sens, ça le soulageait. Il était prêt à la tuer si jamais Tom... Non, Tom ne mourrait certainement pas. Il ne le permettrait pas. Et s'il devait mourir à sa place pour cela, il le ferait sans aucun problème. Il ne devait pas perdre de temps. Il savait où passer pour ne pas se faire voir. Comme la fois où il avait rejoint Tom chez lui. Les passages secrets du palais n'avaient aucun secret pour lui. Il revêtit un tissu tout autour de lui pour ne pas se faire reconnaître. Mais il avait gardé ses habits d'apparat prouvant ainsi son rang. Il se faufila donc dans les passages du palais pour finir par se retrouver dans la ville. Il se faufila parmi son peuple, ne se faisant pas remarquer et se dirigea vers des chemins plus discrets pour rejoindre le campement des Hyksôs. Ils attendaient là que la déclaration de guerre se fasse réellement. Bill aurait pu lancer une attaque contre eux mais il n'était pas ce genre de personnes.

Il arriva donc discrètement au campement, les observant de loin. Il se souvenait encore du sort qu'ils avaient réservé à l'homme qu'il avait envoyé pour négocier. Et rien que pour cela, il avait le devoir de tuer le chef de cette armée. Il ne pouvait permettre que l'on tue un homme de son peuple alors que ce dernier ne venait pas dans de mauvaises intentions. Il repéra la plus grande tente. Sûrement celle du chef. Mais auparavant, il devait s'assurer de l'état de Tom. Il repéra alors une tente gardée par deux hommes armés à l'entrée. Cela ne pouvait qu'être celle-ci. Il se glissa à l'intérieur par derrière, là où personne ne pouvait le voir. Une fois faufilé à l'intérieur, Bill n'eut aucun mal à trouver Tom. Son ami était attaché à l'un des poteaux de la tente. Il se précipita à sa rencontre. Tom releva le visage alors qu'il avait entendu des bruits de pas.

- Bill ! Mais qu'est-ce-que tu...

L'androgyne plaqua sa main sur la bouche de l'architecte pour qu'il ne dise rien de plus. Il ne devait pas les faire repérer. Bill détacha doucement sa main et constata avec effroi que la lèvre de Tom était fendue. Il espérait juste qu'on ne lui avait rien fait d'autre. Il attrapa le poignard à sa ceinture et coupa les liens du tressé avant d'immédiatement le prendre dans ses bras, le serrant le plus fort possible contre lui. Tom en fit de même, se sentant tellement soulagé par la présence de Bill à ses côtés, contre lui. Il avait niché son visage dans son cou, respirant son parfum.

- Je... Il se passe quoi Bill ?, chuchota le tressé. Pourquoi ils m'ont enlevé ? Ils ont parlé d'un complot je ne sais pas trop quoi et...

- C'est ma mère Tom. Elle veut que je provoque la guerre pour te sauver toi et... Je suis désolé tout est de ma faute...


Tom attrapa immédiatement le visage de Bill entre ses mains pour qu'il le regarde.

- Ce n'est en rien ta faute Bill. C'est la sienne tu entends ? La sienne à elle. Et...

Mais ils furent coupés dans leur conversation par deux soldats qui entrèrent armés suivis de... Leur chef. Bill et Tom firent immédiatement un pas en arrière. Mais ils étaient coincés. Le chef des Hyksôs se mit à rire.

- Oh alors comme ça tu as un ami qui est venu te sauver. Pourtant cela ne sert à rien. Il n'y a que ton Pharaon qui pourra te sauver. S'il ne vient pas, vous mourrez tous les deux.

Il fit un signe de tête et les deux gardes s'avancèrent vers les deux amis.

- Ne bougez pas ! Reculez !

- Et tu es qui pour oser t'interposer ?

- Son Pharaon.


Et Bill retira le tissu qui cachait ses vêtements et les deux gardes ne bougèrent plus. Bill s'était placé devant Tom, empêchant qui que ce soit de s'approcher de lui.

- Tiens mais qui voilà ! Et seul en plus !

- C'est bien ce que tu souhaitais non ? Je suis là, devant toi. Et comme tu peux t'en douter, je ne souhaite pas engager la guerre. Je ne veux pas que mon peuple meurt.

- Ah bon ? Et tu vas faire comment ? Seul contre mon armée.


Et les deux gardes se saisirent de Bill alors que le chef alla attraper Tom, plantant un sabre sous la gorge de l'architecte.

- Non ne le touchez pas ! Laissez-le ! Je vous en prie ne lui faites pas de mal...

- Et bien on dirait que nous avons vraiment trouvé ton point faible.

- Une langue de vipère vous l'a plutôt soufflé.

- Trahi par son propre sang. Cela fait quoi, Pharaon ?

- Cela me permet d'encore plus détester celle qui m'a mise au monde. Alors maintenant relâchez-le !

- Et pourquoi je le ferai ?

- C'est moi que tu veux. Un combat singulier.

- Non Bill ! Ne...


Mais Tom se tut alors qu'il sentait la lame appuyer sur sa gorge. Le chef des Hyksôs sourit un peu plus. Il arriverait sûrement à battre ce petit pharaon. Il était si maigre qu'il lui suffirait de le pousser pour le tuer. Il hocha simplement la tête en guise de oui et força tout le monde à sortir. Une bonne partie des Hyksôs qui étaient à terre se regroupèrent autour d'eux. Bien sûr, Tom était toujours maintenu dans un coin pour qu'il ne s'échappe pas. La nouvelle que le pharaon était venu en personne avait rapidement fait le tour du campement. On avait donné une arme à Bill. La même épée que celle dont son ennemi se servait. Ils étaient à armes égales et le combat allait commencer. Tom sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. Il mourrait de peur pour Bill. Il avait peur qu'il soit blessé ou pire, qu'il soit tué. Il se débattait mais on le maintenait pour qu'il ne puisse pas partir ou aider Bill. L'androgyne quand à lui, se concentrait. Il ne fallait pas qu'il se laisse aller à un quelconque sentiment de peur où il était finis. Mais il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps qu'il essuyait déjà une attaque ennemie.

En effet, le chef des Hyksôs venait de s'élancer vers lui et Bill avait contré son attaque avec son arme. Et il en contra toute une série. A croire que l'autre était vraiment acharné. Mais Bill restait sûr de lui. Il attaqua, par moment, mais remarquait qu'il était bien trop faible. Il ne réussirait jamais à l'avoir par la force. Alors il l'aurait par la ruse. Après un bon moment à se défendre, il finit par tomber à genoux dans le sable, comme résigné, le visage baissé. Immédiatement, son ennemi se mit à rire, rapidement suivi de ses hommes.

- Bill !, hurla Tom, le cœur battant à tout rompre.

- Je te croyais meilleur que ça. Mais en fait tu n'es qu'un minable. Tu vas mourir alors que tu t'es à peine défendu. Comme c'est pitoyable.

Il se rapprocha de Bill, se plaçant juste devant lui et se disant qu'il n'avait aucun risque puisque l'androgyne avait laissé tomber son épée au sol. Sauf qu'il n'avait pas prévu quelque-chose. Le brun attrapa vivement le poignard qu'il avait à la ceinture et n'attendit pas plus longtemps pour le planter dans le ventre de son ennemi. Celui-ci, surpris et sous le coup de la douleur, relâcha son épée et tomba à genoux, face à Bill.

- Pitoyable ? Je dirai rusé plus qu'autre chose. Maintenant tu dis à tes hommes de relâcher Tom. Et vous partez. Vous ne revenez plus jamais en Egypte.

L'homme ne fit que sourire alors que du sang s'écoulait de sa bouche. Bill enfonça encore plus la lame de son poignard dans son corps.

- Très bien. Tu as choisi ta fin.

Bill retira son arme pour cette fois-ci la planter directement dans le cœur de son ennemi. Celui-ci émit un hoquet de douleur avant de s'effondrer au sol, Bill maintenant toujours sa poigne autour de son poignard. Une fois sûr et certain qu'il était mort, il se releva. Les autres Hyksôs ne bougeaient plus, encore sous le choc de ce qu'il venait d'arriver. On venait de tuer leur chef. Celui qui disait les mener à la victoire. Ils finirent par tous fixer l'androgyne qui se tenait fièrement devant eux. Tom lui n'osait pas bouger, encore sous le coup de ce qu'il venait de se passer. Ses yeux ne quittaient pas Bill, et les mains de celui-ci. Ses mains pleines de sang. Mais Bill n'avait pas l'air d'y faire attention.

- Repartez ou rejoignez mon peuple. Mais je ne veux plus de sang sur le sable égyptien. Votre chef est mort. Vous n'avez plus rien à faire ici.

Il se retourna enfin vers les deux gardes qui maintenaient toujours Tom. En voyant le regard chocolat du pharaon se faire menaçant, ils relâchèrent immédiatement le tressé qui se précipita vers l'androgyne. Il n'avait que faire du regard des autres alors qu'il prenait Bill dans ses bras, murmurant quelques mots à son oreille.

- Ne refais jamais de telles folies ! Pas pour moi !

- Je ferai tout pour toi, tu le sais...


Bill avait légèrement resserré ses bras autour de la taille du tressé avant de s'en détacher.

- Demain, vous serez partis. Sinon j'envoie mon armée et je crois que vous n'y survivrez pas. De toute façon vous n'avez plus personne pour vous commander. Partez.

Ce furent les derniers mots de Bill qui partit en direction de son palais en compagnie de Tom. Ne voulant pas se faire voir par son peuple ni retarder, ils passèrent par les passages secrets que Bill avait emprunté. Il voulait rentrer le plus vite possible. Il ne voulait pas rester une minute de plus face à ces hommes. Il voulait juste être avec Tom. Une fois arrivés dans les appartements du brun, ce dernier retira immédiatement ses vêtements couverts de sang, faisant rougir Tom qui se tourna pour lui laisser un peu d'intimité. Bill se lava, ne supportant pas ce sang sur lui. Il voulait ôter toute trace de ce qui était arrivé de son corps. Les deux amis ne s'étaient pas parlé lors du chemin du retour. Tom laissa sa main rejoindre sa lèvre fendue, gémissant légèrement de douleur. Il sursauta lorsqu'il sentit la main de Bill, changé et lavé, se poser sur la sienne. Leurs yeux se connectèrent enfin.

- Tu vas bien ? Ça te fait mal ?

- Oh non je... C'est bon, ça va aller. Ce n'est rien.


Un léger silence se fit. Ils n'osaient rien, l'un comme l'autre.

- Tom, j'ai une dernière chose à régler mais je te jure qu'après, nous parlerons. J'ai juste...

- Fais ce que tu as à faire Bill. Je peux attendre.

- Non. Tu n'as pas à attendre. Suis-moi...


Il attrapa la main du tressé et l'entraina avec lui, dans une autre partie du palais. Les serviteurs furent tous étonnés de voir Tom en compagnie du pharaon mais ne dirent rien. Bill marchait d'un pas sûr et rapide et Tom était obligé de trottiner derrière lui. Ils finirent par arriver dans les appartements de... Meret. Qui, bien entendu s'y trouvait en compagnie de Lostris. Toutes deux ouvrirent grands les yeux en voyant Tom derrière Bill.

- Mais qu'est-ce que..., commença Meret.

- Tais-toi ! Pas un mot de plus ! Alors, surprises ? Oui j'ai été cherché Tomias. Personne ne pourra nous séparer. Mère, permets-moi d'être désolé mais tes plans pour monter sur le trône ont échoué. Le chef des Hyksôs est mort. Je l'ai tué. Je suis allé récupérer Tom. Maintenant j'ai le regret de te dire que tu n'as plus rien à faire ici.

- Babill...

- Je t'ai dit de te taire !


Le ton de Bill était tellement fort et autoritaire que Meret ne rajouta rien de plus. Elle était juste effarée de voir que Bill avait réussi.

- Je vais t'envoyer au temple d'Abydos. Là-bas tu seras surveillée ne t'inquiètes pas. Au moins tu serviras à quelque-chose et tu éviteras de faire du mal autour de toi. Tu ne t'approcheras plus de moi ni de mon fils. Quand à toi Lostris.

La jeune femme sursauta. Elle avait peur du sort qui l'attendait même si elle n'était pas directement impliquée dans ce complot.

- Quoi que tu fasses je ne t'aimerai pas. Jamais. Il est temps que tu le comprennes. Tu restes ma femme oui, certes mais cela en reste là. Tu es la mère de notre fils et rien que pour ça tu restes ici. Mais si jamais j'apprends que tu tentes de me séparer de Tom, le même sort que ma mère t'attend. Je suis bien clair ?

Lostris n'osait pas répondre ce qui énerva Bill.

- Suis-je clair ?!

- Oui...

- Parfait. Sur ce vous nous excusez, nous prenons congé dans mes appartements.


Elles n'osèrent rien répondre de plus et Bill entraina Tom jusqu'à sa chambre.

Au bord du Nilحيث تعيش القصص. اكتشف الآن